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 Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]

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Link D'Hauteville
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MessageSujet: Re: Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]   Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link] - Page 2 Empty25.02.10 3:15

Pendant une seconde, le cœur de Link avait arrêté de battre. Pendant une seconde, il avait cru qu'il allait perdre Azuria, et n'avait su comment réagir. Les épées se trouvant au-dessus de la tête de la princesse semblaient bien acérées et si elles étaient tombées sur elle, elle n'auraient probablement pas pu survivre. Cet instant ne dura qu'une seconde, mais parut comme une éternité au yeux du jeune homme. Une éternité de remords, de peine, et de ténèbres. Alors qu'ils reprenait ses esprits, il se rendit compte que sa douce se portait bien, et qu'un homme la tenait par la taille. Cet homme en question avait réussi à empêcher les lames de tomber grâce à un bouclier magique. Sans lâcher la princesse, il utilisa ensuite la télékinésie pour replacer les épées à l'endroit où elles se trouvaient avant cet incident, sous les yeux ébahis et les applaudissements des témoins aux alentours. Cet homme était sûr de lui, cela ne faisait aucun doute. Il avait une confiance en lui qui était immesurable, et avec raison. Il était grand, richement vêtu, et cet étrange chapeau qu'il portait lui donnait un certain style. Link n'avait rien contre cet homme. Hormis ce sourire qu'il portait, et ce, à seulement quelques centimètres du visage de la princesse. Non seulement il venait de la sauver, mais il semblait aussi tenter de la charmer. Malgré lui, le jeune homme commença à ressentir une certaine jalousie à l'égard de cet inconnu. Cependant, il ne daignait pas le montrer, puisqu'il aurait dû agir à sa place. Après tout, Azuria était sa fiancée, c'est donc lui qui aurait dû la sauver. Enfin, le magicien lâcha la princesse non sans arrêter de la regarder dans les yeux. Dans un geste très théâtre, il retira son chapeau et s'inclina.

-Je me nomme Sir Raffer Bairstrow. Inutile de vous présenter, Princesse. Cela est déjà un honneur pour moi de vous rencontrer.

Puis, il lui baisa courtoisement la main tout en se relevant, son sourire charmeur toujours aux lèvres. Link n'en pouvait plus, il s'approcha donc rapidement et mis une main sur l'épaule d'Azuria en écartant volontairement Sir Raffer, qui prenait un peu trop de place à son goût.

-Est-ce que ça va? Tu n'as rien?

Raffer avait remarqué que Link semblait intimidé par sa présence et sembla même en être amusé. Il replaça soigneusement son chapeau sur sa tête, et avant même que la souveraine puisse répondre à la question de son fiancé, il prit la parole.

-Je présume que ceci est votre serviteur? Ou bien serait-ce votre garde du corps? Éh bien jeune homme, peut importe la fonction que vous occupiez, je puis vous affirmer que votre maîtresse se porte bien. Ne vous inquiétez pas pour elle.

Il avait dit ces mots dans la plus grande politesse, sans la moindre méchanceté, mais Link décelait une certaine amertume dans le regard du riche homme. Cela ressemblait étrangement à un air de défi. Piqué au vif, le héro lâcha l'épaule de la princesse et avança d'un pas vers Raffer afin d'être le plus près possible de son visage.

-Je ne suis pas un serviteur, je suis... , dit-il, une pointe d'arrogance dans la voix.

Ce n'est que là qu'il réalisa sa bêtise. La nouvelle des fiançailles devait rester secrète afin de pouvoir être annoncée ce soir lors du banquet. Heureusement, les passants avaient continué leur promenade et le forgeron ne prêtait plus attention à eux depuis longtemps, préférant continuer à travailler sur son épée. Cependant, cet inconnu ne devait pas être mis au courant, puisque dans la citadelle, les murs avaient des oreilles et les nouvelles circulaient vite, et même la guerre ne changeait pas les vieilles habitudes des citadins. Link devait donc se montrer calme et attendre le moment venu avant d'en divulguer trop.

-Je suis son ami... , dit-il

Ayant à nouveau remarqué la jalousie et l'arrogance de Link, Raffer souria de plus belle. Il regarda tour-à-tour la princesse et le héro, qui le regardaient tout deux bouche bée, comme si il venait d'un autre monde. Ce n'était pas tout à fait faux, après tout...

-Éh bien, ami , reprit le noble, J'ai aperçu la princesse tout à l'heure dans une auberge, et vous n'étiez pas avec elle. J'en déduis donc que vous ne l'accompagniez pas. Alors dites-moi, que faisiez-vous dans les rues de cette ville par cette belle journée avant que ce fâcheux accident n'arrive?


Link fut déstabilisé un instant et ne sut que dire. Où diantre voulait-il en venir? Il venait de sauver la vie d'Azuria, et il lui posait maintenant des questions sur ses activités quotidiennes? Quoi qu'il en soit, cet étrange personnage était très particulier...

-Éh bien je... je me rendais au temple du temps pour aller chercher un grimoire..

-Ah! Je vois. Éh bien occupez-vous de vos courses, et permettez-moi de raccompagner la souveraine au palais. Elle a probablement besoin de reprendre ses esprits après avoir eu une telle frousse.

Tel un vrai gentlemen, il tendit le bras à la princesse, qui le saisit, et ils partirent en direction du château, laissant Link tout seul derrière. Il venait tout juste de rencontrer ce Raffer, et déjà, il le détestait. Il était parti avec sa fiancée et de les voir tout deux le quitter ainsi le comblait de jalousie. Cessant d'y penser un instant, il reprit route et se rendit au temple du temps, ce vieux bâtiment peu visité et silencieux se situant dans la plus ancienne partie de la ville. Plusieurs légendes entouraient cet endroit, mais aucune n'était réellement fondée... Ce fut rapide, car à l'intérieur, Link croisa un moine, lui parla du livre en question dont Rauru avait besoin, et il le lui donna. Ceci étant fait, il quitta le temple et retourna au château. Alors qu'il se rendait à la bibliothèque, il a aperçut Azuria, Raffer, et Impa qui discutaient au beau milieu d'un couloir. Comme il n'était que de passage il ne put percevoir qu'une petite partie de leur conversation...

-Alors vous êtes un noble?

-Oui. Je vis dans une villa sur la plaine, près du Domaine zora. Ma famille a fait fortune dans l'élevage de bovins et la culture de fruits....

Ce Raffer l'énervait au plus haut point. Il arrivait ici du jour au lendemain et s'attirait toute l'attention. En entrant dans la Bibliothèque, Link était déjà furieux. Dans sa colère, il posa violemment le grimoire sur la table où se trouvait Rauru.

-Tiens, Rauru! Voilà ton satané bouquin!

-Euh... Merci. Tu pourrais t'adresser à moi un peu plus poliment, tu sais...

-Désolé! Monsieur Rauru, voilà votre Satané bouquin!

Ne voulant perdre plus de temps en cet endroit, il tourna les talons et retourna à l'endroit où il avait vu la sage de l'ombre discuter avec la princesse et le noble venu de la plaine. Constatant qu'ils étaient tous les trois toujours là, il s'approcha d'eux en lançant un ''bonjour'' et en lançant un regard foudroyant à Raffer.
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Azuria
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MessageSujet: Re: Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]   Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link] - Page 2 Empty26.02.10 0:04

Depuis maintenant deux bonnes minutes, Azuria observait les deux hommes se parler avec un certain embarras. Elle voyait que Link n'appréciait pas outre mesure les manières mielleuses de son interlocuteur et ce dernier semblait s'en délecter sans retenue. On la tirait de chaque côté, ce qui lui donnait l'impression d'être l'objet d'une dispute entre deux enfants. D'ailleurs, bien qu'on parlât d'elle pendant toute la conversation, elle fut incapable de placer le moindre mot. Les antagonistes se répondaient mutuellement sans lui laisser le temps de glisser une petite phrase. Quelles étaient donc ces manières ? On répondait à sa place, ce qui l'indignait. Néanmoins, ne désirant pas envenimer la discussion qui prenait une tournure très désagréable, elle resta silencieuse. Toutefois, lorsqu'elle entendit la première réponse de Link, elle en fut offusquée. Si son caractère calme et posé n'avait pas été ce qu'il était, elle l'aurait probablement giflé. Mais ce ne fut pas le cas. A l'inverse, la jeune fille détourna le regard, sidérée que le héros préférât mentir à cet inconnu plutôt que de lui avouer fièrement la vérité afin qu'il réfrène ses ardeurs. Cependant, les deux interlocuteurs ne semblèrent pas le remarquer, trop absorbés par leur dialogue qui se trouvait à la limite de la courtoisie. Puis, sans qu'elle n'ait rien demandé, elle fut invitée à rejoindre le château afin de s'y reposer en toute sérénité. Etonnée par cette proposition, la princesse cela les yeux vers Sir Raffer qui lui adressait un sourire séduisant. Sans un mot de plus, il lui proposa son bras, prêt à la raccompagner. Le guerrier, quant à lui, devait encore remplir sa course pour Rauru. Bien qu'hésitante de prime abord, elle se dit malgré tout que ce serait extrêmement grossier de refuser. Et de la part d'une souveraine, cela serait sidérant. C'est pourquoi, timidement, elle prit le bras du jeune noble et se dirigea vers le château avec lui. A peine eurent-ils fait deux pas qu'elle se retourna vers Link, articulant un "je suis désolée" avec ses lèvres. Néanmoins, il ne parût pas le remarquer, ce qui la peina. Il faudrait qu'elle s'expliquer avec lui plus tard...

Pendant le trajet, Raffer et elle discutèrent un peu. L'elfe fut ravie de constater qu'il était non seulement un magicien comme elle, mais aussi un bretteur excellent. Sa famille avait reçu leur titre de noblesse depuis maintenant deux générations de la part de l'ancien roi du Royaume. Intriguée, Azuria lui demanda alors pourquoi elle ne l'avait jamais croisé dans la Citadelle jusqu'à aujourd'hui. En réalité, il était resté très souvent près de leur demeure afin d'y recevoir son éducation et désormais, il aidait son père à gérer leur commerce. Cela lui prenait beaucoup de temps, et cela expliquait pourquoi il voyageait peu. Si aujourd'hui il était présent, c'était uniquement car il avait appris le retour de la jeune fille et qu'il s'était juré de rencontrer la merveilleuse princesse dont tout le monde parlait. A ces mots flatteurs, il inclina la tête vers l'intéressée qui ne put s'empêcher de rougir, gênée. Elle était peu habituée à ce qu'on soit aussi direct et elle en était quelque peu déstabilisée. Remerciant poliment le jeune lord, elle reporta son attention sur ce qui se déroulait autour d'elle. Ils avaient atteints les jardins royaux où quelques jardiniers s'affairaient pour le garder en état. La magicienne tenta alors un subtil changement de conversation, questionnant son interlocuteur à propos de sa villa au domaine zora. Son intérêt soudain fut très bien accueillit et messire Bairstow s'empressa de lui détailler l'endroit où il avait grandit. A l'entendre, c'était un endroit merveilleux où il faisait bon vivre. Leur propriété immense couvrait une grande surface, ce qui leur avait permis de construire un manoir imposant et de cultiver un jardin splendide. Ecoutant alors d'une oreille peu attentive la description qu'on lui faisait, elle accéléra discrètement l'allure, espérant trouver Impa aussi vite que possible. Et bien que ce fut le cas, la jeune souveraine finit par rapidement le regretter. La sheikah, intriguée de voir un homme autre que Link accompagner sa protégée, s'empressa de l'interroger sur son identité. Et lorsque le titre de noblesse parvint à ses oreilles, elle esquissa un sourire immense, évidemment. Or, elle finit par s'excuser, devant régler une affaire urgente. Toutefois, elle s'empressa de leur assurer qu'elle reviendrait au plus vite. Et à nouveau, la jeune fille se retrouva seule avec le lord. Ce dernier, s'inquiétant de sa santé en véritable gentleman, lui conseilla d'aller s'asseoir quelque part. Tant sollicitude embarrassait la demoiselle qui ne comprenait pas le comportement de Raffer. Et bien que docile, elle se retenait de lui préciser qu’elle n’était pas une petite fille à couver. Et c'est pour cela qu'ils se dirigèrent vers la salle de réception afin d'y emprunter un banc quelques minutes. Une fois arrivés, ils se posèrent tranquillement, reprenant leur conversation galante.

- Je constate que vous disiez vrai dans l'auberge, princesse. Je suis agréablement surpris de voir que vous vous souciez à ce point du peuple. C'est une marque de générosité que vous avez là.
- Pas le moins du monde, répondit-elle en riant discrètement. Je considère cela comme quelque chose de tout à fait naturel. En tant que reine, il est mon devoir d'être à l'écoute de mes semblables. Dès lors, je ne puis rester sourde à leurs cris de détresse qui résonnent en moi. Je dois les faire taire.

L'espace d'un instant, elle crut voir messire Bairstow froncer les sourcils. Néanmoins, la jeune souveraine finit par se dire qu'elle avait rêvé. Ensemble, ils retournèrent se balader dans les couloirs du château, sans arrêter de discuter. Au final, elle trouvait Raffer d'agréable compagnie et il s'avérait très aimable. Bien qu'un tantinet arrogant, elle l'appréciait sincèrement. Au bout de quelques minutes, ils retrouvèrent Impa et reprirent la discussion là où ils l'avaient laissée. Et peu après, ce fut au tour de Link de les rejoindre. Cependant, on décelait chez lui une certaine amertume, en particulier à l'égard du lord. A peine courtois, il se contenta de lâcher un "bonjour" qui interpella sa fiancée. Celle-ci, une expression de surprise sur le visage, se tourna vers son fiancé et le questionnant du regard. C'était bien la première fois qu'elle le voyait ainsi, lui qui était toujours si chaleureux avec les autres. D'abord inquiète, elle s'approcha de lui, quittant momentanément leur invité. Elle vint alors se poster à ses côtés tandis que sa nourrice, subjuguée par Raffer, continua de lui poser toutes sortes de questions. Profitant de ce bref moment de répit, Azuria voulût demander à son amant ce qu'il n'allait pas. Levant les yeux vers lui, elle fut alors stupéfaite de voir la colère noire animant son regard. Elle en fut intimidée, lui retirant l'usage de la parole. Cela n'échappa pas au noble qui, ayant reporté son attention sur la princesse, s'empressa de lui demander :

- Quelque chose vous tracasse majesté ? Vous semblez perturbée... Vous aussi d'ailleurs, mon brave, ajouta-t-il brièvement à l'adresse de Link.
- Ce n'est rien, s'empressa de déclarer l'elfe en adressant un dernier regard à son fiancé. Je vous remercie de vous en inquiéter.

