Prémices ...

Yealen prit sa petite soeur de coeur dans ses bras et lui dit calmement :

Tu sais si quelque chose ne va pas tu peux tout de suite m'en parler, je n'aime pas que tu gardes des choses qui te font souffrir pour toi.

Elle regarda Bio et lui dit :

** Si elle veut me parler il vaudrait mieux qu'on soit à pieds ... **

Puis elle releva le visage de Gaby et dit :

Allons nous promener un peu qu'est ce que tu en dis... La salle d'entrainement ne s'envolera pas.

Gaby hocha la tête et les deux femmes partirent. Mith les suivit mais, n'intervint pas. C'était une chose qui devait arriver entre Yealen et Gaby et l'elfe serait sans doute la mieux placée pour consoler sa petite soeur.

Pendant qu'elles marchaient, Gaby lui raconta l'histoire depuis le début. Sa rencontre avec Mith près de la capitale, son invitation et le reste du voyage. Puis, la terrible nouvelle.

-Mith est...mon frère. Je ne suis née que parce que le père de Mith s'ennuyait et qu'il a séduit une fille de passage. Il l'a ensuite abandonnée quand il a su qu'elle était enceinte. J'ai l'impression de lui avoir volé quelque chose d'important.

Elle pleurait maintenant dans les bras de Yealen sans être capable de s'arrêter.

-J'aime bien Mith, ce n'est pas ça le problème mais, c'était son père et ma mère n'était rien pour lui. J'aurais préféré que mon père soit mort et de ne jamais entendre parler de lui.

Yealen serra Gaby dans ses bras mes ses paroles lui firent l'effet d'une douche glacée il y eut un silencedouloureux mais réussit enfin à articuler :

Je comprends... Mais tu ne dois pas te mettre dans cet état...Il est vrai que parfois on échangerait bien sa famille avec celle de quelqu'un d'autre mais voit le bon coté des choses ... Maintenant tu sais d'où tu viens et je suis sûre que Mith est un grand frère formidable... Certaines personnes cherchent tout une vie qui ils sont en réalité, même si ton père n'est pas quelqu'un de louable il est préférable de savoir qui il est... Du moins c'est ce que je pense.

Yealen essayait de mettre un peu de chaleur dans ses paroles mais ça lui était difficile elle se rendait compte à quel point elle aimait Gaby et avait peur que cette nouvelle situation les éloignent.

Gaby continuait de pleurer sur l'épaule de Yealen. C'était dur d'apprendre qu'on est le fruit d'une union non désirée. Elle avait l'impression que les bases de ce qui avait été son monde étaient en train de vaciller et qu'elle perdait pied pour tomber dans l'abîme.

Au bout d'un moment, ses larmes se calmèrent mais, ses yeux étaient maintenant rouge. Pourtant, le vide qu'elle avait dans le coeur n'avait toujours pas disparu.

-C'est dur de voir que je ne suis le fruit que de l'union d'une femme qui a été naïve et d'un homme qui n'y voyait la qu'un amusement passager.

Yealen la regarda son coeur se serrait mais lui sourit quand même en disant :

C'est vrai... C'est dur. Mais maintenant tu as fais des choix Gaby et même si tu n'as pas la famille dont tu as toujours rêvé, même si tu n'as pas eu l'amour d'une mère à tes cotés... Tu es devenues quelqu'un... Je sais que pour toi c'est pas facile d'apprendre tout ça, mais je sais aussi que tu es qu'elqu'un de formidable forte et courageuse et Mith et moi nous serons toujours là pour toi... Je sais que tu surmonteras tout ça, le temps est parfois le seul guérisseur possible.

Gaby essuya ses larmes et regarda Yealen.

-Tu le crois vraiment? Quand je l'ai su, j'ai cru que mon coeur éclatait en morceaux.Ce n'est pas la faute de Mith mais, j'ai l'impression de lui avoir un peu volé sa famille. Sa mère refuse de me parler ou de me voir et il est en froid avec elle à cause de ça. Sans le vouloir, j'ai détruit une famille.

Elle baissa la tête rougit de honte.

Gaby laissa faire Yealen. Au fond de son coeur, elle se sentait reconnaissante du fait que Yealen ne la repousse pas. Cela avait été sa plus grande crainte bien qu'elle était sûrement irraisonnée. Elle continua de parler en sentant le poids qu'elle ressentait, s'alléger de minute en minute.

-C'est juste que...je me sens tellement mal pour lui. Il a chassé son père et sa mère et Mith se parlent à peine. Je ne voulais pas que ça arrive. Si j'avais su, jamais je n'aurais accepté d'aller avec lui dans la capitale. Je l'aurais attendue à l'extérieur.

Elle leva les yeux vers Yealen et la supplia du regard.

-Il faut que tu me crois, Yealen. Je ne voulais pas faire de mal à sa mère. Et là, elle ne supporte pas de me regarder. Je soupçonne que c'est pour ça qu'elle n'est pas venue au mariage de Mith. Elle savait que j'y serais puisque Mith m'avait demandé de m'occuper des alliances. Je te le jure, je ne voulais pas lui faire du mal.

Yealen écouta sa petite soeur en silence, mais quand elle sentit que celle-ci tentait de se justifier elle l'arrêta :

Hey Hey Gaby, calmes toi tu veux!

Elle lui frotta le dos pour calmer ses sanglots et dit :

Tu me crois vraiment capable de penser des choses comme celles la? ... Ca va faire maintenant pas mal de temps qu'on se connait toutes les deux et je me suis déjà forgée une opinion sur toi, je sais qui tu es et je sais que tu ne ferais jamais ça ... Alors cesse de penser que je puisse te regarder comme une personne mauvaise... Entends moi bien, jamais je ne te jugerais, jamais!

Les sanglots de Gaby s'apaisèerent un peu et ele leva la tête vers Mith qui les avait suivi en silence. Il n'avait rien dit ou fait de toute la discussion avec Yealen préférant laisser l'elfe agir. Maintenant que Yealen semblait avoir terminé, il pouvait maintenant s'approcher de son amie et de sa petite soeur.

Gaby se sentait encore malheureuse de ce qu'elle faisait endurer èa la mèere de Mith. Elle la comprenait mais, cela lui faisait mal pareil. Cette pauvre femme avait tellement souffert et, chaque foi qu'elle la verrait, elle verrait aussi la trahison de son mari. C'était dur, très dur. Ça avait dû lui faire un choc quand la pauvre femme avait su que la jeune fille qui avait fui de chez elle, était en fait, la fille que son mari avait eu avec sa maîtresse.

Quand Mith approcha d'elle, Gaby le laissa faire. Elle avait besoin qu'il lui dise qu'il ne lui en voulait pas, que tout allait bien pour lui.