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 Début de Tome 4 d'Eragon

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MessageSujet: Début de Tome 4 d'Eragon   Début de Tome 4 d'Eragon Empty20.09.09 14:51

Un cri tira Eragon de ses pensées. Inquiet, il se retourna, redoutant d’avoir reconnu la voix d’Arya. Les Vardens, les nains et les Urgals se retournèrent en même temps que lui.
Il la repéra parmi la foule : un espace vide s’était créé autour d’elle et de celui qui la tenait à la gorge
Sans plus réfléchir, le Dragonnier s’élança, bousculant tel ou tel Varden, se souciant peu du désordre qu’il pourrait engendrer.
Saphira le suivit :
« Eragon, non ! C’est peut-être un piège ! »
« Ça m’est égal ! Arya est en danger ! »
Lorsqu’ils arrivèrent, Eragon eut un choc en ne reconnaissant ni Murthag, ni Galbatorix en l’inconnu. Le jeune homme fut stupéfait de voir un dragon derrière ce dernier. S’il semblait faire la taille de Glaedr, son corps était tout en cou et queue : celle-ci devait faire vingt bons pieds et son long cou sinueux était caparaçonné dans une armure noire, tout comme le reste de son corps pourpre. Son Dragonnier était vêtu d’une armure des plus belles factures. Noire et rouge, elle était terrifiante. La tête de l’inconnu était couverte d’un casque, ce qui empêchait toute identification.
Eragon arriva sur les lieux, essoufflé :
– Lâche-la ! s’écria-t-il.
– Approche et meurs, puceron, rétorqua l’inconnu.
– Parle pour toi ! Qui que tu sois, tu as beau être Dragonnier, tu n’en es pas moins seul face aux Vardens, à des elfes et à un autre Dragonnier !
« Autant ne pas lui révéler combien d’elfes m’accompagnent. Si un combat doit s’engager, un effet de surprise ne serait pas de trop » songea Eragon.
« Bonne idée, petit homme » approuva Saphira.
– Détrompe-toi, je sais que tes elfes sont des magiciens, fit le Dragonnier. Et avant que tu ne meures, je me présente : Jack, assisté de ma dragonne Mycädnys.
– Apprendre ton nom m’importe peu, de plus, je t’ai demandé de lâcher Arya ! répliqua sèchement Eragon.
– À qui crois-tu parler, misérable avorton ? Je suis plus puissant que toi et ta dragonne réunis ! Plus puissant encore que cet humain soumis aux basques de Galbatorix !
« Reste à savoir s’il est plus intelligent… » dit Eragon à sa compagne.
– Tu veux jouer à ce petit jeu, Tueur d’Ombre ? Très bien. Regarde.
Jack retira son casque et Eragon pâlit.
Il était beau. Effroyablement beau.
Ses deux cornes noires n’enlevaient en rien la pureté de ses cheveux de neige, hérissés en tous sens. Il semblait plus félin que n’importe quel autre elfe Ses yeux rouges traversés d’une fente noire dardaient sur lui un regard dévastateur. Même s’il avait un air famélique, il n’en restait pas moins magnifique.
« On dirait qu’il s’apprête à te croquer tout cru » lui fit remarquer Saphira.
Rompant l’enchantement, Jack détourna les yeux et regarda Arya :
– Rassure-toi, ma belle. Tu ne mourras pas étranglée. Juste écrabouillée.
Il la propulsa contre le mur d’une maison sur sa droite. Le mur se fissura et Arya s’écroula au sol. Elle ne se releva que pour finir de nouveau dans la poigne de Jack, tel un aimant. Il eut une moue :
– Pas très solide, ce mur.
Il répéta son geste jusqu’à ce qu’Arya s’évanouisse. Au bout d’une douzaine de fois, Eragon entendit plusieurs craquements.
– Ordure ! jura Eragon. Ne lui fait pas de mal !
– Oh, le petit chien montre ses crocs en voyant sa maîtresse malmenée. Comme c’est touchant !
Un rugissement sortit de la gorge de Saphira, menaçante. En effet, la dragonne ayant sentit son Dragonnier en peine avait retroussé ses babines et mettait Jack à distance avec ses crocs.
Sa congénère pourpre lui répondit avec autant de vigueur, si ce n’est plus.
Petit à petit, les rebelles s’étaient amassés autour des deux combattants.
Eragon put distinguer Nasuada qui le regardait avec angoisse. Plus loin, il vit Trianna, la même expression sur le visage.
– Tu vas dire à ta dragonne de ne pas intervenir, sinon, ta chère amie meurt. Comprit ? le prévint Jack.
« Eragon, je ne peux pas me permettre de ne pas m’interposer ! »protesta Saphira.
« S’il te plaît, je ne veux pas qu’il y ait de blessés. Mon but est de nous tirer de là sans effusions de sang… » répondit son Dragonnier.
« Il te traite comme un moins que rien ! »
« Mais il est aussi Dragonnier, nous sommes sur un pied d’égalité, Saphira. »
« Un pied d’égalité ? Tu plaisantes ? Ouvre les yeux, Eragon ! C’est un elfe ! »
