Petite pause sur une longue route.

-Je vais me faire polie, mais la raison que je suis restée ici pendant tout ce temps, je préfère la garder pour moi. Pour éviter de dire des choses qui ne vous concernent pas Ebrithil.

Il fut surpris de l'entendre employer ce ton. Ce n'était pas la jeune fille qu'il avait rencontré la veille, quelque chose semblait la déranger ou, du moins, la perturber. Elle finit par se radoucir.

-Désolé pour le ton de voix, il n'était pas voulu. Et je suis... touchée que vous vous soyez inquiété pour moi.

Il surprit son regard et lui relança la serviette, il n'en avait pas besoin.

-Brisngr

Son corps se recouvrit d'une aura rougeâtre et la chaleur qui s'en dégageait eux vite de sécher ses vêtements de voyage et ses cheveux. En quelques secondes, il fut aussi sec que si il n'était jamais tombé dans le bassin et la lueur magique disparu. En peut-être un peu plus propre après ce bain forcé...

-Effectivement, tu n'es pas tenue de tout me dire mais à l'avenir, je préférerais que tu me laisses un mot ou quelques choses dans le genre. Cela pourrai éviter d'autres... accidents de la sorte.

Il pensa alors aux deux dragons, en particulier aux bêtises que pourrait faire le sien, et se tourna vers la direction de la grotte.

-Maintenant, si tu n'y vais pas d'objection, rentrons. Maela doit s'être réveillée et, connaissant Kite, il fera celui qui ne sait rien.

Il commença à avancer dans la forêt , lui tournant le dos mais, à près seulement quelques pas, il se retourna vers elle.

- Tu sais, il est normal que m'inquiète pour toi. Je serais un bien piètre dragonnier si je devais perdre mon apprentie le premier jour de son apprentissage.

Il rit doucement. Il était vrai qu'il avait fait une entrée plutôt... disons fracassante dans la confrérie. Les événements l'avaient un peu dépassé lors de la fête et la cérémonie ne s'était pas vraiment passée comme prévue. Enfin, avec un peu de chance, Miara ne saurait jamais rien de cette histoire. Il ne savait pas pourquoi, mais il attachait beaucoup d'importance à ce qu'elle pensait de lui. Et avec cette matinée, c'était déjà mal parti.

Effectivement, tu n'es pas tenue de tout me dire mais à l'avenir, je préférerais que tu me laisses un mot ou quelques choses dans le genre. Cela pourrai éviter d'autres... accidents de la sorte. Maintenant, si tu n'y vais pas d'objection, rentrons. Maela doit s'être réveillée et, connaissant Kite, il fera celui qui ne sait rien. Tu sais, il est normal que je m'inquiète pour toi. Je serais un bien piètre dragonnier si je devais perdre mon apprentie le premier jour de son apprentissage.

Que Son rire était beau! Une pure merveille qui la fit de nouveau rougir, ce que la frustra. Elle regarda le sol avant de lever les yeux au ciel. Il lui accordait de l'importance apparament. Alors qu'elle considérait ne même pas avoir le droit de respirer une bouffée d'air frais. Fermant les yeux, Miara murmura comme pour elle-même:

-Pourquoi s'inquiété pour une personne qui devrait même pas avoir sa place dans ce monde? Pourquoi avoir l'impression d'être inutile? De n'être que sotte? D'être rien?... Pourquoi moi? Pourquoi me faire souffrir? Pour mieux mourir? C'est idiot. Je n'ai pas de place ici. Je ne vaux rien. Alors pourquoi me faire rester?

Des larmes perlèrent et ne bougeait pas. Elle ne voulait que mourir, disparaître, ne plus être. Et pourtant, Miara était encore là. Le destin n'était pas gentil du tout avec elle. Du moins, elle le croyait. De plus, en sentant les larmes, elle les redoubla. Pure sotte, pure idiote. Elle pleurait devant Lui, encore une fois! Quelle honte!

-Pourquoi s'inquiété pour une personne qui devrait même pas avoir sa place dans ce monde? Pourquoi avoir l'impression d'être inutile? De n'être que sotte? D'être rien?... Pourquoi moi? Pourquoi me faire souffrir? Pour mieux mourir? C'est idiot. Je n'ai pas de place ici. Je ne vaux rien. Alors pourquoi me faire rester?