Décidément, elle ne saisissait pas la réaction du héros. Se décalant sur le côté, elle comprit qu'il n'était pas enclin à s'intéresser à ses dires, trop préoccupé par ceux de sire Bairstow. Il n'avait d'ailleurs pas de raison d'être ainsi ; Raffer était une personne distinguée et de bonne éducation. Trop innocente, elle ne voyait pas ce qu'il lui reprochait et préféra abandonner l'idée de le savoir. De son côté, Impa observait la scène avec calme. Elle semblait d'ailleurs en être ravie, bien qu'elle eût tout fait pour ne pas le montrer. Le jeune homme aux cheveux de neiges lui plaisait bien. Il avait l'étoffe d'un seigneur. C'était parfait.

- Bien dans ce cas, puis-je vous demander une faveur votre Altesse. Se...
- Je vous autorise et je vous demande même, je vous en supplie, de m'appeler simplement Zelda, le coupa la princesse en souriant.
- Comme bon vous semblera. Mais permettez-moi de m'exprimer clairement. Serait-il possible que l'on me fasse visiter le château ? Que je puisse m'y retrouver, aux vues de votre proposition précédente.
- Avec plaisir messire Bairstow. Link, nous accompagnerais-tu ?
- Voyons appelez-moi Raffer, Zelda...

Pour simple réponse, la demoiselle sourit à nouveau, amusée. Puis, elle pria le lord ainsi que le héros de la suivre. Tous les trois, ils parcoururent le château dont l'ambiance était en effervescence à cause des préparatifs pour le banquet. Apparemment, des chandeliers s'étaient brisés par on ne sait quel miracle et les couverts avaient été renversés pendant que tout les serviteurs avaient eu le dos tourné. Quelqu'un, c'était désormais certain, s'amusait à gâcher l'organisation. La garde avait donc été réquisitionnée pour démasquer ce petit plaisantin et le mettre au fer le temps que tout soit installé. Mais le fauteur de trouble était introuvable, au grand désarroi des vassaux. Essayant de ne pas y penser, la magicienne reprit la visite. Ils déambulèrent dans les couloirs pendant un long moment avant d'atteindre une salle magnifique aux murs blancs et sculptés. Il s'agissait d'un salon privé où des divans en cuir rouge sang étaient placés autour d'une table aussi blanche que le reste de la pièce. Des statues étaient disposées sur les différents meubles éparpillés. Proposant de s'y attarder un peu, la princesse s'avança lentement et vint s'asseoir avec distinction sur le premier sofa à proximité, laissant une place auprès d'elle. Ce des deux, ce fut messire Raffer qui fut le plus rapide et qui vint à ses côtés. Encore une fois, il entama la conversation entre lui et l'elfe, ignorant totalement Link. Et pourtant, son nouveau sujet de discussion concernait directement ce dernier.

- Si ceci n'est pas indiscret, s'aventura-t-il à dire, serait-il possible de savoir en quelles circonstances vous et votre ami vous êtes vous rencontrés ? Ce détail ne cesse de me hanter depuis un moment.



hrpg : désolée, je dois un peu le pousser à bout là ^^*. En tout cas si comme d'habitude, quelque chose te gêne ou t'empêche de répondre, dis-le moi !
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Link D'Hauteville
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MessageSujet: Re: Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]   Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link] - Page 2 Empty26.02.10 3:02

Link n'avait pas dit le moindre mot lors de la visite du château. Il avait laissé Azuria présenter les différentes pièces et avait laissé Raffer dire différents commentaires et poser des questions sur le palais. Il ne souhaitait pas réellement visiter la château, qu'il connaissait par coeur, et avait encore moins envie de discuter avec le noble venu des plaines, qu'il ne ne portait pas vraiment dans son coeur. Tout ce que le héro voulait, c'était être présent. Ce qui était arrivé tout à l'heure avec les épées, sur la rue marchande, le faisait sentir vraiment coupable, car il n'avait pas réussi à protéger Azuria et avait dû laisser ce prétentieux le faire à sa place. Il voulait donc ne plus quitter la princesse des yeux, au cas où un incident dans ce genre se reproduisait. Après tout, avec le fauteur de trouble qui tentait de saboter le banquet, tout pouvait arriver! Mais ce n'était pas seulement ça. Ce noble était trop présent, trop sûr de lui... cela était louche, et devait probablement cacher quelque chose. Le mieux d'être le plus prudent possible et de ne pas laisser Azuria seule avec cet homme. Même si la visite était d'un ennui mortel, Link se devait de les suivre. Après avoir visité plusieurs étages de fond en comble, le petit groupe s'arrêta au salon pour prendre une petite pause. Encore une fois, le guerrier se fâcha, car il tenta de s'asseoir à côté de sa fiancée, mais encore une fois Raffer fut plus rapide et pris les devants. Tout en gardant difficilement son calme, Link se rabattit sur le sofa à côté, non sans arrêter de regarder messire Bairstrow et d'observer ses moindres fait et gestes. Comme il était concentré sur ses gestes, il n'était pas très attentif à la discussion, préférant encore se taire. Puis, un silence s'installa. Quelques secondes plus tard, Link compris que Raffer venait de poser une question et qu'Azuria le regardait, attendant qu'il dise quelque chose. Elle avait probablement remarqué qu'il n'avait pas dit grand chose et souhaitait qu'il fasse lui aussi partie de la conversation. Il demanda donc poliment au noble de répéter sa question et lui répondit.

-Nous nous sommes rencontrés il y a de cela plusieurs années, alors que nous étions enfants. J'étais messager de la famille royale. Dès notre première rencontre, nous avons toujours été très proches l'un de l'autre.

Raffer se croisa les jambes et écoutait, visiblement intéressé par le récit de Link. Cela énervait le jeune homme. Bien sûr, il était poli, mais cet air arrogant le dégoûtait. Décidément, cet homme était très sûr de lui, et on aurait dit qu'il tentait d'en savoir trop. Encore une fois, Link se calma et refoula sa colère. Sa réaction était exagérée: Raffer souhaitait seulement en apprendre plus sur la princesse et sur le lien qui l'unissait à son... ami. Il fallait à tout prix qu'il parvienne à se contrôler et à mettre sa haine de côté, car cet homme semblait vraiment intéresser Azuria, et si il était grossier envers lui, il la blesserait assurément, et cela, il ne le voulait pas. Donc, cordialement, il continua.

-Malheureusement, après la première attaque de Ganondorf, les parents de Zelda sont décédés. Nous ne savons comment, mais après cette attaque, nous nous sommes tout deux retrouvés en Alagësia, un monde lointain. Nous ne nous sommes rencontrés à nouveau que plusieurs années plus tard. depuis, nous sommes inséparables.

Puis, il tourna sa tête vers Azuria et lui souria, chose qu'il n'avait pas fait depuis le début de la journée. En faisant ceci, il tentait de se racheter pour sa ''gaffe'' de tout à l'heure, mais aussi pour tenter de montrer à Raffer que la princesse était très proche de lui, et que son arrivée n'y changerait rien, peu importe à quel point il était beau, galant, ou riche. Malheureusement, celui-ci ne sembla même pas en être touché.

-C'est une histoire très intéressante, dit-il, sourire aux lèvres. Vous allez probablement me considérer comme étrange, jeune homme, mais après avoir cru que vous étiez son serviteur, j'ai cru que vous étiez son amant, ou son fiancé. Heureusement que vous m'avez ensuite dit que vous n'étiez qu'amis, car il aurait été dommage que le coeur pur d'une femme aussi belle et charmante que vous appartienne déjà à un homme.

Après avoir fait cet éloge à la princesse, il lui baisa la main, ignorant à nouveau Link, qui était assis sur son fauteuil, silencieux, mais furieux. Cette histoire de garder leurs fiançailles secrètes pour le banquet prenait une tournure un peu trop amère au goût du héro. Ne voulant pas que les choses empire, il essayer de mettre les choses au clair.

-En fait, nous ne somme pas qu'amis, nous....

-Sir Bairstrow!

Impa venait de faire irruption dans la pièce. Elle accordait beaucoup d'attention à ce noble, on dirait... Étrangement, elle était souriante, elle qui normalement n'affichait pas la moindre émotion, sauf lorsqu'elle était seule avec sa protégée.

-J'ai omis de vous en parler tout à l'heure. Comme vous l'avez probablement remarqué ou entendu, nous organisons un banquet ce soir et je tiens à vous y convier en tant qu'invité d'honneur. J'ose aussi espérer que vous allez rester en notre compagnie pendant au moins quelques jours! Nous avons une chambre pour vous.

Bien sûr, Raffer ne déclina pas l'invitation, au grand désarroi de Link. Heureusement, il se leva et annonça qu'il allait se retirer dans sa chambre pour se changer et se reposer avant le banquet. Il remercia le couple pour la visite du palais et s'inclina devant la princesse avant de suivre Impa vers ses quartiers. Link ne s'était même pas levé pour lui serrer la main ou le saluer. En fait, maintenant que ce noble n'était plus dans la pièce, il se sentait plus que soulagé.

-Il est charmant, n'est-ce pas?

-Moi, je ne lui fais pas confiance.
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Azuria
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MessageSujet: Re: Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]   Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link] - Page 2 Empty26.02.10 19:12

Azuria ne put s'empêcher de rougir une fois encore lorsqu'on la flatta de la sorte. Le baiser sur la main eût quasiment le même effet sur elle, l'embarrassant devant Link. Ce dernier semblait d'ailleurs ne pas vraiment apprécier cette marque de respect qui, il fallait l'avouer, était aussi très charmeuse. Les joues empourprées, la jeune fille esquissa un doux sourire vers messire Raffer afin de le remercier. Elle retira délicatement sa main, reprenant une position correcte. Timidement, elle passa ses doigts fins dans ses cheveux blonds, les remettant en ordre. La tension était palpable, insupportable. Cela risquait d'éclater d'une seconde à l'autre, rendant nerveux les trois personnes présentes. Mais celle qui était le plus affectée par cette ambiance désagréable, c'était de loin la princesse, qui se trouvait entre les deux hommes. Elle était incapable de prédire de quel côté la colère allait atteindre son paroxysme. Serait-ce son fiancé, qui allait perdre son calme en premier ? Le Lord, lui, paraissait tout à fait serein, sûr de lui. Et de l'autre côté, la magicienne remarquait bien la frustration du héros. Elle le connaissait trop bien maintenant pour que cela lui échappe. Et c'est pour cette raison qu'elle restait silencieuse. De son point de vue, il n'y avait aucune raison pour s'énerver de la sorte. Alors pourquoi réagissait-il ainsi ? Il semblait que ses bonnes manières se soient envolées à peine sir Bairstow arrivé. De plus, le sourire qu'il lui avait adressé quelques secondes plus tôt lui paraissait différent... et elle n'aimait pas vraiment cela. Toutefois, à quoi bon le dire ? Cela ne ferrait que plomber encore plus l'atmosphère déjà bien assez lourde.

Ce ne fut qu'une fois Impa arrivée qu'elle se sentit à nouveau respirer. Pourtant, la situation ne s'arrangea pas pour autant. La sage de l'ombre, radieuse, insista pour que leur invité soit convié au banquet et qu'il soit même un convive de marque. Il pourrait dès lors s'installer au château pendant quelques jours s'il le désirait. Et bien entendu, Raffer ne put décliner l'invitation. Ravi de la proposition, il remercia la Sheikah qui lui assura que c'était tout à fait normal. Ensuite, dans des gestes théâtraux, il se redressa, remettant le chapeau long qu'il avait posé sur l'accoudoir du divan. Il déclara ensuite être fatigué de son voyage épuisant. Mais avant de partir, il s'adressa à nouveau à la jeune souveraine, lui avouant à quel point il était impatient d'être à ce soir pour la revoir. Poliment, l'intéressée lui rendit sa confession en lui souhaitant de bien se reposer. Apparemment satisfait, le lord s'inclina puis s'éloigna à grands pas en fermant la porte derrière lui. Avant de l'accompagner, la nourrice se tourna vers le couple, enthousiasmée comme jamais. Ce fut à cet instant que Link leur répondit à toutes les deux qu'il ne faisait pas confiance à leur invité. Bien que cela soit assez remarquable vu son attitude vis-à-vis de Raffer, Azuria en fut quand même peinée. Impa, quant à elle, fronça les sourcils, énervée par cette réponse. Néanmoins, elle n'eût pas le temps de répliquer quoi que ce soit que le Lord l'interpella avec courtoisie afin qu'elle lui montre sa chambre. Ainsi, bien qu'agacée par le comportement du guerrier, elle quitta à son tour le salon, refermant la porte derrière elle. Il était rare que les deux jeunes gens ne soient pas d'accord sur l'appréciation d'une personne. Tout bien réfléchi, c'était même peut-être la première fois. Une fois qu'ils furent seuls, l'elfe se leva calmement et vint auprès de son amant, s'asseyant sur le rebord de son fauteuil.

- Tu sais, je pense que messire Bairstow n'est pas un homme méchant. D'ordinaire, grâce au don de ma défunte mère, je suis capable de voir à travers le coeur des gens, lui rappela-t-elle en calant sa tête sur l'épaule de son interlocuteur. Et dans le sien, je ne constate rien d'obscur. Tu n'as pas besoin de t'inquiéter.

Regardant le jeune homme de biais, elle tenta de le rassurer avec son sourire angélique. Mais il ne pu le voir ; du moins, c'est ce qu'elle conclut. Link semblait toujours troublé, ce qui ne lui plaisait pas. Il était vraiment différent depuis l'incident de la rue marchande. Etait-il frustré de n'avoir pu la sauver ? Etait-ce pour cette raison qu'il éprouvait de la rancoeur envers sire Bairstow ? Impossible de le savoir. Et en le voyant ainsi, la princesse devinait qu'il serait vexant de l'interroger à ce sujet. Elle n'osa donc pas le questionner, de peur qu'il le prenne mal. Cependant, qu'il soit ainsi la gênait autant que tout à l'heure. Elle voulait qu'il lui assure que tout allait bien, qu'il n'y avait rien à craindre. Mais ce ne fut pas le cas, ce qui la fit soupirer. Se redressant, elle retira sa tête et s'éloigna du fauteuil. Se mettant dos au héros, elle inclina légèrement les yeux dans sa direction, le fixant de ses yeux bleutés. Pas moyen, il ne réagit pas vraiment non plus ; du moins, selon elle.