« Je suis plus puissant depuis ma rencontre avec Oromis. Et nous avons l’Eldunarì de Glaedr. »
« Je sais, et onze elfes prêts à nous aider » marmonna Saphira.
« Alors tu n’as pas de quoi t’inquiéter, ma belle. »
« D’accord, mais à la moindre anicroche, tant pis » grommela la dragonne. « Et la plus petite de mes griffes me dis que tu espères surtout sauver Arya, n’est-ce-pas, petit homme ? »
Il lui sourit :
« Merci, je t’aime. »
– Alors ? demanda Jack.
– D’accord. Mais, dis-moi, que comptes-tu faire avec Arya ? esquiva Eragon.
– Je ne sais pas.
– Qui t’envoie ?
– Je l’ignore.
– Pourquoi es-tu ici ? demanda Eragon, exaspéré.
Jack une une moue dubitative avant de répondre :
– Je cherche un elfe du nom de Gabryel. L’aurais-tu vu ?
– Non. Vel eïnradhin iet ai Shur’tugal. Sur ma parole de Dragonnier.
– L’Ancien Langage n’est rien pour moi. Cela n’est pas suffisant. J’ai besoin de ta confirmation mentale.
Eragon réfléchit. Même si Jack semblait radouci, il n’en restait pas moins dangereux. Néanmoins, si cela pouvait le faire partir sans combat à mort…
« Eragon, tu ne devrais pas » intervint Saphira.
« Pourquoi ? »
« Ce n’est pas ce qu’Arya voudrait » fit-elle remarquer.
« Que voudrait-elle, alors ? »
« Tu le sais parfaitement. »
« Mais… je ne peux pas la laisser mourir comme ça ! »
« Ce n’est pas ce que j’ai dit ! » se défendit Saphira.
« Non, mais le sous-entendu était suffisamment explicite ! »
« J’aurais quand même essayé. » capitula la dragonne.
– Es-tu sûr que ma réponse en Ancien Langage n’est pas une preuve tangible ?
– Je t’ai dit ce dont j’ai besoin.
– Si j’accepte, après, tu partiras ? fit Eragon avec réticence.
– Oui.
– Tu lâcheras Arya ?
– Si tu veux.
– Très bien, je suis d’accord. Mais je te préviens : si tu me fais le moindre mal, Saphira se chargeras de toi.
– Mon but n’est pas de te tuer, répondit tranquillement Jack.
– Alors vas-y.
D’un accord commun, Eragon et Saphira mettaient tout en œuvre pour cacher tout ce qui concernait les Vardens, les elfes et Oromis et Glaedr à Jack.
À peine eurent-ils mit en place des défenses mentales que la conscience de Jack s’immisçait en lui. Au grand étonnement du Dragonnier et de sa dragonne, son esprit ne ressemblait en rien à celui d’Arya ou même d’Oromis – Eragon sentit son cœur se serrer en pensant à son maître défunt. La conscience de Jack était sauvage, le Dragonnier pouvait presque sentir qu’il avait l’habitude d’être obéi. Mais Eragon et Saphira pensaient la même chose de lui : il était radicalement différents des elfes du Du Weldenvarden.
« Eragon… » commença Saphira.
Son Dragonnier l’entendit à peine. Jack fouillait presque minutieusement sa mémoire et les efforts du Dragonnier et de sa dragonne étaient vains pour l’en empêcher.
Petit à petit, rien n’échappait à l’elfe.
Au bout d’une dizaine de minutes qui parurent une éternité à Eragon et Saphira, il se retira de son esprit :
– Tu ne mens pas et je t’en suis reconnaissant. Si tu le vois, appelle-moi mentalement. Mon esprit ne subit pas les défauts de la distance pour être contacté.
Sur ce, il lâcha Arya et enfourcha Mycädnys qui s’envola vers l’horizon.
Eragon se précipita vers Arya.
La voyant évanouie, il décida de l’amener à Angela afin de la réanimer. Au début, les Vardens formèrent comme un couloir, puis ils se dispersèrent.
Sur leur passage, il y eut des murmures qui n’échappèrent pas au Dragonnier et Saphira. Ils entendirent de nombreux Vardens se demander ce qu’Arya représentait pour lui, et s’ils seraient… amants ?
« S’ils savaient comme ils se trompent » songea Eragon.
« Laisse-moi m’occuper d’eux, petit homme » commença Saphira.
« Non, laisse, ce n’est pas important. »
« Tu es Dragonnier ! Ils n’ont en aucun droit la permission de faire de toi la cible de ragots de ce genre ! » protesta la dragonne.
« Ça m’est égal, ma belle. Tu es là et rien ne les fera changer. S’ils se plaisent à penser qu’Arya et moi sommes ensemble, si cela les réconforte… je n’y peux rien. Et puis, ce n’est pas comme si c’était vrai, n’est-ce-pas ? » rit-il.
Mais Saphira savait que par-delà les apparences, son petit homme était à la fois heureux que les Vardens le pensent en couple avec Arya, et triste à l’idée que lui et elle serait impossible. Et la dragonne sentait bien que c’était ce sentiment là qui l’emportait.
– Eragon !
Le Dragonnier se retourna : c’était Nasuada. Elle le rejoignit et marcha à ses côtés.
– Que s’est-il passé ? demanda-t-elle.