En voyant, ses larmes, Balmung eut l'impression de sentir quelque chose se briser. Il fallait qu'il fasse quelque chose pour les arrêter, quelque chose, n'importe quoi.

Sous une impulsion subite, il s'approcha d'elle, la prit dans ses bras et l'embrassa. C'est alors qu'il se rendit compte de ce qu'il faisait et la relâcha subitement. Il se retourna vers là direction qu'il avait prise, en direction des bois comme si rien ne s'était passé, ayant du mal à croire qu'il avait osé faire ça.

-Tu n'es pas inutile. Sache qu'il y a des gens qui compte sur toi ici. Oui, je me suis inquiété pour toi et je recommencerai surement. Car tu es importante... importante pour moi.

Il fit quelques pas, toujours dos à elle.

- Allons, rentrons.

Malgré tous ses efforts, l'image du baiser restait présente dans son esprit, comme gravé au fer rouge. Il n'aurait pas du faire ça.

Quand Ses lèvres se posèrent sur les siennes, Miara arrêta de faire couler ses larmes. Il tenait a elle. Miara ferma brièvement les yeux pour profiter du baiser mais en réalisant ce qu'Il fesait, Il s'éloigna et fit comme s'il ne c'était rien passé.

-Tu n'es pas inutile. Sache qu'il y a des gens qui compte sur toi ici. Oui, je me suis inquiété pour toi et je recommencerai surement. Car tu es importante... importante pour moi.

Maintenant, elle en était certaine. Balmung ne lui était pas indifférent. Il l'aimait. Mais ne semblait pas s'en rendre compte lui-même. Elle attendrait. Ce ne serait plus qu'une question de temps.

- Allons, rentrons.

Miara opina silencieusement et le suivit, derrière lui. Elle ne lui en voulait pas pour le baiser, pas du tout! Mais elle savait que vut que Lui, il savait pas, Il s'en voulait sûrement.

-Ebrithil, pour ce qui c'est passé... Ce n'est rien. Il ne c'est rien passé.

Que c'était difficile pour elle de dire ses mots!

-Ebrithil, pour ce qui c'est passé... Ce n'est rien. Il ne c'est rien passé.

Ils marchèrent en silence vers la grotte. Balmung ouvrait la marche parce qu'il n'osait pas la regarder. Il avait trop peur de voir son visage...

Il se demandait si elle lui en voulait pour ce qu'il avait fait. Son geste était déplacé surtout dans la situation où elle était. Qu'est-ce qu'il lui avait pris? Ce ne pouvait quand même pas être... Non, c'était impossible.

Après une dizaine de minutes de marche, il arrivèrent à l'entrée de la grotte. Le dragonnier entra et s'assit près de Kite en silence. Celui-ci n'avait pas bougé depuis qu'il était partit et semblait s'être endormi. Cependant, Balmung savait bien ce qu'il en était: il était bel et bien réveillé et avait espionné toute la scène à travers son esprit.

" Je me passerai de tes commentaires. Pas la peine de me faire un dessin, je me rends très bien compte de ce que j'ai fait sans que tu aies besoin d'en rajouter une couche. "

" C'est dommage, je t'avais préparé un petit discours. Tu es sûr que tu ne veux pas l'entendre?"

Il ne prit même pas la peine de répondre, regardant le feu en silence. Lui qui avait tout fait pour se libérer de toutes attaches, s'était séparé de tous les gens qu'il aime pour ne leur faire courir aucun risque, il s'était mis dans de sâle drap. Il savait très bien ce qu'il risquait maintenant.

Miara s'assit lentement devant le feu, Lui fesant face. Elle le regardait alors que Lui regardait le feu. Il s'en voulait et semblait même plus rien entendre. Sa la fit soupirer avant de ce décider a agir.

Elle se leva et s'assit a côté de Lui, voulant qu'Il écoute. Mais sans résultat. Alors elle prit Son visage d'une main et le forca a la regarder dans les yeux.