- Pour ma part, je trouve Raffer d'agréable compagnie. Il a de la conversation et s'est avéré d'une galanterie irréprochable durant le peu de temps que nous avons passé ensemble, souligna-t-elle d'une voix impassible, appelant exprès le Lord par son prénom. Sur ce, je vais m'occuper des préparatifs pour les festivités de ce soir.

Azuria n'était pas vraiment en colère, juste un peu outrée. De plus, elle se trouvait impuissante face à l'humeur maussade de son amant, ce qui l'indignait. Lui qui était toujours là pour elle... il s'avérait qu'elle soit incapable de lui redonner sa joie habituelle. Peut-être était-ce de sa faute finalement. Elle aurait du rester avec lui au lieu de partir en direction du château. Malheureusement, elle n'avait pu refuser l'offre du noble des plaines. Et voilà que maintenant, pour une raison tout à fait inexpliquée, elle ressentait une ombre se déposer sur le coeur de son fiancé. Le laisser tranquille le temps de l'après-midi était sûrement la meilleure chose à faire. C'est pourquoi, nerveusement, elle prit elle aussi la direction de la porte et partit du salon. Parcourant les couloirs sans fin du château, elle retourna dans la grande salle de réception. Une fois arrivée, elle écarquilla les yeux en voyant les dégâts. La table centrale, celle où elle devait siéger avec les invités d'honneur, était une fois de plus renversée et toutes les assiettes étaient brisées en mille morceaux. Ainsi, le plaisantin n'avait pas encore été retrouvé. Trois femmes de ménage s'empressaient de tout nettoyer tandis que d'autres remettaient de nouveaux couverts. La princesse se mit donc à les aider afin qu'elles puissent s'occuper du reste. Pendant plus d'une heure, elle se chargea d'inspecter tout ce qui allait de travers dans la pièce. Pour que les banderoles ne soient pas déchirées, elle se chargea de placer un sort pour les rendre incassables car c'était la seconde fois qu'on les détruisait. Ceci fait, elle s'éloigna vers les cuisines où une ambiance électrique régnait. Le chef cuisiner était rouge de rage et hurlait sur ses apprentis à tout bout de champ. Ce ne fut qu'une fois la souveraine arrivée qu'il daigna se taire, ayant perdu toute sa colère. Apparemment, on lui avait apporté des fruits pourris pour le dessert, ce qu'il trouvait inacceptable. Mais ses subordonnés, eux, assuraient que les pommes et les abricots étaient mûres lorsqu'ils les avaient acheté ce matin. Afin de calmer l'atmosphère, Azuria ordonna donc à quelques serviteurs d'aller acheter en vitesse d'autres fruits en ville et de prendre les plus chers qu'ils trouvaient. Payer ne serait pas un problème. Puis, elle proposa au chef de l'aider à préparer quelques plats. Celui-ci devint livide à sa demande.

- Majesté... Non vous ne pouvez décemment pas salir vos mains à cette tâche.
- Ne vous en faîtes pas. J'ai de l'expérience dans la cuisine et je pense pouvoir vous être utile. De toute façon, je ne vous laisse pas le choix, répliqua-t-elle, amusée.
- Entendu Votre Altesse. Vous pouvez vous charger des pommes de terre à éplucher. Faîtes attention.

Se contentant d'acquiescer, la demoiselle retira les gants qu'elle portait ainsi que sa bague de fiançailles afin de ne pas la salir. Elle s'avança ensuite vers la pile de tubercules qui l'attendaient. La tâche était longue et fastidieuse, mais elle ne s'en plaignait pas. Cependant, elle avait l'impression que son tas ne rétrécissait jamais, ce qui l'incita à accélérer son mouvement. Ce fut à cet instant que, dans son dos, une silhouette se glissa en silence. Sentant cette présence qui lui parût menaçante, elle se retourna vivement... pour constater qu'il ne s'agissait que de messire Raffer. N'ayant pas trouvé le sommeil, ce dernier avait donc décidé de la retrouver afin de lui tenir compagnie. Toujours aussi prévenant.

- Auriez-vous besoin d'aide Zelda ? Lui demanda-t-il, toujours aguiché de son sourire séduisant.
- Je ne saurais le refuser, avoua la princesse en riant. Mais êtes-vous capable de me soutenir dans ce travail épuisant ?
- Mettriez-vous en doute mes talents de cuisinier ?

Hochant la tête en signe de négation, Azuria se décala alors sur le côté. Le lord retroussa ses manches et, imitant son geste, commença à éplucher à son tour les pommes de terre. Pendant ce temps, ils en profitèrent pour discuter à nouveau, ce qui fut très apprécié par la jeune fille. Cependant, son attention était ailleurs. Toujours inquiète, elle espérait que Link s'était désormais rasséréné.
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MessageSujet: Re: Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]   Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link] - Page 2 Empty27.02.10 16:30

Link n'avait aucunement envie de rester seul dans ce salon à bouder. Il était d'humeur noire car tout le monde semblait adorer ce Raffer alors que lui le détestait, mais pas au point de ne pas mettre la main à la pâte pour les préparatifs du banquet et de rester dans soin coin à pleurnicher. Dès qu'Impa et Azuria quittèrent la pièce, il se leva et se rendit au jardin. Plus tard en soirée, les convives seraient invités à s'y rendre pour prendre l'air avant le dessert et pour prendre l'air sous les étoiles. Comme c'était une occasion spéciale, il fallait que le jardin soit bien décoré, et Link devait s'assurer que tout allait être bien fait. Et puis, avec ce fauteur de troubles dans les parages, tout pouvait arriver. À la grande surprise et au soulagement du héro, tout semblait normal dans la cour. Les serviteurs accrochaient des lanternes multicolores un peu partout et taillaient des arbustes pour qu'ils soient impeccables à l'heure du banquet. Lorsque la nuit tomberait, tout serait d'une beauté remarquable. Souriant, Link s'approcha d'un des serviteurs puis lui demander si les préparatifs avançaient. Celui-ci lui répondit que tout allait bien et que tout sera prêt à l'heure prévue. Les hommes ne semblant pas avoir besoin d'aide, le jeune héro se retira dans un coin tranquille du Jardin et s'assit sur le banc de pierre sur lequel il s'était assis quelques heures plus tôt. L'arrivée de ce Raffer le troublait peut-être, mais ce banquet allait être un franc succès. Il ne put d'ailleurs s'empêcher de sourire, se félicitant lui-même d'avoir eu cette idée. Soudain, il entendit des cris. Il arrêta sa petite réflexion et courut jusqu'à l'endroit où il avait entendu ce bruit déroutant, et sursauta en voyant un des serviteurs... en feu. Le pauvre se roulait sur le sol pour éteindre les flammes qui brûlaient à même ses vêtements. Heureusement, il réussit à s'en débarrasser et semblait avoir eu plus de peur que de mal, puisqu'il réussit à se lever. Pour quelconque raison, tous les serviteurs s'étaient placés en demi-cercle autour de Link et le regardaient, tous en colère.

-Pourquoi avez-vous fait ça? , demanda le serviteur qui se roulait par terre quelques secondes plus tôt.

Link était confus. Faire quoi? Il n'avait rien fait! Il était resté sagement assis un peu en retrait et ignorait même ce qui venait de se passer. Comment aurait-il pu faire quoi que se soit?

-Euh... je vous demande pardon? , Demanda à son tour Link, qui ne comprenait rien à la situation.

-Ne fais pas l'innocent! Nous t'avons tous vu! Pendant que j'allumais cette lanterne, tu as fait tomber mon échelle et à cause de toi, le feu s'est répandu sur moi. Tu te rends compte? J'aurais pu mourir! Ou pire, le feu aurait pu se propager et provoquer un véritable incendie! Pourquoi faire une chose pareille!?

Le jeune héro ne comprenait vraiment pas. Jamais il n'aurait osé faire une telle bêtise, et encore moins le jour même du banquet. Malheureusement, il ne pouvait dire grand chose pour sa défense, car tous les serviteurs semblaient croire dur comme fer qu'il était le coupable. Outrés, ils se mirent tous à crier, l'insulter, et à se plaindre. Après une minute, trois gardes qui avaient entendu le vacarme vinrent pour savoir de quoi il s'agissait. Bien qu'ils furent surpris de voir le héro tu temps impliqué dans une telle histoire, ils n'écoutèrent pas ce qu'il avait à dire et ne se fièrent qu'à la version des serviteurs. Convaincus que Link était le fauteur de troubles recherché, ils le prirent par l'épaule et l'entraînèrent de force vers les cuisines. Une fois arrivés, ils jetèrent le jeune homme au pied de la princesse.

-Princesse, nous avons trouvé le fauteur de troubles. Nous sommes désolés de vous l'apprendre, mais Monsieur Link a été surpris à détruire une lanterne afin de tenter de mettre le feu au jardin. Que devons-nous faire de lui?

Link, toujours sur le sol, leva les yeux vers Azuria et lui lança un regard implorant.

-Je te jure que j'ignore de quoi ils parlent...

-Silence, toi!
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MessageSujet: Re: Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]   Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link] - Page 2 Empty18.04.10 21:10

Bien que la tâche soit d'un ennui mortel, les minutes s'écoulèrent à une vitesse ahurissante pour Azuria. La conversation qu'apportait Sir Bairstow lui permettait de s'occuper et d'échapper à ses pensées maussades. Petit à petit, elle finit par oublier ses préoccupations, accordant à son interlocuteur une attention sans faille. Tandis qu'ils s'affairaient pour réduire le tas de tubercules en face d'eux, ils discutèrent de tout et de rien. Plus d'une fois, le jeune homme tenta d'égayer le visage de sa partenaire de cuisine, qui ne sut résister aux fines plaisanteries qu'on lui adressait. Il n'y avait pas à dire, il était d'une compagnie fort agréable. Cultivé, amusant et d'une galanterie incroyable, Raffer était tout à fait charmant. Qu'il reste quelques jours au château comblait la princesse, persuadée de pouvoir ainsi passer une semaine fort sympathique. Du moins, si Link n'avait pas déclaré haut et fort qu'il n'appréciait pas leur convive. C'en était vraiment regrettable. De plus, le savoir ainsi renfrogné sur lui-même ne plaisait pas à sa fiancée. C'est pourquoi, au bout de la énième pomme de terre épluchée, elle décida d'en toucher deux mots au guerrier. En parler tranquillement permettrait sûrement de mettre les choses au point, au moins jusqu'à la fin du banquet. Cette possibilité lui redonna alors entièrement le sourire, ce qui sembla satisfaire le noble à ses côtés. Ce fut alors dans la bonne humeur qu'ils reprirent leur occupation de plus belle.

Or, à peine cinq minutes s'étaient écoulées depuis que des gardes firent irruption dans les cuisines bondées. Les apprentis ainsi que les chefs s'immobilisèrent tous, étonnés par cette entrée en trombes. Mais ce qui eût tôt fait de choquer toute l'assemblée, ce fut le fait de voir Link, prit entre les trois soldats qui l'encadraient fermement. Choquée, Azuria porta ses mains à son visage afin de dissimuler sa bouche ouverte formant un "o" parfait. Au passage, elle en lâcha le couteau qu'elle tenait dans la main depuis tout à l'heure. Malgré cela, ses yeux épouvantés trahissaient sa stupeur grandissante. Derrière elle, l'elfe sentit messire Raffer bouger à son tour, alerté par le comportement de son interlocutrice. Toutefois, et ça la souveraine ne pouvait le voir, il ne paraissait pas aussi surpris par cette intrusion soudaine. Que s'était-il donc passé pour que les fantassins traitent ainsi le héros ? Cela n'avait pas de sens. La princesse en était totalement bouleversée, ce qui l'empêcha de prononcer le moindre mot. Lorsqu'on vint à jeter Link à ses pieds, elle sursauta, comme si elle revenait à la réalité. Aussitôt, elle voulut rejoindre son amant mais l'intervention du garde l'en dissuada. Im-pos-sible. Le jeune homme ne pouvait être le mauvais plaisantin qui semait la pagaille dans tout le château. Pourquoi se donner tant de mal à organiser une réception pour en troubler les préparatifs ? Cela manquait cruellement de logique. Toutefois, les soldats ne voulaient pas en démordre. A leur façon de s'adresser au héros, la magicienne comprit qu'ils étaient persuadés de sa culpabilité. Il fallait donc se montrer convaincant. Et alors que la demoiselle, une fois remise de ses émotions, s'apprêtait à s'exprimer, elle sentit deux mains se poser délicatement sur ses épaules. Etonnée, elle tourna la tête pour distinguer le visage de l'aristocrate, à quelques centimètres du sien. Il arborait une expression désolée qui interloqua la princesse. Lentement, il la rapprocha de lui, comme s'il cherchait à la protéger, mais ce qui l'empêchait aussi de se rendre auprès de son fiancé.

- Voilà une bien triste affaire, commenta-t-il, apparemment peiné. Sieur Link doit sûrement avoir ses raisons... Êtes-vous donc sûrs de vos accusations ? Vous troublez Sa Majesté, messieurs.
- Des serviteurs l'ont vu à l'oeuvre. Il a même tenté d'enflammer l'un d'eux avec la lanterne !
- Fâcheux, en effet. Toutefois, je laisse notre bonne reine le choix de la sentence.
- Il n'y aura pas de sentence, répliqua aussitôt cette dernière, alarmée. Veuillez immédiatement vous retirer, je me charge de cela.