– J’étais sur la balustrade quand un homme en armure a attrapé Arya à la gorge. Il l’a propulsée une quinzaine de fois sur des maisons et cherchait un elfe nommé Gabryel. Je lui ai assuré que je ne connaissais pas cet elfe. Il a néanmoins eut besoin de ma confirmation mentale et a pu constater que je disais la vérité.
– Tu lui as autorisé l’accès à ton esprit ? s’exclama Nasuada. Mais c’était de la folie ! Il peut être au service de Galbatorix et avoir profité de l’opportunité qu’il avait pour glaner des informations sur les Vardens !
« Elle n’a pas tort, tu sais. » fit Saphira.
« Je sais. » soupira Eragon.
Lorsqu’ils arrivèrent devant la tente d’Angela, celle-ci sortit :
– Bonsoir, Eragon et Saphira, bonsoir Nasuada.
– Bonsoir Angela, la salua Eragon. Arya est évanouie. Je suis venu quérir ton aide pour la réanimer.
– Ah… entrez, je vous en prie.
– Eragon, Saphira, je vous laisse, j’ai à faire, intervint Nasuada. Ah ! Et Angela, pourras-tu me tenir au courant de l’état d’Elva, s’il te plaît ?
– Oui, bien sûr.
– Merci. À plus tard.
La chef des Vardens sortit et Angela prit la parole :
– Pose Arya sur mon lit un moment pendant que je prépare le breuvage et raconte-moi ce qui s’est passée, veux-tu ?
Pendant que le Dragonnier lui narrait les évènements passés, Angela s’activait et au bout de dix minutes, le liquide fut prêt. Tout au long du récit, l’herboriste n’était pas intervenue mais protesta de vive voix lorsqu’elle apprit qu’Eragon avait autorisé à Jack l’accès de son esprit :
– Quoi ?! Tu lui as permis d’accéder à ton esprit ?! Mais tu es complètement inconscient ! De ce que tu m’en as dit, cet elfe semble bien plus puissant que toi ! Il pourrait t’avoir volé des informations sans que tu ne t’en sois aperçu ! Et Dragonnier avec ça ! Ah ! Tu es réveillée, Arya !
En effet, l’elfe s’était assise et les observait silencieusement.
– Comment te sens-tu ? lui demanda Angela.
– Légèrement barbouillée, mais je crois que ça ira, répondit Arya.
– Tu devrais boire ça, tu te sentiras mieux, lui proposa l’herboriste.
– Merci, accepta l’elfe en prenant le gobelet. Que s’est-il passé ?
– Eragon t’a amenée à moi pour te réanimer, il t’expliquera le reste. Je reviendrais un peu plus tard, bonne soirée.
Angela sortit, laissant Eragon et Arya seuls.
Eragon la regarda dans les yeux et plongea dans ses yeux émeraude.
Soudain, tout tourna autour de lui :
Il la vit, je jour de ses dix-neuf ans. En colère, elle s’en va dans les bois. Une colère non étanchable, sinon par la destruction. Elle invoqua la magie et les arbre tombèrent autour d’elle dans un rayon de dix mètres… Elle s’évanouit.
Reprenant pied dans la réalité, il se rendit compte qu’Arya avait l’air ailleurs, comme lui.
Elle eut un soubresaut, et le regarda.
Il détourna les yeux, gêné.
Il l’avait reconnue, et ne s’expliquait pas pourquoi il l’avait vu le jour de ses dix-neuf ans.
Ce fut l’elfe qui rompit le silence :
– Où est Jack ?
– Il est parti, répondit Eragon. Il cherchait un elfe du nom de Gabryel. J’ai beau eut lui confirmer en Ancien Langage, celui-ci ne signifie rien pour lui. Je lui ai donc permis de vérifier en moi si je ne mentais pas.
– Il a donc eut ton autorisation pour te fouiller la mémoire.
– Oui.
– Eragon, soupira Arya. Tu sais parfaitement qu’il a pu te soutirer des informations pour le compte de Galbatorix.
– Je le sais, merci. Nasuada et Angela m’ont fait exactement la même remarque, répliqua le Dragonnier d’un ton sec.
– Et elles ont eut raison, Eragon.
– Je n’avais pas le choix !
– Si, répondit fermement l’elfe.
– Et quoi, je te prie ?
– Refuser, par exemple.
– Et il aurait continué à te malmener pour que j’accepte, pas question, maugréa le Dragonnier.
– Eragon, ma vie importe peu comparée à toutes celles des Vardens réunis.
– Si, justement ! s’emporta le semi-elfe.
– De plus, quelques côtes cassées, ça n’est pas très grave, essaya-elle de le raisonner.
– Ça dépend du nombre de côtes cassées, rétorqua Eragon.
– Eh bah dis donc, il est têtu, ce Dragonnier ! Remarque, un peu comme toi, Arya.
– Slytha ? Que fais-tu ici ? fit Arya, surprise.