-Écoute moi bien maintenant Balmung. Je te l'ai dit une fois, tu n'as pas entendu. Je ne t'en veux pas. Il ne c'est rien passé du tout. Si tu me crois pas, je partirais car je le vois bien que c'est de ma faute. Tu DOIS me croire. Je ne t'en veux absolument pas et ont peux même oublier ce qu'il c'est passé. Mais faut que tu le fasse. Car si a chaque instant, tu t'en rapelle... Faut pas que tu te torture pour un rien. Ce qui c'est passé... Je sais pas c'était quoi, mais cela ne compte pas. Pour l'instant, tu es mon Ebrithil et moi ton élève. Rien que sa. Et si plus tard, quand ma formation sera terminé, il peut y avoir plus, a ce moment là, on verra. Mais pour l'instant, ont oublis cette histoire.

Miara avait mal au coeur de dire tout cela mais savait qu'elle fallait qu'elle le dise. Son visage était doux, pour faire comprendre qu'elle n'avait pas mentie. Puis, elle le relacha et détourna la tête après quelques secondes pour regarder les flammes, attendant son verdict. Maela risquait d'être furibonde et tout détruire sous son passage mais elle s'en foutait. Fallait pour l'instant que cela n'existe pas et qu'une fois la formation terminée, que cette histoire revienne et que le choix ce prenne. Il n'y avait hélas pas 36 solutions.

-Écoute-moi bien maintenant Balmung. Je te l'ai dit une fois, tu n'as pas entendu. Je ne t'en veux pas. Il ne c'est rien passé du tout. Si tu me crois pas, je partirais car je le vois bien que c'est de ma faute. Tu DOIS me croire. Je ne t'en veux absolument pas et ont peux même oublier ce qu'il c'est passé. Mais faut que tu le fasses. Car si a chaque instant, tu t'en rappelle... Faut pas que tu te torture pour un rien. Ce qui c'est passé... Je sais pas c'était quoi, mais cela ne compte pas. Pour l'instant, tu es mon Ebrithil et moi ton élève. Rien que sa. Et si plus tard, quand ma formation sera terminée, il peut y avoir plus, à ce moment là, on verra. Mais pour l'instant, ont oubli cette histoire.

Maela leva la tête, intriguée.

* Il a dû se passer quelque chose pendant que je dormais. *

C’est fou ce qu’elle devenait perspicace, la dragonne.

Même si elle distinguait un peu les contours de ce qui avait pu se passer, Maela ne fit rien pour en savoir plus. Elle avait entrevu l’espace d’un instant, la veille, les sentiments de Miara à l’égard de Balmung. C’est pour ça qu’elle ne se risqua pas à partager l’esprit de sa dragonnière, qui devait être vraiment troublée pour être dans cet état. Et puis, ça ne la regardait pas. Maela regarda Miara et Balmung, le regard perdu dans le vague. Maela décida de parler à son Ebrithil. Il ne pouvait pas rester comme ça.

Elle lui dit, juste à lui, par le biais des pensées :

* Ecoute, Balmung. Je devine ce qui s’est passé, mais je m’en fous royalement. Je veux juste te dire que tu n’es pas le seul responsable. Je n’ai pas envie de trahir Miara. Mais je veux juste que tu saches qu’elle n’est pas si indifférente à ton égard qu’il n’y parait. Pour le reste, tu devrais suivre son conseil, et oublier ce qu'il s'est passé. *


Maela prit la tête de « celle qui ne sait rien et qui vient en touriste », puis dit doucement :

- Quand partons-nous ?

Balmug remit ses idées en place. Il penserait à ça, plus tard, il avait d'abord et avant tout un voyage à préparer. Il devait amener l'elfe et sa dragonne à Doru Areaba pour commencer leur entrainement. C'était ça le plus important sur l'instant

-Quand partons-nous?

-Le mieux serait de partir le plus tôt possible, plus vite nous serons partis, plus vite nous serons arrivés. Et après ce long voyage, j'aimerais pouvoir dormir ce soir dans un vrai lit.

Il savait bien qu'il aurait du mal à s'endormir cette nuit. Il songerait surement à cette longue route parcourue si proche de cette magnifique jeune fille. Il en tremblait déjà. Ce serait dur de rester concentré sur la route...

-Nous volerons derrière vous. Cela nous permettra d'observer votre technique de vol.