Méfiants, les gardes n'osèrent pourtant pas répliquer quoi que ce soit et se contentèrent de suivre l'ordre de leur souveraine. Dans un martèlement de bottes assourdissant, ils quittèrent donc les cuisines, refermant la lourde porte en bois sur leur passage. Le reste du personnel, qui n'avait pas manqué une seule miette de l'incident, retournèrent à leurs affaires, ramenant un peu de bruit dans la salle devenue silencieuse quelques minutes plus tôt. Link était toujours à terre, en face de la princesse. Celle-ci, après s'être défaite de leur invité, s'approcha lentement de lui. Elle l'aida alors à se relever, sans un mot. Cela n'annonçait rien de bon. Une fois qu'ils furent debout l'un et l'autre, elle plongea un regard troublé, inquiet et peiné dans celui du jeune homme. Il pouvait aisément le comprendre : elle se demandait ce qui lui arrivait. Néanmoins, rien que le fait de garder ces yeux durs sur son amant l'émouvait. Elle avait énormément confiance en lui, plus qu’en n’importe qui d’autre. Néanmoins la parole de ses fantassins n'avait jamais était traîtresse. Il devait s'agir d'une erreur... ou d'un accident dans le pire des cas. Au bout du compte, elle ne put rester ainsi plus d'une vingtaine de secondes. Elle sentit alors une boule gonfler dans sa gorge, ce qui l'obligea à lâcher la main de Link qu'elle tenait encore. Sa respiration devint irrégulière et de légers hoquets vinrent la secouer. C'en était sûrement plus qu'elle pouvait en supporter. Voir le jeune homme traité de la sorte, son comportement étrange et l'angoisse du banquet de ce soir... tout cela revint l'assaillir au plus mauvais moment. Pourtant, elle avait déjà surmonté des épreuves bien plus éprouvantes. Mais rien à faire. Difficilement, la magicienne inspira de grandes goulées d'air et passa une main furtive sur ses iris humides. Le remarquant, Sire Raffer réagit au quart de tour, s'interposant entre la princesse et le héros.

- Sieur Link, je suis sidéré de voir avec quelle malignité vous arrivez à émouvoir à ce point Zelda. N'avez-vous donc pas honte de vous ?
- Raffer ! S'exclama l'intéressée. Je comprends bien que vos paroles proviennent d'une bonne intention à mon égard, mais elles ne sont pas nécessaires... Messire D'Hauteville n'est pas ce genre d'homme.

Depuis qu'ils se connaissaient, c'était bien la première fois qu'Azuria appelait Link ainsi. Elle savait que l'effet de cette interpellation serait fort. Or, elle ne cherchait pas, sur l'heure, à mâcher ses mots. Elle s'imaginait qu'en se comportant de la sorte, son fiancé se rendrait compte qu'il n'agissait pas comme à l'ordinaire. Toutefois, n'était pas dupe non plus, elle se doutait que cela n'aurait pas l'effet escompté. Cependant, il était trop tard maintenant. Les mots étaient sortis de sa bouche, et les deux jeunes hommes les avaient entendu, aussi bien l'un que l'autre. Quel que soit leur réaction, la souveraine ne put donc se résigner à la subir. Tournant les talons, elle s'adressa à eux sur le ton le plus solennel qu'elle pût. Cela lui fit mal de s'adresser ainsi au héros. Mais elle ne pouvait pas s'en empêcher, comprenant qu'il valait mieux éviter la confrontation pour le moment. Peut-être était-ce aussi un moyen de la fuir, cette confrontation. Une dispute n'était, après tout, pas la bienvenue ce soir. C'est pourquoi la magicienne préférait s'éloigner, de peur qu'une tension plus forte se crée entre elle et Link.

- Sur ce, je vais devoir vous fausser compagnie messieurs, signala-t-elle en le accordant un bref regard. Le temps de me préparer, puis-je vous donner rendez-vous dans une heure dans la salle à manger ? Que nous prenions notre déjeuné dans la sérénité.

Et, sans en ajouter plus, elle se dirigea vers la porte arrière des cuisines. Laisser les deux hommes seuls n'était pas sans risque, mais Azuria comptait sur le savoir-vivre du guerrier pour se montrer raffiné avec leur convive de marque. D'un pas actif, elle rejoignit donc sa chambre dans l'une des tours du château. En effet, elle devait se changer pour assister au repas. Pendant plus d'un mois, Impa s'était efforcée de lui rappeler comment une lady devait se comporter en présence d'hôtes. Il était nécessaire qu'une reine soit toujours sous son plus beau jour et que donc, elle varie ses tenues dans la journée. Bien que la princesse ait toujours considéré cette règle comme une futilité, elle se devait de l'appliquer. En peu de temps, elle arriva alors dans sa chambre où une jeune servante l'attendait. Ensemble, elles choisirent une robe qui lui irait à ravir. Elles optèrent pour une tunique blanche au corset brodé de rouge par de multiples symboles alambiqués. Le bas était tout aussi immaculé, s'ouvrant pour finir évasé sur un jupon couleur rubis. Le bustier de la robe, quant à lui, enserrait ses épaules et n'avait pas de manches. Grâce à cela, la souveraine pût couvrir ses bras de ses gants qu'elle avait reprit en partant. En les prenant dans ses mains, elle vit la bague de fiançailles dépasser. La contemplant longuement, elle finit néanmoins par la mettre à son doigt, évidemment. Puis, une fois coiffée par un chignon déstructuré dont de nombreuses mèches ondulées s'échappaient, elle disposa un diadème similaire à celui qu'elle portait d'habitude, au détail près que la pierre logé en son centre était un rubis.
Tandis que la servante apportait les dernières retouches à sa coiffure, on toqua à la porte. Pourtant, Azuria avait crut ne recevoir aucune visite, vu la manière dont elle avait éconduit les deux hommes. Toutefois, étant prête, il aurait été incongru de refuser la venue de l'inconnu. Ainsi, une fois levée, face à la porte, elle déclara :

- Entrez, la porte n'est pas fermée à clé.
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MessageSujet: Re: Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]   Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link] - Page 2 Empty21.04.10 4:09

Link se sentait un peu honteux face à cette situation. Non seulement on l'accusait injustement de saboter le banquet qu'il avait lui-même proposé de préparer, mais on le conduisait de force jusqu'à Azuria pour que celle-ci l'appelle ''Sieur d'Hauteville''. D'accord, il pouvait comprendre que la présence de Bairstow la pousse à vouloir agir et parler comme une femme de son rang, mais il avait l'impression qu'elle tentait d'agir comme une étrangère envers lui, alors qu'il était son fiancé. C'était maintenant clair: Il détestait le noble. Depuis son arrivée, plusieurs incidents s'étaient produits, et il ignorait pourquoi, mais il était certain que ce Raffer y était pour quelque chose. *Plus tard*, se dit le héro. *Le banquet d'abord. Puis, tu t'occuperas de lui* . Les cuisiniers et les serviteurs soupçonnaient bien Link d'avoir commis quelques bêtises, après l'entrée brutale avec les soldats. Cependant, ils ne purent refuser lorsque celui-ci leur proposa de les aider. Il était inutile de préciser que tout le monde était débordé et que bien des gens angoissaient et avaient peur que le banquet ne soit pas terminé à temps. Parce qu'il voulait que tout soit bien préparé, et parce qu'il souhaitait faire plaisir à sa bien-aimée, Link mit ses préjugés et sa haine de côté et travailla en équipe avec Sir Bairstow. Il y avait un froid entre les deux hommes, et c'est la raison pour laquelle ils n'échangèrent pas le moindre mot pendant qu'ils préparaient les plats et apprêtaient les aliments. Bien qu'ils ne se parlaient pas, le duo qu'ils formaient se montra plus qu'efficace et ils furent remercié maintes fois par le personnel lorsque le tout fut fin prêt. Leur tâche le noble et le héro ne s'échangèrent ni regard ni poignée de main et partirent chacun de leur côté. Après avoir fait le tour du château et constaté que les préparatifs étaient bien avancés, Link décida d'aller dans la grande salle, de rester debout, au centre, et de tout superviser. Fort heureusement, tout semblait se dérouler à merveille et le banquet serait prêt dans les délais. Maintenant qu'il était soulagé, le jeune guerrier songea à aller se changer, mais changea vite d'idée, puisqu'il se dit que la princesse y était probablement.

-Hé, Link!


C'était Saria. La jeune Kokiri s'était coiffée d'une manière différente, mais élégante et portait une robe verte, couleur qu'elle semblait chérir plus que tout.

-Salut, Saria. Tu es déjà prête, on dirait!


-Oui, j'avais hâte, alors j'en ai profité pour me préparer tôt. Je suis allée faire un tour au marché et tout le monde ne fait que parler du banquet! Je crois que se sera un événement mémorable! Et toi, que fais-tu?

-Je surveille. Mais, je me demandais... Pourrais-tu me rendre un service? J'aimerais que tu ailles voir Zelda pour t'assurer qu'elle aille bien. Et aussi, lui dire que je suis désolé.. pour tout.

Saria ne comprenait pas pourquoi Link était désolé ni pourquoi il lui demandait à elle de transmettre le message, mais le jeune homme la pressa d'agir sans lui donner le moindre détail. En fait, il ne savait pas si la princesse était outrée par son comportement envers Bairstow, ou si elle le soupçonnait d'être le fauteur de troubles. Comme il n'avait pas envie d'être indiscret ou de créer un malaise ou un froid, il préférait envoyer Saria à sa place. De plus, cela lui laisserait le temps de s'assurer que tout soit dans l'ordre.

Soudain, quelque chose attira son attention. Alors qu'il regarda Saria s'éloigner vers la chambre de la princesse, il remarqua quelque chose d'étrange. L'ombre de la jeune Kokiri était beaucoup trop longue pour sa petite taille. Ce fait était plutôt étrange, mais Link ne put vraiment distinguer de quoi il s'agissait car quelques secondes plus tard, la jeune fille n'était plus dans la pièce.

Hrpg: Voilà, c'est pas top, mais c'est mieux que rien. Un peu d'action, ça ne ferait pas de mal... Smile
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MessageSujet: Re: Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]   Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link] - Page 2 Empty21.04.10 22:56

Sans plus attendre, la porte en chêne s'ouvrit et Saria se glissa dans l'entrebâillement. En l'apercevant, Azuria esquissa un léger sourire, contente de savoir que la sage s'était libérée pour le banquet. Avec la reconstruction de la forêt Kokiri, elle avait été persuadée que jamais, la petite fille n'aurait pu venir. Mais voilà qu'elle se trouvait là, juste devant ses yeux ébahis. Un véritable soulagement. De plus, elle semblait déjà prête à assister aux festivités, vêtue d'une adorable robe d'enfant. Car malgré son âge incommensurable, Saria était cloîtrée dans un corps de fillette, tout comme le reste de son peuple. Les Kokiris étaient éternels, enfermés dans une enfance sans fin. A côté, la princesse avait tout des allures d'une vraie femme. Avec ses courbes avantageuses et sa poitrine rebondie, elle ressemblait bien plus à une adulte que son amie, qui n'en avait que le tempérament, et encore. Et après tout, c'était normal. Les deux demoiselles n'appartenaient pas au même peuple. L'une était Hylienne, l'autre Kokiri. Or, cela ne les empêchait pas de s'apprécier pour autant. Car en plus d'être une sage, Saria était aussi l'amie d'enfance de Link. Elles partageaient un grand égard pour le jeune homme, ce qui avait permit de les rapprocher durant les périodes tendues.
Une fois à proximité de la magicienne, la Kokiri inspecta Azuria du regard, un sourire discret aux lèvres. Rares étaient les fois où la souveraine variait sa garde robe, préférant les vêtements où elle se sentait le plus à l'aise. Il en allait de même pour sa coiffure, qui restait constamment la même, par commodité. Le fait de la voir ainsi devait sûrement être amusant, c'est du moins ce qu'en conclut l'intéressée. Cependant, quitte à choisir, elle aurait aimé inspirer plutôt la prestance pour récompenser cet effort de toilette. L'espace d'un instant, elle espéra que Link, lui, apprécierait sa tenue. Cette simple pensée lui rappela aussitôt les événements passés, ce qui fit disparaître l'air enjoué qu'elle affichait deux secondes plus tôt. Bien entendu, cela n'échappa pas à Saria.

- Quoi qu'il se soit passé entre Link et toi, tu devrais l'oublier, s'empressa-t-elle de conseiller de sa voix fluette. J'ai l'impression qu'il s'inquiète pour toi... Peut-être devrais-tu aller lui parler ?
- Pourquoi cela ? Demanda-t-elle en tournant les talons. Il agit étrangement depuis que Messire Bairstow est arrivé. J'ai du mal à le reconnaître.
- Eh bien... En tout cas, il m'a prié de te dire qu'il était désolé pour tout. Le connaissant, cela ne m'étonnerait pas qu'il soit un tantinet sur ses gardes avec l'arrivé de ce Sire Bairstow. D'habitude, tu fréquentes peu l'aristocratie en sa présence et avec la guerre que nous venons d'essuyer, tu étais entourée de gorons et de paysans. Si ce n'est pas une preuve d'amour ça.
- Tu le penses vraiment ?
- Je ne saurais te mentir Zelda.

En effet. Azuria accordait une confiance absolue au conseil des sages malgré les obstacles qu'il lui donnait. Chacun d'eux ne désirait que son bonheur et faire d'elle une reine digne de ce nom, peut-être même la meilleure qu'Hyrule n'aura jamais connu jusqu'à présent. Comme cet objectif était encore un peu loin, ils faisaient de leur mieux pour l'aider, et cela jour après jour. C'est pourquoi l'elfe crût aussitôt les mots de la Kokiri. S'asseyant de nouveau devant la coiffeuse, elle se regarda un instant dans l'immense miroir qui reflétait aussi l'image d'une Saria souriante, satisfaite d'avoir redonné un peu de joie à l'hylienne. Afin de la rassurer, cette dernière s'empressa d'esquisser une moue qui devait ressembler à un pâle sourire, mais qui suffit. Le rôle de la jeune fille était rempli, elle pouvait donc quitter la pièce le coeur léger. Toutefois, avant de s'éloigner, elle rappela à la princesse qu'il était bientôt midi et que donc, le déjeuné serait bientôt servi dans la petite salle à manger. Pour seule réponse, son interlocutrice acquiesça d'un signe de tête signifiant qu'elle partirait bientôt. N'en attendant pas plus, la sage s'éloigna et descendit les escaliers. Ce qu'on ne pouvait remarquer, c'était l'ombre qui se détacha lentement alors que la Kokiri s'éloignait. Et à l'inverse, la silhouette ténébreuse remontait les marches une à une, prenant forme sous la lueur des flambeaux... Sans se douter de rien, quant à elle, la magicienne fixait ses cheveux avec insistance. S'il fallait descendre d'ici peu, elle devait alors de rectifier une de ses mèches qui était collée contre sa tempe. La petite rebelle ne se laissant pas faire, il lui fallut quelques minutes pour parvenir à la remettre correctement. Elle invita dès lors sa femme de chambre à la maquiller, désirant désormais plus que tout se montrer sous son meilleur jour pour son fiancé. Ce serait déjà un moyen de se pardonner de son comportement excessif. Néanmoins, le maquillage resta léger, se composant uniquement de poudre fond de teint et d'un rouge pour rehausser la couleur naturellement rosée de ses lèvres. Et soudain, on toqua à nouveau à la porte. Décidément, on arrêtait plus. Mais cette fois, Azuria fut encore plus intriguée. Si ce n'était pas Saria, qui cela pouvait bien être ? Ce ne fut qu'en percevant la voix de Link qu'elle se calma. Aussitôt, elle s'approcha de l'entrée, prête à ouvrir. Il fallait qu'elle discute immédiatement avec le héros afin qu'ils s'expliquent. Maintenant qu'elle savait, elle voulait qu'ils en parlent, qu'ils essayent de comprendre les sentiments de l'autre. Or, elle en fut stoppée, et par son fiancé lui-même ! Ce dernier lui interdit de pénétrer dans le couloir, s'adressant à elle avec rudesse. Interloquée, la demoiselle ne souhaita pourtant pas le contrarier, et se contenta d'écouter à travers la porte.