– J’étais prisonnière chez Galbatorix avec un groupe composé d’elfes. L’un d’eux, Gabryel, semble être extrêmement puissant, peut être autant que Jack, qui a l’air d’être son pire ennemi. Donc, Gabryel s’est transformé en tigre blanc. Il a alors commencé à creuser après s’être fait fouetté une bonne cinquantaine de fois ! Je n’ai jamais vu ça ! Il a réussi à nous faire échapper et lui et ses compagnons m’ont escortée jusqu’à la sortie que je serais bien incapable de retrouver. Je me suis souvenue que les Vardens faisaient le siège de Feinster et me suis dirigée jusqu’ici sur leurs conseils. Après, plus de nouvelles d’eux. Arrivée à l’entrée du camp des Vardens, qui n’ont pas fait attention à moi, j’ai senti ta présence ici après m’être annoncée à Nasuada.
« Saphira, cette Slytha parle de Gabryel ! C’est sûrement celui dont parlait Jack » fit Eragon.
« En effet, mais prends garde à ne pas faire confiance au premier venu. » l’avertit Saphira.
« Je sais, ma belle. »
« Et ce Gabryel me semble plus fiable que Jack. De plus, on dirait que Gabryel est recherché pour les même raisons que toi, si ce n’est qu’il n’est pas Dragonnier. »
« Tu as raison. Je demanderais à Slytha si elle en sait plus. »
– Pourquoi t’es-tu faite capturée par Galbatorix ? demanda Arya.
– Parce que j’étais plus éloignée de Gil’ead. Je m’étais disputée avec M… Islanzadì, expliqua Slytha.
Eragon détailla l’elfe. Si elle semblait avoir quinze ans, le Dragonnier savait qu’il n’en était rien depuis qu’il connaissait l’âge d’Arya. En revanche, sa ressemblance avec celle-ci était frappante, il aurait juré qu’elle était sa sœur – jumelle ou non – si Arya ne lui avait pas dit qu’elle était fille unique.
En effet, Slytha avait les mêmes cheveux noirs d’ébène, mêmes yeux, ou presque car plus clairs étaient ceux de Slytha. Elle avait le même air autoritaire mais paraissait plus décontractée, presque encore dans l’insouciance si caractéristique des jeunes enfants.
« Eragon, tu sais qu’Arya est quelqu’un qui cache ses secrets mieux que quiconque » lui dit doucement Saphira.
« Je sais, ma belle. »
« Il se pourrait donc qu’elle ne t’ai pas dit toute la vérité concernant le fait de n’avoir aucun frères et sœurs. » fit-elle remarquer, ayant entendu ses pensées.
« Je te l’accorde, mais dans ce cas là, pourquoi ne nous l’aurait-elle pas dit ? » l’interrogea Eragon.
« Parce qu’elle l’aurait promis, peut-être. Je l’ignore. Questionne-la sur ça. »
« Je verrais. »
– Donc, c’est toi, Eragon, lui fit Slytha. Et vu ta tête, je ne pense pas qu’Arya t’ai parlé de moi, si ?
Le Dragonnier regarda celle-ci.
– En effet.
– Ce n’est pas grave, nous auront tout le temps de faire connaissance. Bon, j’y vais. Je suis exténuée, je vais faire un tour. Tu viens, Arya ?
Celle-ci parut hésiter avant de la suivre :
– Je te souhaite une bonne nuit, Tueur d’Ombre.
– Merci, à toi aussi Arya Svit-Kona.
L’elfe sortit à la suite de Slytha.
Eragon, de son côté, regagna sa tente avec Saphira qui passa sa tête et son cou dans l’embrasure de l’habitat. Visiblement, elle mourrait d’envie de lui faire partager son ressentiment :
« Une autre dragonne, Eragon ! Je n’y crois pas ! Cela ne peut être le dernier œuf, quand même ? » demanda-t-elle avec une pointe d’inquiétude dans la voix.
« Je ne pense pas. Murthag m’a dit que Galbatorix savait que le dernier dragon est un mâle. Or, nous avons vu une dragonne. »
« Et son Dragonnier ! Un elfe ! Qui l’eut cru ? »
« En effet. Mais, si ce n’était pas un elfe du Du Weldenvarden ? S’il venait d’une autre contrée ? » fit Eragon.
« Laquelle ? Vroengard ? » proposa Saphira. « Cela me paraît crédible : personne ne sait s’il reste des elfes là-bas, pas plus que des dragons. Mais, de ce côté, je n’espère plus, petit homme. J’ai perdu l’espoir de voir un jour un dragon mâle pour assurer l’avenir des dragons. » soupira-t-elle.
« Ne dis pas ça, ma belle. Tu sais très bien que ça me déchire le cœur de t’entendre dire ça. »
« C’est pourtant la vérité. » renifla Saphira.
« Écoute-moi. »
« Mais… »
« Écoute-moi, Saphira. Je te jure de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour libérer le dernier œuf de dragon. Et je te promets que je veillerai personnellement à l’avenir des dragons. Avec toi. »
« Oh, Eragon ! Quand je pense que je ne t’ai rien dit ! Je t’avais pourtant promis de ne plus remâcher ces pensées dans mon coin ! » s’exclama-t-elle avant de continuer : « Je suis une dragonne indigne. »
« Jamais de la vie, ma belle. C’est normal de penser à la survie de son peuple. J’en aurais fait de même. Dors, maintenant, tu es épuisée. »
« Merci, petit homme. Je t’aime. Bonne nuit. »
« Moi aussi, je t’aime. Dors bien.
Le Dragonnier s’endormit dans la courbe du cou de Saphira, qui avait laissé son encolure dans la tente. Ils sombrèrent rapidement dans le sommeil