Cela lui permettrait surtout de pouvoir l'observer ELLE en toute discrétion. La technique viendrait ensuite, quoique... Il laisserait bien Kite s'en charger... Celui-ci intervint:

«  Tu n'as pas l'impression d'en faire trop? Ce n'est pas parce que Maela à dit que tu ne lui es pas indifférente que tu dois commencer à t'emballer »

« - Je sais, je sais, mais c'est plus fort que moi. »

Ils avaient parlé de sorte que les deux autres n'entendent pas alors que le dragonnier rassemblait ses affaires par la magie et les rangeait dans son sac. Quand il eut finit, il se retourna vers les deux autres pour voir si elles avaient fini.

- Prêtes à découvrir la citadelle des Dragonniers?

-Quand partons-nous?

-Le mien serait de partir le plus tôt possible, plus vite nous serons partis, plus vite nous serons arrivés. Et après ce long voyage, j'aimerais pouvoir dormir ce soir dans un vrai lit.

Miara aquiessa. Sa fesait très longtemps qu'elle n'avait tout simplement pas eu l'opportunité de dormir dans un vrai lit. Même si elle savait qu'avec tout ce qui c'était passé et toutes les pensées qu'elle aurait a ce moment là, elle ne dormirait même pas, c'était garantie. Mais pour la forme, elle allait pas le dire.

-Nous volerons derrière vous. Cela nous permettra d'observer votre technique de vol. Prêtes à découvrir la citadelle des Dragonniers?

L'elfe venait de finir de son côté a tout ranger et avait sceller Maela. Observer sa technique de vol... Un gros argument qui était louche. Mais Miara n'en prit pas compte et fit comme si elle avait entendu. Puis elle dit en souriant et en penchant la tête de côté.

-Toujours prête pour ce qui s'annonce intéressant Ebrithil.

Puis elle sortie de la grotte, le sourire aux lèvres, se forcant a être joyeuse. En fait, elle avait mal en son coeur. Car Miara savait que pour un long moment, il n'oserait rien. Du moins, pas volontairement.

.[ I'm Baaaack les gens. Pour le meilleur... et pour le pire ^^ Surtout pour le pire je dirais ]


-Le mieux serait de partir le plus tôt possible, plus vite nous serons partis, plus vite nous serons arrivés. Et après ce long voyage, j'aimerais pouvoir dormir ce soir dans un vrai lit.

-Nous volerons derrière vous. Cela nous permettra d'observer votre technique de vol. Prêtes à découvrir la citadelle des Dragonniers?

-Toujours prêtes pour ce qui s'annonce intéressant Ebrithil.

Miara avait sellé Maela, qui était impatiente de se remettre à voler après une bonne nuit de sommeil. Elle s’ébroua, pour voir si sa selle tenait bien en place-Miara avait tendance à ne pas assez serrer les courroies ces derniers temps. Sa dragonnière sortit de la grotte pour se placer à côté d’elle.

Maela lança un œil critique sur les deux humains qui ne cessaient de se regarder à la dérobée, l’air de rien. Comme tout cela l’énervait, franchement et profondément. Elle faillit se remettre à manifester son impatience, à trouer le sol ou à faire un hot dragon, mais elle en avait marre de faire le zouave pour changer de sujet. Elle plia sa patte gauche pour que Miara puisse monter sur la selle, puis, sans attendre que Kite et Balmung les ait rejointes, elle se tapit sur le sol et décolla.

Miara avait encore la tête ailleurs, et dans ses pensées on aurait pu mettre comme musique de fond * un jouuuuur mon prince viendraaaaa *

* Nan mais sérieusement, mes deux tourtereaux commencent à m’énerver. Je sens que je vais bientôt perdre les pédales.* Se dit Maela avec un entrain forcé.

Et, pour une des premières fois, elle se mit à penser à elle-même… Maela était si seule. Une amitié humaine, entre un dragon et son dragonnier, c’était bien, mais le mieux était une amitié de dragon… Miara avait beau dire ce qu’elle voulait, mais la plus seule des deux, ce n’était pas sa dragonnière. C’était elle. Cela ne lui fit même pas mal de s’en rendre compte. Maela l’avait comprit. Elle l’avait compris depuis si longtemps. Depuis sa naissance, en fait. Depuis le jour où elle avait vu le monde de ses propres yeux, elle avait compris qu’elle ne pourrait compter sur personne, même pas sur sa propre dragonnière. Il aurait fallu qu’elle soit folle ou dingue, pour essayer de se persuader du contraire, pour essayer de nier ce qu’elle avait vu, ce qu’elle avait ressenti, ce qu’elle avait vécu.

