Réveil et souvenirs

Quelque part, en Alagaësia.

Balmung ouvrit les yeux avec l'impression d'avoir dormit pendant plusieurs siècles. Il était seul dans cette grotte et ne savait pas où il se trouvait. La pièce était petite, les murs, nus. Le seul objet visible était la paillasse sur laquelle il était étendu. Il se releva et vit qu'il était nu sous la couverture qui l'abritait du froid. Se repérant dans les ténèbres grâce aux facultés de nyctalope propre à sa race, il se dirigea vers la seule issue.

Il arriva dans une seconde salle. Contrairement à la première, elle était baignée par la lumière du soleil venue tout droit de ce qui semblait être la sortie. A côté, était posés des vêtements et une épée qu'il savait sienne. Quand il la vit son nom lui vint directement en tête:

-Sol, ça faisait longtemps ma belle.

Il enfila ses vêtements, attacha sa précieuse arme à sa ceinture et continua son chemin. Le passage débouchait dans une clairière au milieu de la forêt. Il fit une pause sans trop savoir qu'il attendait. Il le sut finallement très vite, dès qu'un énorme lézard volant se posa en face de lui. Comme il avait su le nom de l'épée, il sut que le dragon s'appelait Kite.

*Alors, tu t'es enfin réveillé, tu en auras mis du temps.*

De pars le lien mental, Kite vit tout de suite le problème.

-Kite, c'est toi. Mais, que c'est-il passé?



Un mois plus tôt, sur les plaines brulantes.

Balmung était arrivé à midi, comme prévu. Quand il avait lu le message, il n'avait pas hésité. Il s'était précipité sur le lieu. Quand Kite le déposa dans ce paysage désolé, il n'y avait personne. Refusant de croire qu'on l'avait fait tourner en bourrique et gardant courage, il prit son mal en patience. Jusqu'à la nuit...

Un mois plus tard, quelque part en Alagaësia.

-C'est tout ce dont je me souviens. Après, c'est le trou noir. Puis, je me suis réveillé...

-Malheureusement, je suis incapable d'éclairer ta lanterne. Je me suis moi-même réveiller la semaine dernière, ici, dans cette clairière.

-Avec tout cela, nous avons perdu un mois. Je crois que nous n'ave-ons plus rien à faire ici, nous devrions partir dès que possible. Attendons encore quelques heures, le temps que je récupère mes forces puis retournons dans les Béors.