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MessageSujet: Re: Début de Tome 4 d'Eragon   Début de Tome 4 d'Eragon Empty20.09.09 16:04

Non loin de là, sur la colline, Slytha et Arya discutaient :
– Alors ? demanda Slytha.
– Alors quoi ?
– Alors, qu’y-a-t-il entre toi et Eragon ?
– Mais rien, je t’assure ! fit Arya, prise au dépourvu.
– Mhm… Pourquoi est-ce que je ne te crois pas ?
– Parce que tu n’as pas envie de me croire, répliqua sèchement Arya.
– Arrête un peu de râler ! Qui ne pourrait pas remarquer les yeux qu’il fait quand il le regarde ? Ou même quand tu parles…
– Que veux-tu dire ?
– L’âge ne t’aura pas arrangé, on dirait ! ria Slytha. Lorsque tu parles, Eragon te regarde et écoute tes paroles comme s’il voulait boire à la source. Mais il te jette des coup d’yeux à la dérobée, comme s’il craignait quelque chose. Que lui as-tu dit ?
– Rien.
– Arya, dis-moi. S’il te plaît.
– Il n’y a rien entre nous !
– Ce n’est pas ce que je t’ai demandé, Arya Svit-Kona.
Arya serra les poings à s’en faire blanchir les phalanges. Slytha l’observait, patiente, attendant qu’elle se livre. Cela faisait beau avoir des années qu’elles s’étaient vues, Slytha connaissait suffisamment Arya pour savoir qu’il fallait attendre pour qu’elle se confie.
« Patience qu’Eragon n’a sûrement pas » se dit Slytha.
En l’observant, elle s’aperçut qu’Arya paraissait plus marquée par les années écoulées. Elle paraissait plus lasse et ses yeux étaient fatigués.
La dernière fois qu’elle l’avait vue, elle la savait aux bras de Fäolìn.
Maintenant… C’était à elle de le dire.
Soudain, elle se rendit compte que l’elfe serrait les mâchoires, comme pour se contenir de ne pas pleurer.
– Arya… qu’y-a-t-il ? demanda doucement Slytha.
– Ce qu’il y a ? Tu penses trop fort, rit-elle d’une voix étranglée.
– Dis-moi.
– Je… Fäolìn est mort, Slytha. Cela va bientôt faire trois ans.
– Comment ? fit Slytha, ébahie. Il est mort ?
– Oui. Lui, Glenwing et moi devions ramener l’œuf chez les Vardens. Hélas, nous fûmes pris dans une embuscade par un Ombre. Les flèches tirées par ses Urgals étaient entourées de sorts maléfiques. Ils sont morts sur place.
– Qui est cet Ombre ? Je vais m’en charger sur le champ ! Où est-il ? Personne ne peut te causer autant de tort ! PERSONNE ! hurla Slytha qui s’écroula sur les genoux en sanglotant.
– Il est mort. Eragon l’a tué.
– Il l’a tué ? Lui ? Tu ne me dis pas tout.
– J’ai distrait l’Ombre avec Saphira pour qu’il réussisse à reprendre le dessus et à l’embrocher.
Finalement, elle n’avait pas tant changé que ça. Toujours si peu encline à vanter ses exploits !
– Et, Ma… Islanzadì est au courant ?
– Oui. À l’époque, elle m’a crue morte et a refusé tout contact avec les Vardens.
– Eh bah dis donc ! Toujours pareille, notre chère reine ! Je suis sûre qu’elle s’en fiche royalement, que Fäolìn et Glenwing soient morts !
– Je ne pense pas, Slytha.
– Qu’en sais-tu ?
– Elle regrette, tu sais.
– Non, je ne sais pas.
Avant d’ajouter :
– Il t’aime, tu sais.
– Qui ? Eragon ? fit Arya.
– Oui. Il te l’a dit ?
– Nous en reparlerons plus tard, Slytha, je suis exténuée.
– D’accord, si ça peut t’aider.
– En effet, merci, lui dit Arya, reconnaissante. Bonne nuit.
– Bonne nuit, Arya.
L’elfe partit regagner sa tente.
– Attends, Arya !
Elle parut hésiter, puis se retourna :
– Oui ?
– Tu m’as manqué, ma vieille.
– Toi aussi Slytha. Dors bien.
– De même pour toi ! Atra esternì ono thelduin !
– Mor’ranr lìfa unir hjanta onr.
– Un du evarinya ono varda.
Arya laissa Slytha seule et partit se coucher.
« Tu as bien changé, Arya. » songea Slytha avant de regagner la tente qui lui avait été attribuée.