Et malheureusement, c’était le cas.

Dans le sombre infini de ses pensées, Maela se dit que Miara avait bien de la chance d’avoir quelqu’un, elle, et de faire comme si c’était le contraire.

Maela, elle, n’avait et n’aurait jamais personne… et elle avait beau se persuader du contraire, cela ne changerait jamais.

*C’est la vie. C’est bête mais c’est la vie. *Se répéta Maela comme une automate.


Revenant à la réalité, Maela essaya de se rappeler ce qu’elle faisait l’instant auparavant, pour ne pas avoir l’air pommé -de d’habitude. Ça ferait une première nouveauté dans sa vie. Alors… Miara devait être sur son dos, Kite et Balmung devaient être en train de se préparer, et elle, attendait bien sagement sur le sol.

Oui, ça devait être l’explication la plus plausible et la plus naturelle. Une dragonne attend toujours son Ebrithil pour décoller. Toujours.

La jeune dragonne, rassurée, se rendit compte qu’elle avait les yeux fermés.
Tiens, je vais les ouvrir, se dit-elle dans un instant d’intelligence hors du commun.

Elle ouvrit un œil soupçonneux, et écarquilla les yeux. Il y avait un petit problème. Ce n’est pas censé être normal quand les nuages sont en bas et la forêt est en haut. Et quand on referme ses griffes comme pour agripper le sol, de refermer ses serres sur de l’air. Et d’entendre le hurlement silencieux de sa dragonnière, tandis qu’on perce les airs vers le haut.

Mauvaise idée. Très, très mauvaise idée, de voler les yeux fermer.

En un éclair, Maela comprit ce qu’il s’était passé.

Dans ses furieuses pensées, la dragonne dépressive s’était mis à faire des…des virages.

Dans le genre grand, les virages. Des loopings et des grands huit. Elle aurait pu continuer longtemps comme ça, jusqu’à ce que son cœur lâche, si elle n’avait pas entendu le hurlement de sa dragonnière qui ne devait pas encore être très habituée à ses changements d’humeurs. En un mouvement impeccable, elle se contorsionna, et se remit à l‘endroit, avant de se diriger vers Kite et son Ebrithil, en volant un peu de traviole, à force d’avoir tourné, tourné et tourné.

Avec un petit air innocent et lunaire, Maela dit simplement la vérité, si débile et si bête soit-elle, vers Miara qui louchait légèrement :

-Désolé Miara. J’avais oublié que je volais.

Et elle s’esclaffa en observant les regards abasourdis de son Ebritil et de Kite. Son Ebrithil, surtout, qui devait se dire en ce moment même :

*Biiiiien. Cette histoire commence très, très bien. Le soir j’ai deux apprentis, le matin je suis complètement fou de la dragonnière car je l’ai embrassé, quand elle était à poil sous la cascade et en fait je l’aime et elle aussi. (Mais notre amour est impossible finalement). Sans parler de mon dragon qui fait que dormir, l’autre dragonne qui détruit le sol, qui crée des incendies elle-même quand il pleut en disant des trucs louches la nuit et parfois elle oublie ce qu’elle a fait. Mais bon, au fond, c’est pas si grave. Faudrait pas que ça déteigne sur moi, mais je ne me fais pas trop de soucis je suis sérieux, moi… Juste, si je me mets un ballon sur mon nez en couinant, ça veut dire que je me prends pour une otarie en manque d’amour. Miara me donnera deux somnifères et une dose de nourriture pour otarie, et je me sentirais mieux. Mais sinon, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.*

Maela bailla, puis déclara :

-Arrêtez de me faire ces têtes d’enterrement. Il n’y a eu aucun blessé. Bon, tout le monde est prêt, on y va ?

Elle décolla, suivit de près par son Ebrithil et Kite, vers la citadelle des dragonniers.