- Est-ce que Saria est venue te voir ? Demanda-t-il calmement, ce qui angoissa pourtant la princesse.
- Oui... Elle m'a tout expliqué. Je suis moi aussi désolée pour ce qui s'est passé. Je ne veux pas que l'on reste sur une dispute Link.
- Une minute, je crois que tu n'as pas saisis ce que je souhaitais te dire. Je suis désolé, oui, mais de t'avoir demandé en mariage. En te voyant ainsi avec Raffer, j'ai compris que c'était une grossière erreur. Je le regrette amèrement tu sais. J’imaginais que nous serions heureux, mais tu t’obstines à tourner autour de ce noble. Alors…
- Mais de quoi est-ce que tu parles ? Le coupa la jeune souveraine, désemparée. Pourquoi me racontes-tu ça ? Tu te trompes, Messire Raffer ne me…
- Arrête ! Ne joue pas à ce jeu plus longtemps avec moi. Faisons comme s’il ne s’était rien passé pour le moment. Cependant, je ne compte plus annoncer nos fiançailles, ton comportement m’a dégoûté.
- Link… Je t’en prie, tu te méprends. Tu ne peux pas faire ça…
- Si, alors descend et va voir ton nouveau champion. Mais laisse-moi tranquille.
- Attend, non Link attend !

Et sans un mot de plus, la princesse entendit les pas de Link s’éloigner… Derrière la porte, elle était bouleversée, incapable de le retenir. Lentement, elle sentit ses jambes la lâcher et elle glissa le long du battant en bois. Son regard vide fixait le mur droit devant elle, totalement inexpressif. De son côté, la femme de chambre ne savait pas quoi faire. Elle avait entendu toute la conversation et doutait que la souveraine accueille ses condoléances sans broncher. Hésitante, elle préférait néanmoins garder le silence, de peur de se faire réprimander à peine la bouche ouverte. D'un pas feutré, elle se glissa jusqu'à la salle de bain et referma la porte sur son passage, considérant qu'Azuria avait besoin d'être seule. Malheureusement, ce n'était pas la bonne solution, au contraire. La seule chose qui empêchait la magicienne de garder un minimum son calme, c'était bien la présence de sa servante, qui vint à l'abandonner à son tour. A ce moment là, tout s'écroula. Des larmes commencèrent à scintiller le long de ses joues. D'un revers de manche, elle les essuya tant bien que mal, les mains tremblantes. Cependant, contre toute attente, la jeune femme finit par se relever, s'appuyant sur la poignée de la porte qu'elle tourna au passage. Avec peine, elle quitta la chambre et prit la direction de la petite salle à manger. Durant son trajet, elle continuait de pleurer, mais sans ne croiser personne. Elle se sentait seule, affreusement seule. Pourquoi Link avait-il dit ça ? Etait-ce donc de sa faute s'il avait agit ainsi ? Elle n'en revenait pas. Jamais il ne s'était adressé à elle de cette façon depuis qu'il avait retrouvé la mémoire. N'était-ce qu'un horrible cauchemar ? Non, la douleur était bien là, et bien réelle. Inspirant longuement, l'elfe tenta de retenir ses pleurs, mais rien à faire. Elle venait d'arriver au salon, où les échos de voix de son fiancé l'interpellèrent. Par réflexe, elle se mordit la lèvre inférieure, ne sachant plus ce qu'elle devait faire. Entrer ? Partir ? Elle opta pour la première option. Azuria inspira alors longuement pour reprendre son calme et reprit une position altière de noble. D'un dernier geste de la main, elle essuya les traits sinueux que traçaient ses larmes. Puis, lorsqu'elle fut enfin prête, elle pénétra dans la pièce. Là, elle remarqua la présence de son fiancé, de Raffer et des trois sages présents au château. Le repas était servit, n'attendant plus que le petit comité. Cependant, le reste lui importait peu. D'un pas soudain confiant, elle s'avança aussitôt vers le héros, sans afficher le moindre sentiment. Seuls ses yeux rouges trahissaient les larmes qu'elle avait versées. Cependant, elle n'y faisait plus attendre. Lorsqu'elle fut enfin face au jeune homme, elle scruta son visage, comme si elle cherchait à y déceler le moindre remord. Or, ce ne fut pas le cas. Alors, aussi vive que l'éclair, elle le gifla. Une première, qui la surprit elle-même. Une seconde plus tôt, elle était au bord du désespoir et voilà que l'instant d'après, elle levait la main sur lui.

- Pour m’avoir humilié, goujat, lui murmura-t-elle en s’efforçant de ne pas crier.

Tout le monde était témoin de la scène, mais personne n’osait souffler mot. Faisant volte-face, la princesse vint alors s’asseoir à sa place et demanda à chacun de la rejoindre. Le noble, qui lui se trouvait tout au fond, suivit le mouvement tranquillement. De tous, il devait être le moins choqué. Une fois Azuria occupée à regarder ailleurs, il alla même jusqu’à adresser à Link un petit sourire narquois.

- Dommage, laquais, susurra-t-il, méprisable.
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MessageSujet: Re: Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]   Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link] - Page 2 Empty22.04.10 3:51

Link était resté immobile pendant un bon moment. Il ne comprenait pas du tout pourquoi Azuria l'avait giflé de la sorte et pourquoi elle semblait si troublée. On aurait dit qu'elle avait éclaté en sanglots quelques instants plus tôt, si on se fiait à ses yeux rouges et au regard qu'elle lui avait lancé. Avait-il commis un faux pas? Ou bien était-il encore accusé injustement? Il ne cherchait même pas à le savoir. Tout ce qu'il avait envie de faire, à présent, était de partir. Partir et oublier cette journée affreuse qui ne lui apportait que du mal. Il en avait envie, mais comme il le faisait toujours, il ravala ses émotions et fit ce qu'on attendait de lui, c'est-à-dire, s'asseoir à la table avec les autres. Personne n'osait poser le regard sur le héro et sur la princesse, et un incroyable malaise s'installa. Le repas se déroula dans un silence quasi-total, si on exclue le bruit des ustensiles et de l'eau versée dans des verres. Bairstow était le seul qui souriait. Mais cela, Link semblait être le seul à s'en apercevoir, ce qui l'agaça doublement. Après le pénible moment que dura le repas, il se leva et partit. Maintenant que plus rien ne l'obligeait à rester, il se rendit dans la chambre, où il était certain d'être seul. Peut-être était-ce impoli d'y entrer ainsi, mais cette chambre n'était pas qu'à Azuria, elle était aussi à lui, et si il avait envie de s'y retrouver pour un bref moment de solitude, il en avait tout à fait le droit. Malheureusement, cela ne dura pas longtemps. Après quelques minutes seulement, alors qu'il était couché sur le grand lit, le noble qu'il ne portait pas dans son coeur fit déjà irruption dans la pièce. Raffer avait toujours cet air hautain que Link détestait plus que tout. Voulant être face à lui, il se leva et le regarda droit dans les yeux.

-Vous n'avez rien à faire ici. Déguerpissez. , dit-il, calmement, mais très froidement.


Comme réponse, il n'eut qu'un rire. Un rire froid et ironique. Puis, lentement, le noble s'avança de quelques pas avant d'être le plus près possible du jeune homme.

-Tu n'as pas à me donner d'ordres. Il est temps pour toi d'apprendre à respecter les classes hiérarchiques. Ce sont les règles du royaume. Dommage que tu ne puisses pas les comprendre, faible homme que tu es.

-Je n'ai fait que défendre ce royaume! J'ai risqué ma vie pour lui et je mourrai pour lui! , hurla Link, qui avait perdu son calme. Ne me ...

-Oui, et nous t'en sommes reconnaissant. J'aimerais bien échanger des paroles malhonnêtes avec toi, mais ce n'est pas le but de ma visite. Je suis venu te donner un avertissement. J'ai l'impression que tu as contrarié la princesse, tout à l'heure. J'ignore ce que tu as fait ou quelles sont tes intentions, mais je te propose de garder tes distances avec elle. Je ne souhaite pas que tu lui fasses du mal.

Il fallu quelques instants au héro pour reprendre ses esprits et réaliser à quel point Bairstow avait du culot. Il avait toujours fait tout ce qui était en son pouvoir pour rendre heureuse la seule femme qu'il aime, et voilà qu'un inconnu venait lui dire de garder ses distances. Soudainement, Link se sentit mal, comme si il avait le vertige. Ce n'était pas possible, comment en étaient-ils arrivés là? Poussé par le désespoir et la rage, il tenta de frapper le noble de son poing. Celui-ci l'évita et riposta rapidement en attrapant son adversaire par le cou et en le poussant vers le mur. Link tentait de se débattre, mais le noble semblait posséder une force surhumaine.

-Crois-moi, tu ne sais pas du tout à quoi tu as à faire. Et suis mon conseil, car la princesse est à moi!

Des bruits de pas de retentirent dans le couloir. Link tomba sur le sol et reprit son souffle. Mais lorsqu'il leva les yeux, Raffer n'était plus là.


hrpg: Bon, il est tard et je suis fatigué, c'est le mieux que je puisse faire je crois. Désolé pour la qualité....
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MessageSujet: Re: Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]   Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link] - Page 2 Empty22.04.10 23:26

Pourquoi ? Pourquoi l'avait-elle donc giflé ? Sa main était partie plus vite que sa pensée, provoquant l'irréparable. Son honneur de femme, ainsi bafoué, avait réclamé vengeance pour les mots abominables qu'on lui avait adressé. A cause de cela, l'ambiance du repas était pesante, insupportable. Elle n'avait qu'une hâte : quitter la pièce afin d'arrêter toute cette mascarade. De temps à autre, elle passait discrètement une main sur ses yeux embués, priant pour que personne ne le remarque. Fort heureusement, chacun était concentré sur son assiette, trop intimidé pour engager ne serait-ce qu'un brin de conversation. Elle n'accorda pas un seul regard à ses invités, ni même à son fiancé. D'ailleurs, celui-ci devait lui aussi se sentir mal à l'aise car il s'éclipsa à peine son assiette terminée. C'est du moins ce qu'en conclut la princesse lorsqu'elle perçut le martèlement de ses bottes. Elle ne tourna pas même la tête, feignant l'ignorance. Et rapidement, les autres convives suivirent le mouvement, retournant à leurs activités. Impa, à l'inverse, s'attardait un peu. En à peine cinq minutes, la nourrice et la magicienne finirent alors par se retrouver seules dans la salle à manger. Azuria, elle, était toujours assise à sa place et passait machinalement son index sur le bord de son verre. Le reflet que l'objet lui donnait d'elle ne lui plaisait pas. Elle avait l'air perdue, comme une petite fille ayant égaré un trésor. Cette expression n'échappa pas à la Sheikah qui, lentement, vint entourer ses bras autour de sa protégée. Cette dernière ne réagit qu'à peine, se contentant d'arrêter le mouvement répétitif qu'elle faisait depuis le départ des autres. Pas un mot ne fut échangé, plongeant à nouveau la salle dans le silence. Mais cette fois, il était apaisant, rassurant. Cela permit à la jeune souveraine d'essayer de reprendre ses esprits et de chasser les idées noires qui l'assaillaient depuis tout à l'heure. Fermant les yeux, elle inspira longuement. Elle la sentait encore, cette blessure lancinante qui la labourait de l'intérieur. Son coeur, recroquevillé sur lui-même, souffrait comme jamais. Il ne battait plus aussi fort qu'à l'ordinaire, mort. En imaginant dans quel état pitoyable elle devait se trouver, l'elfe eût un haut-le-coeur. Puis, elle se rappela la cause de cette mine assombrie qu'elle arborait. Des images confuses vinrent l'aveugler, ponctuées de mots prononcés à tort et à travers, sans aucune logique. Sa respiration s'emballa, devenant de plus en plus rapide. Les larmes revinrent, commençant à perler au coin de ses yeux bleutés. Il fallut alors qu'Impa resserre son étreinte que tout se stoppe sur-le-champ. Mettant ses mains sur son visage déconfit, la demoiselle essuya ses paupières humides.

- Calme-moi Zelda, lui murmura sa nourrice d'une voix douce. Respire lentement et raconte-moi ce qui s'est passé entre Link et toi.
- Eh bien en réalité...

Et la magicienne détailla tout ce qui s'était passé. La conversation avec Saria, l'arrivée soudaine du héros et son comportement étrange. Puis, pour finir, les paroles blessantes qu'il lui avait lancé à travers la porte. Elle fit bien en sorte de ne rien oublier, de tout répertorier pour coller au maximum aux événements passés. Elle lui expliqua les sentiments qu'elle avait ressenti à cet instant précis, que son monde s'était subitement écroulé devant ses yeux ; le genre de révélations qu'elle ne ferait qu'à Impa. Pendant tout ce temps, elle ne cessait de bouger. Ses mains se posaient sur la table, ses genoux... sans jamais s'arrêter. La sage de l'ombre, quant à elle, continuait de la bercer en silence. Elle se montra fort attentive et ne coupa pas une seule fois sa petite princesse qui pût s'exprimer librement. Une fois son récit achevé, Azuria leva les yeux vers la Sheikah qui avait cessé son geste de réconfort. Intriguée, elle scruta le visage de sa nourrice qui était hermétiquement insondable. Impossible d'y déceler la moindre émotion, pas même la plus infime. Cela signifiait qu'elle réfléchissait, ce qui n'annonçait rien de bon. Au final, Impa finit néanmoins par revenir à elle pour s'adresser à l'elfe.

