Encore un rebelle??? (Pv Elebrindal)

S'approchant de l'homme avec une assurance propre à ceux de son peuple, il demanda, d'un air inquiet:

-Voulez vous de nouvelles bandelettes? J'en porte toujours avec moi, elles sont pratiques pour les petites blessures. En tout cas, elles sont déjà en meilleur état que votre pansement, si je peux me permettre...

Ne voyant aucune réaction directe, il déposa le rouleau de bandage sur un tabouret non loin de là, voyant l'aveugle se tourner vers le bruit de frottement que le tissu émettait contre le bois. Puis il alla se mettre sur son lit, une jambe pendant dans le vide et l'autre repliée contre son ventre.

-Les Rebelles sont-ils dur à trouver?

Toutes ces questions n'étaient qu'un stratagème discret. Il voulait voir la perspicacité de son compagnon potentiel, et voir surtout s'il faisait partie de l'organisation, lui qui paraissait en savoir tant... Ou trop.

Elebrindal se dit que si jamais il ne faisait pas partie des Rebelles Obscures et que ceux-ci savaient qu'un homme en connaissait autant sur eux, ils ne l'auraient laissé en vie. D'une certaine manière, Samuel en avait trop dit.

Voyant que le jeune infirme réfléchissait, il se releva et vient se placer juste derrière lui. Gardant une attitude détachée, il prononça:

-Ou plutôt... Vous serait-il si difficile de me conduire aux vôtres, Samuel? Vous êtes un Rebelle. Cela ne fait aucune once de doute dans mon esprit.

Retournant devant l'homme, il enleva sa ceinture, laissant tomber le fourreau contenant une petite dague sur le lit en s'étirant.

-Il se fait tard. Vous devriez allez dormir. Je ne vous conseille pas de boire cet alcool cul-sec, mais vous pouvez le faire si vous avez plus de folie que de bravoure. dit-il d'une voix profonde et douce.

Il s'arrêta un instant.

-Avez vous de quoi vous loger en ces lieux? Sinon, vous pouvez partager cet endroit avec moi, si cela ne vous dérange pas. Il me suffirait d'étendre ma couverture sur la moquette du sol. Je ne dors que très rarement de toute facon.

Il se déplaça agilement et alla déposer son Hallebarde dans un coin de la pièce, avant de revenir vers Samuel, s'arrêtant à son côté droit.

-Voulez vous de nouvelles bandelettes? J'en porte toujours avec moi, elles sont pratiques pour les petites blessures. En tout cas, elles sont déjà en meilleur état que votre pansement, si je peux me permettre...
-Je comptais les changers bientôt mais puisque vous le proposer si gentiment...

Il sonda moins d'une seconde avant de prendre les bandages et les changer rapidement, appréciant le tissu plus doux sur les yeux que l'autre rendu très rugueux.

-Les Rebelles sont-ils dur à trouver?
-Oui et non... Faut juste être au bon endroit au bon moment et on apprends plein de trucs qu'on est pas suposé savoir, sans aucun risque.

Il fronca légèrement des sourcils. Elebrindal semblait manoeuvrer autour de lui pour arriver a lui faire tout avouer.

-Ou plutôt... Vous serait-il si difficile de me conduire aux vôtres, Samuel? Vous êtes un Rebelle. Cela ne fait aucune once de doute dans mon esprit.
-Un Rebelle? Moi? Faite moi pas rire. Les informations que j'ai dit, n'importe qui pouvait le savoir s'il cherchait un tant soit peu. Comme je peux savoir que le propriétaire de la taverne qu'on était tantôt est une langue pendue qui se prend pour Dieu. Pas grand mérite pour découvrir ce genre de chose.

Ryos avait bien eu raison de l'avoir senti manoeuvrer de la sorte. Il était bon, mais pas assez pour se douter qu'il mentait même pas. C'était pas lui le Rebelle, mais Sam.

-Il se fait tard. Vous devriez allez dormir. Je ne vous conseille pas de boire cet alcool cul-sec, mais vous pouvez le faire si vous avez plus de folie que de bravoure. dit-il d'une voix profonde et douce.
-Je suis pas fou, juste que j'ai beaucoup d'expérience avec l'alcool... Alors je vais me risquer!

D'un coup, il but le tout. Pas mal du tout. Juste un peu brûlant. Puis il se leva et se dirigea lentement vers la fenêtre.

-Avez vous de quoi vous loger en ces lieux? Sinon, vous pouvez partager cet endroit avec moi, si cela ne vous dérange pas. Il me suffirait d'étendre ma couverture sur la moquette du sol. Je ne dors que très rarement de toute facon.
-Je vais vous laisser la chance de dormir en paix. Moi, je vais retourné... Bien, d'où je viens ^^ Alors... peut-être a bientôt!

Ryos sauta en bas de la fenêtre pour arriver deux étages plus bas en douceur. Puis il se dirigea dans l'ombre et laissa Sam le contrôle, qui alla à la cachette dans la ville. Qu'il connaissait depuis un bout de temps.

