Samara sortait d'une taverne quand elle aperçu un homme, inconscient, se faire emmener en prison par deux gardes. Elle crut reconnaître le blason des Vardens, et, intriguée, les avait suivi. En se rapprochant, elle entendit les gardes discuter du prisonnier:
- T'as vu? Y ressemble un peu à un elfe, mais pas tout à fait. Tu crois qu'ils l'ont transformé?
- Possible. En tout cas, sa tête est mise à prix, le roi le veut vivant.
- Ouais, ça dit que c'est un général. On va s'en mettre plein les poches.
Samara trouva cela très intéressant. Elle devait l'interroger. Non, mieux, le torturer. Un demi-elfe, varden et général. C'était parfait. Elle s'ennuyait grandement ces derniers temps. Elle continua donc à suivre les deux gardes qui déposèrent leur prisonnier au palais.
En faisant jouer ses relations et surtout, en frappant les bons points sur les bonnes personnes, elle s'arrangea pour que le roi ne soit pas immédiatement mis au courant et pour être l'interrogatrice. Elle ordonna qu'on soigne, sans magie, les blessures de l'inconnu puis sonda son esprit. Elle se heurta comme prévu à plusieurs barrières et n'apprit que quelques rares informations inutiles, tels que son nom.
Elle se retira dans ses quartiers avec ordre qu'on la prévienne dès qu'il reprendrait connaissance. Ce qui prit plusieurs heures. Une éternité pour elle. Un garçon vint enfin la prévenir et, sans manquer de frapper l'enfant au passage, elle se rendit dans la salle de torture qui avait été apprêtée.
Le prisonnier était suspendu à des chaines et semblait faible, fatigué et affamé. Elle fit signe au garde qui l'observait, près à intervenir si quelque chose tournait mal, ce qui n'arriverait pas, elle en était sûre, pour qu'il aille chercher à manger. Pendant ce temps, elle s'approcha silencieusement du prisonnier et le poussa au niveau de sa blessure à la jambe, le faisant tourner. Il cria. Samara se délecta de ce cri unique, savourant d'avance la suite de la séance de torture. Pardon, de l'interrogatoire.
Elle frappa le prisonnier dans les côtes à plusieurs reprises avant de reculer et le laisser s'arrêter. Elle se mit alors à le toiser, les bras croisés.