- Cela m'étonne vraiment beaucoup. Pourtant, Link est bien la dernière personne capable de telles infamies. Lui qui est toujours très prévenant avec toi, je trouve cela étrange... Es-tu sûre qu'il s'agissait de lui ?
- Malheureusement, je saurais reconnaître sa voix entre mille, souligna son interlocutrice, tout aussi décontenancée. Je suis certaine de ne pas m'être trompée. Toutefois... ce qui m'a surpris, c'est ce sentiment de danger lorsqu'il est arrivé.
- En effet, c'est fort surprenant. N'oublie pas que ton don ne t'a jamais trahi jusque là.
- Tu as raison... Mais que dois-je faire dans ce cas ?
- Ecouter ton intuition, répondit la sheikah en souriant faiblement. Je suis persuadée qu'elle saura te porter conseil au moment venu.
- J'aimerai te croire Impa... sincèrement.

Pour seule réponse, la sage déposa un baiser léger sur le front de sa protégée. Il lui restait encore beaucoup d'affaires à régler hélas, et le temps qu'elle pouvait offrir était bien maigre. Il fallait déjà qu'elle retourne à ses obligations, et la princesse aussi. Après de dernières recommandations -comme quoi Azuria devait aller se reposer dans sa chambre pour oublier cette histoire-, elle partit aussi. Ainsi, la magicienne n'avait plus de raison de rester là, sans rien faire. De plus cette robe encombrante pleine de jupons la gênait pour marcher : il fallait qu'elle se change au plus vite, qu'elle quitte ces habits dans lesquels elle ne se sentait pas à l'aise. Pour se faire, elle prit la direction de sa chambre, espérant ne pas y croiser le jeune homme. Les récents événements étaient encore trop à vif dans sa mémoire pour qu'elle puisse affronter celui qu'elle pensait en être la source. A son plus grand soulagement, elle le vit personne dans les couloirs, pas même l'ombre de Link. Il devait sûrement se trouver dans les jardins, à réfléchir. Oui, sûrement... Cette idée rasséréna la souveraine qui accéléra le pas en soulevant les pans de sa robe traînante. Le trajet fut rapide et se déroula sans encombre... jusqu'à ce qu'elle atteigne les escaliers menant à sa chambre. Tandis qu'elle les montait, une impression de fraîcheur embarrassante l'enveloppa, ce qui l'immobilisa. Elle percevait comme une présence autour d'elle qui la fixait avec insistance. Son pouls se mit à battre dangereusement, comme pour l'avertir d'une menace imminente. Pourtant, elle était seule. Et soudain, elle crut percevoir un mouvement dans son dos. Aussitôt, elle se retourna... pour ne discerner que son ombre. Cela devait être son imagination. C'est du moins ce qu'elle voulût se persuader. Et, faisant mine de rien, elle continua sa marche jusqu'à arriver à la porte de sa chambre entrouverte. Devant, messire Raffer semblait attendre. Lui adressant un sourire bienveillant, la princesse reconnût un instant celui que son fiancé lui accordait toujours. Encore son imagination. Aussi vif que l'éclair, le noble profita de ce moment de faiblesse pour entourer la demoiselle par la taille. Il avait l'air grandement peiné, ce qui surprit d'autant plus Azuria.

- Je suis navré qu'un tel personnage puisse vous causer du tort, lui avoua-t-il à l'oreille. Sieur D'Hauteville ne mérite pas vos larmes Zelda. D'ailleurs, aucun homme digne de ce nom ne le mérite. S'il devait vous faire pleurer une fois encore, je m'assurerai que son sort soit réglé. Je serai prêt à tout pour vous.

Arborant son sourire le plus envoûtant, il serra la jeune femme dans ses bras, sachant pertinemment que son rival pouvait tout apercevoir et entendre. L'hylienne, quant à elle, était trop déboussolée pour le repousser. Ses yeux se baissèrent instantanément, ne sachant pas que Link se trouvait dans la pièce d'à côté. Que devait-elle faire ? N'était-ce pas aussi de la faute du noble, si le héros l'avait repoussée de la sorte ? Et si Impa avait eu finalement raison, lors de leur dispute dans les montagnes ? Epouser un aristocrate... était-ce vraiment une meilleure idée ? Pourtant, elle aimait son fiancé, et cela de tout son coeur. Mais lui, ne semblait plus partager ces sentiments. Elle ne voulait pas lui causer du tort, sincèrement. Cependant, le fait d'accepter passivement les changements d'humeur de Link la révulsait. N'avait-elle pas elle aussi une fierté après tout ? Ecoute ton intuition, voilà ce que lui avait dit sa nourrice. Eh bien, c'est ce qu'elle allait faire. Eloignant les centaines de questions qu'elle se posait, la souveraine finit par lever fébrilement les bras, tremblante. Lentement, elle vint à son tour enlacer Raffer, qui esquissa un sourire de satisfaction qu'elle ne put distinguer. Or, même cela, elle en était incapable. Quelques secondes plus tard, elle retira ses mains et s'écarta du noble.

- Veuillez m'excuser pour cet écart, s'empressa-t-elle de bafouiller en s'engouffrant déjà dans sa chambre.

Déjà, le fait d'avoir agit ainsi l'ébranlait. Mais quand son regard se posa sur celui du guerrier, allongé sur le sol, ce fut le drame. Ses yeux s'écarquillèrent sous la stupéfaction. Elle ne comprenait vraiment plus rien à la situation. Elle se demandait certes ce que le jeune homme faisait ici, mais surtout pourquoi il était ainsi à terre. Surtout que messire Bairstow venait sûrement de quitter la pièce. De quoi dérouter n'importe qui. Toutefois, sa réaction fut cette fois immédiate. Disons qu'il s'agissait plutôt d'un réflexe. Sans attendre plus longtemps, bien qu'en prenant bien soin de ne pas fixer directement le héros, elle s'avança vers lui. Elle lui tendit une main peu assurée et l'aida à se relever. Le simple contact avec ses doigts la parcourût d'un frisson désagréable et intense. Sûrement l'avait remarqué. Cela l'obligea à le lâcher sans plus attendre, confuse. Après tout, il allait été clair. Il voulait qu'elle le laisse tranquille. Eh bien soit. Faisant virevolter les pans de sa robe, elle prit la direction de sa penderie et y attrapa rapidement une nouvelle robe, noire et bleue cette fois. Elle ne prit pas même la peine de l'inspecter, prenant la première qui lui passait sous la main. Puis, aussi vite que possible, elle se précipita vers la salle de bain, nerveuse. Toutefois, cette fois encore, son instinct refit surface, ou plutôt ses désirs. La raison n'avait plus rien à voir là dedans, ses actions naissant de ses pulsions. Si elle devait se résigner à annuler leurs fiançailles, elle pouvait au moins profiter de cela. La princesse ne pouvait se résigner si aisément, au plus profond d’elle. Qu’à cela ne tienne, même s’il ne la comprenait plus. De toute façon, elle n’était pas celle qui souhaitait tout arrêter. Elle n’était qu’une pauvre enfant déboussolée, en manque d’un amour passionné. C’est pourquoi, une fois à proximité de Link, elle se tourna vers lui. Cela manquait de fluidité, mais qu’importe. Ses gestes désordonnés n’étaient pas sa volonté. Maladroitement, déstabilisée par la vitesse de son mouvement, Azuria finit par déposer ses lèvres couleur cerise sur celles de son fiancé. Comme résister, lorsque toute son âme refusait de le voir partir ? Cependant, à l’inverse, elle lui fut impossible de le retranscrire avec des mots. Seul un « ne m’abandonne pas » put franchir le seuil de ses lèvres qui déjà, s’éloignaient.

Link ne devait sûrement plus rien saisir à présent. Mais elle ne daigna pas lui expliquer non plus, refermant la porte de la salle de bain derrière elle. La magicienne marcha alors sur cinq mètres dans la pièce, avant de s'écrouler, faisant tomber la tenue hors de prix qu'elle portait. La porte n'était pas fermée, toutefois elle savait que personne ne viendrait. Après tout... qui aurait voulu la voir à cet instant précis ? Sûrement pas le héros, que déjà le devoir et les préparatifs requéraient de nouveau avec l'intrusion d'une Impa stoïque.
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MessageSujet: Re: Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]   Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link] - Page 2 Empty30.04.10 5:34

Pendant l'heure qui suivit, rien ne se passa. Link était resté debout, seul, le regard dans le vide. Il ne pensait à rien et ne voulait penser à rien. Tout se déroulait trop vite, et trop de choses se bousculaient dans son esprit pour qu'il puisse y voir clair à travers cette série de mésaventures. Plusieurs émotions se mélangeaient en lui, lui donnant l'impression d'avoir le vertige. Lorsqu'il se senti enfin en possession de ses moyens, il se plaça devant le miroir. Il aurait pu mettre une tenue élégante, pour ce banquet où tout le monde allait montrer ses plus beaux habits, mais n'y tenait pas vraiment. Il préférait rester lui-même en gardant son inséparable tunique verte. De plus, il se considérait d'abord et avant tout comme une sorte de soldat, de garde, et les gardes se devaient de garder leur uniforme lorsqu'ils étaient en service. Le temps était peut-être à la fête, mais on ne savait jamais quels dangers pouvaient guetter ces réceptions. On trouvait toujours un ou deux fous pour briser l'ambiance, dans ce bas monde.

Comme les vêtements qu'ils portait était un peu poussiéreux à cause de sa chute de tout à l'heure, Link se déshabilla et enfila une tunique identique à l'autre. Il ne voulait pas avoir l'air trop élégant, mais il fallait pas qu'il ait l'air malpropre ou négligé pour autant. Car bien qu'il ne savait pas du tout ce qu'il ressentait ou comment il devait agir envers sa fiancé, il n'avait pas du tout envie de lui faire honte. Ses vêtements bien placés, il se regarda à nouveau dans le miroir, se força à sourire, et puis sortit de la pièce. Malheureusement, quelqu'un lui barra le chemin. Et cette personne n'était nulle autre que... lui-même. Devant lui se tenait sa copie conforme: Un link au cheveux blonds, de la même taille que lui et qui portait les même vêtements. Un véritable clône. La seule chose qui les différenciait était au niveau des yeux: le clône avait des yeux bleus, certes, mais moins éclatants et plus sombres.

-Désolé, mais je prend le relais , dit la copie, devant l'air ébahi de Link, qui ne comprenait toujours rien à ce qui lui arrivait lors de cette journée sens dessus dessous.

Puis, le vide. À nouveau. Même lorsqu'il ouvrit les yeux, tout était noir. Il lui fallu plusieurs minutes avant de comprendre qu'il était enfermé dans une sorte de placard et qu'il était pieds et poings liés. Décidément, tout allait de mieux en mieux...

Dans la grande salle, l'événement tant attendu était finalement arrivé. Presque tous les habitants de la citadelle étaient là, assis à table, dégustant les succulentes entrées préparés par le cuisinier et son équipe, qui s'était montre plus qu'efficace. Tout le monde attendait le plat de résistance avec impatience, mais il fallait d'abord attendre le discours de la princesse. D'ailleurs, il ne manquait plus qu'elle et son prétendu ''ami'', le conseil des sages étaient déjà assis à la table d'honneur, en compagnie de Raffer. Soudain, Link fit son entré. Un Link qui semblait plus sûr de lui, plus arrogant, et qui échangea un regard complice avec Bairstow que personne ne sembla remarquer.
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MessageSujet: Re: Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]   Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link] - Page 2 Empty05.05.10 18:35

Enfin, l'heure du festin arriva. La salle de réception était noire de monde. Chaque habitant de la Citadelle avait quitté les rues maintenant désertes pour retrouver ses amis ici. Les gens étaient propres, les gens avaient sortis leurs plus beaux habits, les gens souriaient. Toutefois, il était encore aisé de distinguer riches et pauvres. Les citadins restaient tous dans des coins, intimidés. Seuls les enfants turbulents, émerveillés par la luxure du château, couraient dans tous les sens, manquant de faire trébucher les serviteurs. Quant au conseil des sages, il était à l'écart, assis sur la table d’honneur. Tout le monde attendait avec impatience le début du repas qui était disposé sur les tables. Il y avait là une quantité monstrueuse de plats divers et variés, de quoi nourrir l’assemblée complète jusqu’à satiété. Timidement, les invités finirent par venir s’installer sur les bancs. Il y avait de la place pour tous, ce qui permit d’éviter la bousculade. L’ambiance était radieuse, tout allait pour le mieux… Puis, lorsque Link pénétra dans la salle, les têtes se tournèrent vers lui et on l’acclama aussitôt. Après tout, c’était lui le héros qui avait réduit à néant le pouvoir de Dumcan. Personne ne semblait discerner le changement dans son comportement. Saria fut la première à le constater, suivie d’Impa et des autres sages. Eux, connaissaient bien le jeune homme maintenant pour s’apercevoir qu’il semblait plus hautain qu’à l’ordinaire. Cependant, vu les événements du dîné de ce midi, on n’osa pas lui faire de remarques. Saria lui fit signe de s'asseoir à ses côtés mais, à sa grande stupéfaction, il l'ignora pour venir se mettre à la droite du trône disposé en bout de table, la place de la princesse. A sa propre droite, Raffer s'était déjà installé. Suspicieuse, Impa, elle, ne quittait pas le guerrier des yeux qu'elle trouvait différent. Malheureusement, elle fut bien incapable de savoir pourquoi. Pourtant, il était le même, et seul ce sourire de satisfaction changeait de son expression habituelle.

- Link, que s'est-il passé pour...