Regardant l'homme sauter par la fenêtre, Elebrindal haussa les épaules en soupirant. Il se retourna vers son lit, et se dévêtit de ses armures. Laissant un poignard à portée de main, il se coucha en chemise et boxer, et soupira. La journée avait été longue. Et il était exténué.

A peine fut-il coucher dans son lit qu'il entra dans une semi-transe méditative ou il récupéra peu à peu son énergie tout en restant à demi éveiller. Rien ne vint le déranger pendant sa nuit, et il rouvrit les yeux le lendemain, frais et dispo.

Se levant et s'étirant, il alla directement caresser avec nostalgie le bandeau mauve ornant l'intersection entre le manche de son arme et l'acier tranchant de celle-ci. Il remit le poignard dans sa botte, et il se rhabilla. Il ne savait ou trouver Samuel, et il décida donc de déjeuner tranquillement à l'auberge.

Son ventre à présent rassasier de quelques tartines accompagnée de fromage d'un verre d'eau fraiche, il sortit à l'extérieur. Son hallebarde dans une main, ses armures rutilantes au soleil, il parcourut le village et remarqua la misère des hommes. Peu de ceux-ci affichaient des mines heureuses, comme souvent. Tous regardaient l'elfe soit avec méfiance, soit avec haine. Il entra dans une échoppe ou il acheta quelques vivres à un marchand aux allures douteuses, avant de remplir sa gourde d'eau fraiche à l'auberge. Puis il alla s'assoir tranquillement sur un banc de pierre qui jouxtait une "grande" avenue. Il dévisageait les gens de cette ville.

"Rien a faire. Le peuple humain ne sourit pas souvent. Ils sont tous grisâtre, et tous de mauvaise humeurs, sans cesse. " pensa t-il.

Quelques femmes passèrent, et Elebrindal ne put par contre reprocher à ces jeune demoiselle de manquer de charme.

Soupirant quelques peu, il se demanda si Samuel savait percevoir sa présence en cet endroit, et s'il avait reçu le message des Rebelles.

-Alors, on profite de la vue?

Ryos ricana un peu avant de se calmer. Fallait pas chercher des poux a un elfe, sinon ont finissaient en crêpe.

-Disons qu'un elfe ici, normalement, ses pas bon signe. Encore moins alors qu'il est armé jusqu'au dents. Alors soit même pas étonner que les autres ne te sourient pas!

Une très jolie humaine passa mais Ryos sembla même pas la voir. Alors qu'elle l'avait frollé. Pour s'approcher de l'elfe.

-J'aurais très bientôt des nouvelles. Faut laisser le temps a la lettre de faire l'allé-retour.

L'Ombre fit un léger sourire moqueur. La fille semblait s'intéresser a l'elfe mais semblait trop timide pour faire les premiers pas.

-J'oublais. Parfois... sa arrive. Que les belles filles *fait un coup de tête en direction de la principale intéresser* soit attirés par les elfes. Super sauf... elles sont plus timides dans ses cas là.

Il se tut avant de se faire frapper par la fille. Fallait pas en dire trop quand même! Mais il se permit de rire faiblement avant de le mettre sur le banc, de l'autre côté de la rue, attendant de sentir sa réaction. Ryos sentait qu'il allait bien s'amuser.

Elebrindal jeta un coup d'œil vers la principale intéressée visée par Samuel. Celle-ci détourna les yeux vers le sol quand il croisa son regard azuré.

"Charmante couleur." pensa-t-il.

Mais la jeune femme rougit violemment et partit dans la direction opposée. L'elfe ne fit pas un geste pour la rattraper, mais ses yeux se voilèrent un instant.
Il jeta un regard aigu à l'aveugle, avant de se souvenir que celui-ci ne le voyait pas. D'une voix douce, il annonça:

-On vous vois assez souvent dans le coin, monsieur l'infirme. Avez-vous des nouvelles des Rebelles que vous venez me retrouver au petit matin?

Il reprit son Hallebarde et se leva. Un humain à l'air peureux fit un bon de deux mètre à ce geste. Il secoua la tête.
Rien ne changera. Il restera encore et toujours l'homme craint des autres races et même de la sienne. Il est parfois dur de porter une carrure aussi imposante que la sienne.

Il caressa un instant le foulard accroché à la hampe de son arme, pensif. Bientôt il lui faudrait repartir, et cette perspective le réjouissait. Il n'était pas de nature très patiente, au contraire de ses autres compères. En lui bouillonnait toujours une soif de savoir, une envie de bouger, ce qui lui avait valu quelques misères dans le temps. Un jour... Oui, un jour il reviendrait à Ellesméra... Mais pas de suite. Non. Il devait encore accomplir plusieurs choses avant cela.
Le jeune aveugle semblait quelques peu perdu dans ses pensées. Une fois de plus, Elebrindal sentit une effluve étrange dans l'air, comme le soir avant...

(C'est bon ;D)