Eragon se réveilla en sursaut, haletant, pantelant, couvert de sueur, et s’empourpra lorsqu’il prit conscience que son entrejambe…
« Eragon ? Que se passe-t-il ? » s’inquiéta Saphira.
« Je… J’avais déjà fait des rêves prémonitoires, mais, jamais, Saphira, ô grand jamais je n’en ait fait avec Arya. Pas plus que j’en aurais songé en secret. » bredouilla-t-il.
« Avec Arya ? »
« Nous… nous faisions l’amour, Saphira ! » s’exclama le Dragonnier. « Je vais prendre l’air. »
Il sortit, suivit de sa dragonne, prête à l’épauler en cas de besoin.


Jamais elle n’avait vu son petit homme dans cet état. C’était comme s’il sortait d’un rêve-qui-voit-l’avenir. Même s’il lui avait dit que cela y ressemblait, elle doutait que ça se réalise dans des-jours-après-celui-là.
Elle savait que l’elfe au-parfum-des-épines-de-pin était toujours présente dans les pensées de son petit homme, mais de là à arriver à ça…
« Saphira, aide-moi. » l’implora-t-il.
« Je suis là, Eragon. Comme toujours. »
« Que dois-je faire ? Je suis perdu. »
« Va voir Arya. » lui suggéra-t-elle.
« Pour lui relater mon rêve ? Elle va penser que j’en fais exprès et… va me dire que notre amitié doit cesser d’exister, comme à l’Agaetì Sanghren. Mais son amitié, avec ou sans amour, m’est trop importante pour la gâcher comme ça. J’ignore la démarche à suivre. »
« Excuse-moi. Ma proposition était idiote. Nous devrions retourner nous coucher. Nous sommes fatigués et je n’aimerais pas me disputer avec toi pour des broutilles. »
« Moi non plus, ma belle. »
Ils rentrèrent en silence, aucun Varden ne les surpris pas plus que lorsqu’ils étaient sortis. Au passage, ils arrivèrent devant la tente d’Arya. Le Dragonnier hésita puis poursuivit son chemin.