La Sheikah fut interrompue par l'arrivée soudaine et remarquée d'Azuria. Cette dernière, affichant une expression bienveillante, s’engouffra entre les portes à doubles battants qu’on lui avait ouverts. Cette fois, elle s’était habillée d’une sublime robe bleue nuit dont le bas était recouvert de voiles de satins rehaussés et accrochés par des perles de nacre étincelantes. Cela lui donnait un effet bombé. Le bustier était tenu dans le dos par un corset à lacets affinant la silhouette délicate de la jeune femme. Ses cheveux, quant à eux, étaient remontés en boucles et retenus par des hélianthèmes blanches qui y étaient glissées soigneusement. Des nombreuses mèches, pourtant, n’avaient pas été attachées, de sorte qu’elle puisse tomber élégamment sur le cou de la magicienne. Des centaines de regards la fixèrent alors, inspectant sa tenue avec précision. On fit des « ooooh », des « aaaah » d’admiration devant la beauté qu’elle inspirait. Néanmoins, cela la gênait. Elle dût alors se faire violence pour continuer d’avancer face à ces exclamations qui finiraient bien par se dissiper. Et bien non... S'en suivirent aussitôt les chuchotements de l'assemblée emballée. La musique des troubadours se stoppa par un signe frénétique d'Impa tandis que sa protégée rejoignait sa place. Lorsqu'elle fut enfin installée, elle leva le verre rempli de vin qui se trouvait devant son assiette. Scrutant les convives pendant un bref instant, elle déclara :

- Merci à tous d'être venus si nombreux ce soir. J'espère de tout coeur que la soirée vous plaira et que cela permettra à chacun d'oublier les soucis qui planent sur la Citadelle. En tant que reine d'Hyrule, je jure de faire ce qui est en mon pouvoir pour que vous puissiez retrouver la paix des jours anciens. Les évènements ont été difficiles, et vous tous ici présents en avez malheureusement payés les conséquences, plus que n'importe qui d'autre. Ceci n'aurait jamais du arriver ! Cela doit changer. C'est pourquoi, considérez cette invitation comme le début du renouveau, le début de l'âge d'or pour notre royaume ! Alors profitez pleinement des festivités et amusez-vous en pensant que bientôt, cet instant de joie sera éternel.

On applaudit chaleureusement ces paroles de réconforts, ce qui soulagea l'elfe. Un sourire sincère illumina son visage alors que tous les habitants ne cessaient de l'acclamer. Cela prit quelques minutes avant que l'agitation ne s'apaise et que chacun retourne à ce qui se trouvait dans son assiette. Le plat de résistance avait été apporté et tout le monde s'empressa de manger pour rassasier l'appétit que l'entrée n'avait su combler. De son côté, Azuria ne cessait de jeter des coups d'oeil furtifs en direction de Link, qui l'ignorait totalement. Il discutait avec tout le monde à la table... sauf avec elle. De plus, il prenait un malin plaisir à constamment tourner la tête dans le sens opposé, comme s’il désirait éviter de croiser son regard. Il poussa même l'affront jusqu'à engager une discussion courtoise avec messire Bairstow, ce qui eût tôt fait d'indigner la jeune souveraine qui n'en revenait pas. Frustrée, elle se contentait donc de fixer obstinément son repas et ses couverts, levant de temps à autre la tête pour répondre aux questions qu'on lui posait. Ce petit manège dura une heure, jusqu'à ce que la pause entre le plat de résistance et le dessert soit annoncée. Vive comme l'éclair, la magicienne quitta alors le trône sur lequel elle siégeait et se précipita vers la fenêtre grande ouverte, prétextant qu'elle avait besoin de prendre l'air. A peine arrivée, elle inspira une longue bouffée d’air, croyant étouffer sous cette atmosphère pesante qui se dressait entre elle et son fiancé. Elle s’appuya délicatement sur le rebord du balcon, regardant les couples joyeux de citadins qui parcouraient le jardin. Mine de rien, elle les enviait. Mais à quoi bon l’avouer…

- Encore en train de te morfondre ? Demanda tout d’un coup une voix dans son dos.

Prise au dépourvue, la princesse ne put s’empêcher de sursauter en se retournant aussitôt. Et dès qu’elle aperçu le visage dédaigneux de Link, elle fut prise de panique. Faisant mine de n’avoir rien à répondre, elle reprit la position qu’elle avait adoptée avant l’arrivée subite du héros. Ce dernier, toutefois, ne parût pas prendre cela comme une invitation à la laisser tranquille. Lentement, il s’avança vers Azuria qui restait tout à fait immobile. D’un côté, elle voulait prier son fiancé de retourner s’amuser plutôt que de s’occuper d’elle. Lui qui l’avait ignorée pendant tout le repas, il n’avait pas le droit de venir ainsi, comme si de rien n’était. Et d’un autre, elle ne désirait plus être abandonnée. C’est pourquoi elle resta dos au jeune homme, silencieuse.

- Pff, c’est bien ce que je pensais, ajouta-t-il en soupirant. Finalement, tu ne changeras jamais. Moi qui pensais t’avoir fait comprendre que tu devais te battre un peu ! Tu ne saisis vraiment rien à rien. A croire que tu veux rester la pauvre fille que j’ai connue en Alagaësia. Tu n’as décidément rien d’une princesse.
- Comment peux-tu oser me dire cela ? Rétorqua-t-elle avec véhémence, alors qu’elle ne s’énervait pourtant jamais contre Link. C’est toi qui as changé depuis notre retour au château.
- Changé ? Moi ? Peut-être… Mais c’est bien à cause de toi.
- Il suffit ! Je suis épuisée de t'entendre rabâcher ces sornettes. Laisse-moi seule, comme tu sembles si bien le faire depuis ce matin.
- Pourquoi devrais-je t'obéir ? Tu évites une fois de plus la confrontation. Tu es ridicule.
- Messire D’Hauteville, vous avez entendu. Veuillez déguerpir tout de suite, intervint alors une seconde voix menaçante.
- Quoi Raffer ? Tu n’as rien à voir là-dedans. Reste en dehors de cette histoire.
- Au contraire, souligna l’intéressée avec un calme surprenant. Vous effrayer ma Souveraine et je ne peux le permettre. Alors que vous soyez son ami ne vous permet pas de lui parler de la sorte.
- Je ne suis pas son ami. En réalité, nous n’avons plus rien à voir tous les deux.
- Dans ce cas, partez sur-le-champ.

Link n’insista pas, se contentant d’adresser aux deux jeunes gens un soupir de mépris. Azuria, quant à elle, baissa la tête encore plus bas, ne supportant plus ces paroles haineuses. Comment tout cela avait-il pu se finir ? Son fiancé n’était plus le même, mais était-ce seulement passager ? Pourtant, il ne lui avait jamais parlé ainsi, jamais. Elle ne savait décidément pas ce que tout cela signifiait ou s’ils devaient simplement mettre fin à leur relation. Elle hésitait. C’est alors que, lentement, Raffer se rapprocha d’elle. Délicatement, il vint à nouveau enlacer Azuria par la taille alors que celle-ci était toujours de dos. Puis, approchant sa bouche de son oreille, il lui susurra :

- Oubliez-le Zelda. Je suis celui qui pourra vous rendre heureuse.
- Comment pouvez-vous en être si sûr ? Le questionna la princesse qui s’était immédiatement raidie.
- C’est évident voyons…

La magicienne était prise au piège, ainsi enlacée. Le jeune noble la retenait fermement, resserrant son étreinte à chaque seconde. Peu à peu, elle sentit les lèvres de son interlocuteur se poser derrière son oreille. Elle en frémit, gênée. Méticuleusement, Raffer longea son cou tout en le couvrant de baisers sensuels qu’Azuria avait du mal à supporter. A quoi jouait-il ? Les mains crispées sur le rebord du balcon, elle essayait de résister tout en priant le noble de stopper son geste déplacé. Mais il resta sourd à ses supplications, continuant sans relâche. Incapable de se retourner, la magicienne fut forcée de se mordre la lèvre inférieure, subissant tout ceci. Etrangement, elle il décelait un certain plaisir inavouable qui l'ensorcelait. Elle ne trouvait pas la force pour arrêter messire Bairstow alors que son esprit s'embrumait. Cela lui donnait l'impression d'avoir ingurgité une quelconque drogue qui obscurcissait ses pensées. Elle sentit soudain qu’on lui soulevait le bras, mais elle ne résista pas. Les lèvres glissèrent sur ses épaules dénudées. Plus le temps passait, et plus la princesse se sentait partir ailleurs. Ses paupières se fermaient lentement tandis que son cœur battait à tout rompre. Ses implorations furent de moins en moins convaincante, sa voix n’étant désormais qu’un murmure. Ses yeux se voilaient, les baisers la faisant défaillir. Elle ne comprenait pas. C’était la première fois qu’elle ressentait cela. Enfin, elle finit par se taire, ne suppliant plus Raffer de cesser tout ceci. Celui-ci ne manqua pas de le remarquer et esquissa un sourire orgueilleux.

- Tu m’appartiens désormais, petite princesse.


Pas de réponse. Azuria se contentait de fixer la haute haie devant elle d’un regard inexpressif, ensorcelée. Le noble en profita alors pour l’obliger à se retourner et l’appuya contre la rembarde en marbre. Sans se détacher de son air triomphal et arrogant, il approcha alors dangereusement son visage de celui de la magicienne. Pourtant, il s’arrêta soudain à quelques centimètres lorsque les portes de la salle de réception s’ouvrirent à la volée, laissant apparaître une personne qui lui était bien familière.
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MessageSujet: Re: Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]   Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link] - Page 2 Empty24.05.10 2:30

De peine et de misère, Link avait réussi à se libérer en attrapant la petite dague qu'il cachait toujours dans sa botte en cas de besoin et en l'utilisant afin de couper ses liens. Après plusieurs essais et beaucoup de patience, il fut enfin sur ses deux pieds et pu défoncer la porte du placard dans lequel il était enfermé. Il ne savait plus du tout ce qui se passait, ni comment ou pourquoi il avait maintenant un double qui l'avait enfermé pour tenter de prendre sa place, mais il avait envie d'en finir au plus vite avec cette histoire. Avec une vitesse à laquelle il ne croyait pas ses jambes capables de courir, il se rendit dans la chambre, où il avait laissé son épée, la prit, et se dirigea ensuite vers la grande salle, d'où on pouvait entendre le bruit de la foule qui s'y trouvait, signe que les festivités étaient déjà commencées depuis un moment. Cependant, lorsque le héros entra en trombe, en poussant la porte avec rage, tout le monde se tut. En fait, à la table d'honneur, un autre Link était assis. Les gens, confus, regardaient l'un et l'autre tour à tour, incapables de comprendre comment le jeune homme avait pu réussi à se dédoubler de la sorte. Celui-ci regardait justement sa copie, qui était toujours derrière la table, mais qui s'était levée d'un bon. Link était furieux, et cette rage semblait amuser sa copie, qui ne faisait que montrer un sourire narquois.

-Où est la princesse!?, cria Link à pleins poumons, pas seulement au double, mais aussi à toute l'assistance. Il eut bien fait de poser cette question, car la princesse n'était effectivement plus dans la pièce et personne ne semblait l'avoir remarqué.

-Où est-elle!!?, répéta t-il. L'inquiétude, la confusion, et la peur commencèrent à s'installer au sein des convives. On ne pouvait pas les blâmer: la situation était plus que déstabilisante. Lentement, l'étrange copie du héro du temps s'approcha, noircissant peu à peu, jusqu'à devenir une ombre avec d'immenses yeux rouges. Puis, il se mit à rire, mais bien que sa forme physique obscure était identique à celle du héro, sa voix était beaucoup plus grave, plus ténébreuse.

-Ah, c'est donc toi qui fait du grabuge depuis ce matin! Et comme je le vois, tu t'es arrangé pour que tout passes sur mon dos, hein?

-Oui, et j'ai presque réussi. Si tu n'étais pas entré ici sans raison plutôt que de rester sagement assis là où je t'ai laissé, tout se serait déroulé comme prévu. L'ombre parlait avec une lenteur qui rendait chacun de ses mots effrayants. Tout le monde dans la salle semblait horrifié, mais aussi pétrifié, car personne n'osait bouger ou essayer de sortir de la pièce.

-Mais qui es-tu, au juste?, osa demander Link.

-Je suis ton ombre. J'ai été créé à part de tout ce qui est mauvais en toi, car tout le monde a un mauvais côté. Et pour répondre à ta question de tout à l'heure, au sujet de la princesse: si j'étais toi, je pensais à autre chose. Car même si tu la retrouves, elle, elle ne voudra plus de toi.


Incapable de comprendre vraiment qui était cet ombre, d'où elle venait, et quels étaient ses buts, Link se contenta de s'enrager de plus belle et de dégainer son épée. Comme s'il était parfaitement synchronisé, le Link Obscur fit apparaître une épée dans sa main au même moment. Il fallait l'avouer, l'ombre était quasiment identique au héros, pour ce qui était de la posture. De loin, on aurait cru de vrais clones, ce qui, au fond, était peut-être le cas.

-Tu dis n'importe quoi. Tu n'es rien. Pourquoi devrais-je me fier à ce que me dis mon ombre?

Le Link obscur se mit à rire de nouveau, mais cette fois, de manière plus vive, comme si il était vraiment amusé.

-Tu ne comprends pas. Je ne suis pas que ton ombre, Link: je suis toi. Tôt ou tard, tu perdras tout ce qui t'es cher, et tu vas cesser de croire en toutes ces belles valeurs. Puis, tu vas sombrer, et mourir petit à petit, pour ne devenir, comme moi, qu'une ombre seule et errante.

-Assez!

Puis, ils se jetèrent l'un sur l'autre, exactement en même temps. à première vue, ce duel semblait interminable, car aussitôt qu'un des deux combattants donnait un coup, l'autre réussissait à le parer au même moment. C'était comme si Link se battait contre lui-même: Il ne pouvait pas y avoir de gagnant. Les gardes tentèrent d'intervenir, mais lorsqu'ils essayèrent de s'approcher du combat, ils furent projetés plusieurs mètres plus loin, un bouclier invisible encerclant les deux duellistes. Les enfants se mirent à pleurer, les femmes, à reculer, et les hommes, à avancer pour les protéger. Pendant un moment qui sembla interminable, le duel continua, jusqu'à ce que l'attention de la foule soit attirée par quelque chose d'autre...
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MessageSujet: Re: Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]   Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link] - Page 2 Empty24.05.10 16:36

Le visage de Raffer se déforma sous l'effet d'une colère incontrôlée. Une grimace contrariée tordait ses lèvres. Les mains plaquées contre la rambarde du balcon, il fixait Link d'un regard foudroyant. Un soupir de mépris s'échappa de ses lèvres alors qu'il se tournait vers Azuria. Cette dernière, quant à elle, était prise de vertiges. La tête lui tournait et sa vue devenait trouble, dessinant des formes indistinctes et floues devant ses yeux embrumés. Le sol sous ses pieds tanguait dangereusement, l'obligeant à s'appuyer contre la première chose qui lui passait sous la main. Le dos appuyé contre le balcon, elle manquait de tomber en arrière. Il fallût que le noble l'agrippe par la main pour l'en empêcher. Cette fois, il ne se fit pas aussi tendre qu'à l'ordinaire. Son geste brusque eût l'effet d'un choc sur la princesse qui reprit quelque peu ses esprits. Les paupières papillonnantes, elle perçût alors une voix dont elle connaissait les moindres intonations. Elle y reconnût aisément celles de son fiancé, ce qui l'étonna. Dans les quelques mots de Link, elle discernait inquiétude, rage et confusion. Que se passait-il autour d'elle ? Il fallait qu'elle sache. C'est pourquoi, instinctivement, elle se redressa tant bien que mal. D'un pas mal assuré, elle essaya de rejoindre la salle de banquet, mais son invité ne parût pas l'entendre de la même façon. Resserrant l'étreinte sur sa main tel un étau, il la plaqua contre son torse, ce qui obligea la princesse à rester auprès de lui. La jeune fille voulût s'en aller mais ses gesticulations désordonnées restèrent vaines. Messire Bairstow était plus fort qu'elle, et il usait de cette force supérieure pour la maintenant à ses côtés.

- Lâchez-moi s'il vous plaît, souffla-t-elle dans un murmure, éloignant sa tête du noble.
- Oh non... Je ne peux pas accéder à votre requête princesse. Ce serait fâcheux. Veuillez vous calmer immédiatement.

Levant le bras aussi haut que possible, Raffer immobilisa la magicienne qui poussa un gémissement de douleur. N'y avait-il personne pour lui venir en aide ? Ses pieds touchaient à peine le sol, comme si elle lévitait délicatement. Or, c'était le Sir qui la soulevait ainsi, afin qu'elle ne puisse s'échapper. De sa main libre, il vint encadrer le visage d'Azuria. Il lui attrapa le menton et lui tourna la tête vers lui, les mettant face à face. Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres alors qu'il fixait celles de sa captive, subjugués. Lentement, il lui releva la tête, scrutant son expression indignée. Il se savait vainqueur, inarrêtable. Dans la salle de réception, il pouvait compter sur un allié de poids. C'est pourquoi il prenait son temps, savourant chaque seconde de cette victoire émérite. Puis, reprenant là où il s'était arrêté précédemment, il rapprocha sa bouche lentement, sans se détacher de ce sourire prétentieux.

- Je n'ose croire que ces lèvres soient déjà souillées, chuchota-t-il à l'adresse de sa prisonnière.

Les yeux de cette dernière s'écarquillèrent aussitôt lorsqu'elle comprit ce que cela sous-entendait. Dans un ultime élan, elle se tordit dans tous les sens jusqu'à ce que les doigts entourant son poignet ne l'en dissuadent. Un sentiment de frustration l'envahit, bien qu'il soit trop tard. Sans qu'elle n'ait le temps de répliquer, l'aristocrate vint profiter de ses moments de faiblesse. Il l'embrassa sans gêne, scellant ainsi le succès de ses desseins. Ce simple baiser plongea de nouveau la princesse dans un état second, la faisant défaillir. Mais cette fois, tout son corps l'abandonna. Raffer la souleva alors, passant une main sur ses paupières à demi closes. Son regard se ferma au reste du monde tandis qu'elle sentait ses idées se brouiller. Le dernier mot qu'elle crut entendre fut un "assez" dont elle ne parvint pas à trouver l'origine. Tout ce qu'elle sût fut que le noble l'emmenait quelque part, avant qu'elle ne tombe dans l'inconscience. Et en effet, portant la magicienne dans ses bras, Sir Bairstow retournait d'un pas triomphant dans la pièce du banquet, où le combat féroce avait lieu. Lorsqu'il pénétra ainsi, la jeune souveraine entre ses mains, de nombreuses personnes reportèrent leur attention sur lui. Le conseil des sages, quant à lui, était sidéré. Impa se releva aussitôt, hurlant le nom de sa protégée. Mais on ne lui répondit pas, évidemment. Cela ne fit qu'aggraver ses angoisses. Aussi vive que l'éclair, elle se précipita vers l'aristocrate avant d'être repoussée par le même bouclier magique que celui qui entourait les duellistes. Elle fut envoyée quatre mètres plus loin, frappée de pleins fouets. Le reste du conseil réagit alors. On sortit épées et poings, la magie était aussi prête à agir. Pourtant, personne n'osait s'approcher, et le regard noir de la nourrice en empêchait plus d'un d'avancer. Le risque était trop grand après tout. S'il existait une faille dans cette protection magique, ils ne pouvaient oublier le fait que chacune de leur attaque pouvait toucher la princesse. Alors, ils se contentèrent de se tenir à distance de Raffer, totalement impuissants. Impa se redressa, essuyant au passage un peu de sang d'une plaie causée par la collision avec le bouclier. Cela amusait le Sir, qui ne manqua pas cette opportunité pour s'avancer vers son rival, toujours préoccupé par son combat contre DarkLink. Il s'arrêta à la limite du bouclier invisible.

- C'est elle que tu cherches ? Déclara Raffer d'un air provocateur, une Azuria évanouie entre ses mains. Comme tu peux le constater, j'en prends grand soin.
- Je vois que tu as pu faire ce que tu voulais, lui répondit Darklink sans cesser d'asséner des coups à son opposant.
- Oui, je te laisse t'occuper du reste. Elimine ce manant, ça lui évitera bien des déceptions.
- Compte sur moi.

Affichant un sourire carnassier, le double de Link redoubla d'efforts, accélérant le rythme à chaque seconde. Pendant ce temps, la foule était totalement dépassée. Leur souveraine se faisait enlever juste devant leurs yeux, et aucun ne pouvait y faire quoi que ce soit. Même les gardes en restaient cois. Leurs lances, bien que rivées sur la menace que représentait le noble, restaient obstinément immobiles, incapables de prendre les devants. Le héros du temps ne pouvait pas s'en charger sur l'heure et même la chef des Sheikah s'était montrée incapable de franchir la barrière magique. Mais pourtant, de malheureux inconscients se postèrent à l'entrée de la pièce, barrant le chemin de leur ennemi. Nabooru, sage de l'esprit, eût beau leur ordonner de se retirer sous peine d'une mort certaine, les soldats refusèrent de bouger. Leur reine ainsi que leur honneur était en jeu. Pour rien au monde ils ne devaient s'enfuir face au danger. Brandissant leurs armes malgré la peur indicible qui les envahissait, les miliciens s'agglutinèrent les uns aux autres afin de construire un mur humain, supposé infranchissable. Les villageois en étaient stupéfaits, regagnant un peu d'espoir. Certains d'entre eux, les plus farouches, se risquèrent même à crier à Raffer de se rendre, l'insultant à tort et à travers. Pourtant, celui-ci gardait son calme, indifférent. Il ne prit même pas la peine d'avertir ses adversaires, trouvant cela inutile. D'un geste rapide du poignet, il enflamma leurs uniformes neufs. Les pauvres gardes se mirent à rouler sur le sol, tentant tant bien que mal d'éteindre les flammes qui embrasaient leur peau. Cependant, Ruto, de son côté, réagit au quart de tour. De ses mains palmées, elle fit jaillir un torrent d'eau glacée qui vint étouffer le feu. Trempés, l'uniforme détruit, les soldats étaient tous allongés sur le sol, haletants. Ne leur adressant qu'un soupir dédaigneux, Messire Bairstow reprit donc son chemin désormais libre.

- Ne vous mettez pas en travers de mon chemin, bande d'imbéciles. Finalement DarkLink, tue-les aussi.

Trop occupé à combattre, l'ombre ne répondit pas. Toutefois, le message était reçu. D'un coup d'épée dirigé vers les côtes de Link, il le contraint à se concentrer sur leur combat, et sur lui seul. Les gardes étaient mis sur le banc ; le héros était donc la dernière personne capable de contrecarrer leurs plans avec le conseil des sages. Impa, quant à elle, fulminait de rage. Abattant son poing sur la table, elle serrait les dents, se retenant de crier. Elle devait agir, et ce au plus vite. Même si cela faisait courir un risque à sa petite princesse, elle avait quand même un espoir de la sauver. Ce fut cette pensée qui la fit réagir. Telle un félin, elle s'élança à la poursuite de Raffer, qui s'était déjà éloignée dans les couloirs du château. Saria et les autres voulurent la suivre, mais l'incident avec les fantassins avait réveillé la panique du peuple. Les gens tentaient de s'enfuir dans la confusion la plus totale, telles des bêtes sauvages. Les enfants pleuraient en réclamant leurs mères qui ne pouvaient pas les rejoindre. C'était la débandade. Et il fallait quelqu'un pour restaurer un peu d'ordre. C'est pourquoi les sages laissèrent le soin à la Sheikah de rattraper le noble. DarkLink, lui, observait la situation du coin de l'oeil, amusé.

- Confusion, peur... quels doux mots, tu ne trouves pas ? Demanda-t-il à Link. Bientôt ce sera ton tour de connaître ces sensations là. Raffer est peut-être un bellâtre orgueilleux comme tu le penses, mais au moins il sait s'y prendre pour obtenir ce qu'il veut. Désires-tu savoir pourquoi ? Non... non. De toute façon tu n'as pas besoin de le savoir, puisque tu vas mourir !

Sautant au dessus du sol, l'ombre s'abattit sur le héros, épée en avant.


Dernière édition par Azuria le 14.07.10 16:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link]   Souvenir éphémère, dernier sourire [pv Link] - Page 2 Empty13.07.10 23:15

Link n'eut aucune difficulté à lever son bouclier pour arrêter l'attaque de son sombre adversaire, comme tous les coups que celui-ci lui avait donné, d'ailleurs. Les deux opposants étaient de force et de tailles égales et utilisaient les mêmes armes et les mêmes techniques de combat. Il fallait se rendre à l'évidence: s'il continuait ainsi, ce duel ne se terminerait jamais. De plus, Raffer venait tout juste de quitter la salle, la princesse dans ses bras. Le héro devait à tout prix trouver un moyen de se débarrasser de cette ombre. Il se mit alors à réfléchir, non sans arrêter de parer et d'attaquer Darklink, et parvint finalement à trouver une solution qui pourrait peut-être marcher. Effectuant un saut arrière, il recula d'un bon deux mètres et, maintenant qu'il était assez distancé, lança son bouclier tel un boomerang aller s'écraser sur le visage de son adversaire, chose à laquelle il n'avait pas pu s'attendre. Puisque l'ombre fut prise par surprise, le bouclier magique qu'il avait créé autour de lui et du jeune guerrier disparut un instant. Link en profita pour courir vers le gardien le plus proche afin de saisir sa lance. Ceci fait, il rangea son épée, empoigna à deux mains sa nouvelle arme, et retourna faire face à son double, qui s'était relevé entre temps et qui avait remis le bouclier magique en place.


-Pauvre idiot. Tu n'as même pas réussi à me toucher une seule fois avec une épée forgée par les déesse il y a des millénaires. Crois-tu vraiment que la lance du premier soldat de pacotille venu pourra me faire le moindre mal?


Comme seule réponse, Link transperça la cuisse de Darklink avec la lance. L'ombre recula vivement et hurla de douleur, encore une fois surpris par l'offensive inattendue. C'est alors que qu'il commença à éprouver une profonde peur, puisqu'il compris que lorsqu'il n'était plus identique au héro du temps, celui-ci pouvait aisément le vaincre, et que le simple fait de changer d'arme et de tactique de combat le rendait vulnérable. Le combat continua alors de plus belle, et bien qu'il tenta le tout pour le tout, Darklink compris vite, après avoir été transpercé deux autres fois, qu'il ne faisait plus le poids. Lorsqu'on troisième coup de lance passa au travers de son torse, il s'effondra, ne laissant entendre que sa respiration troublante, très grave et ténébreuse. Sous les yeux ébahis de celui qui venait de le pourfendre et de la foule présente, il disparut. Heureux d'avoir écarté la seule chose qui l'empêchait de sauver celle qu'il aimait, il se dirigea vers la porte. Juste avant de sortir, il se retourna et, d'une voix forte, s'adressa à la foule.

-Vous avez fait preuve d'un grand courage et d'une grand loyauté envers votre souveraine, ce soir. Je vous en conjure: Je vais vous la ramener. Alors ne vous inquiétez pas et fêtez, mes amis. Vous le méritez bien plus que vous ne le croyez.


Puis, il s'élança vers l'extérieur. Il ne savait pas du tout où il allait. Dans des moments comme ceux-ci, où Azuria était en danger, il ne réfléchissait pas. Il ne perdait pas de temps. Il ne faisait que suivre son instinct. Car si jamais quelque chose lui arrivait, jamais il n'arriverait à se le pardonner. C'est alors en suivant son instinct qu'il se rendit à un étage supérieur et sauta par une fenêtre afin de se rendre sur le toit. Comme si les déesses lui avaient dicté le chemin à suivre, il reconnu les silhouettes de raffer et d'Impa, quelques niveaux plus haut, ainsi que celle de la princesse, qui flottaient dans les airs, probablement grâce à un sort quelconque. Dès cet instant, le ciel se couvrit d'imposants nuages gris et noirs qui ne tardèrent pas à déverser une pluie torrentielle et des éclairs qui s'écrasaient un peu partout sur la plaine. De loin, Link croyait entendre Raffer crier des paroles inaudibles. Utilisant toute l'agilité dont il disposait, le héro sauta de corniche en corniche pour finalement arriver juste à côté d'Impa, qui semblait encore plus enragée que lorsqu'elle était dans la salle du banquet, quelques instants plus tôt.

-Lâche-la tout de suite, sale traître! Dire que j'ai été assez naïve pour te faire confiance! Tu ne la mérite pas, alors laisse-la partir!

-Tu sous estimes les pouvoirs qui m'ont été confiés, esclave des déesses! D'une manière ou d'une autre, JE dirigerai le royaume! L'esprit de la princesse noircit peu à peu, et tu n'y pourra rien!

Link décida de rester en retrait, car il connaissait Impa et il savait mieux que quiconque qu'elle aimait régler ses problèmes elle-même. Cependant, il garda son épée et son bouclier en mains, prêt à attaquer à tout moment.


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