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Dernière édition par Brunhild le 20.09.09 16:33, édité 1 fois
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Balmung
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MessageSujet: Re: Début de Tome 4 d'Eragon   Début de Tome 4 d'Eragon Empty20.09.09 16:32

Citation :
Censuré

Désolé, mais le règlement est clair:

Citation :
Article N°8

Petit rappel que je fais tout le temps. Les contextes : Pornographiques, Religieux (SAUF ceux de l'Alagaesia!), Politiques et Illégaux sont formellement interdits ! Bannissement immédiat !

Je te demanderai donc de rendre ce passage moins explicite. On a de jeunes membres et ce genre de chose pourrait les choquer.


Dernière édition par Balmung le 20.09.09 20:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Début de Tome 4 d'Eragon   Début de Tome 4 d'Eragon Empty20.09.09 16:32

Ok, je supprime.
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MessageSujet: Re: Début de Tome 4 d'Eragon   Début de Tome 4 d'Eragon Empty22.09.09 21:15

Suite:
Chapitre 2 :

Le lendemain, Eragon se réveilla douloureusement en repensant à son rêve de la veille.
Saphira bâilla, puis s’étira, et le Dragonnier ne put réprimer un sourire.
« Qu’y-a-t-il de comique ? » fit mine de s’offusquer la dragonne.
« Oh, rien. Tu ressembles juste à un très gros chat couvert de magnifiques écailles bleues. » la taquina-t-il.
« Je suis bien plus grande qu’un chat. »
« Et bien plus magnifique, aussi, ma belle. » renchérit-il.
« Un petit compliment, ça fait toujours plaisir. Merci, petit homme. »
« De rien. Allons voir Nasuada, si elle a besoin de nous. »
Lorsqu’ils arrivèrent, la chef des Vardens était en grande discussion avec Angela :
– Donc, mis à part son comportement assez impulsif, tout se passe bien ?
– En effet. Je sens qu’elle est plus soulagée. Comme libérée, ce qui est le cas.
– Bien. Merci, Angela. Vous pouvez disposer.
Après l’avoir saluée, l’herboriste sortit, laissant la place à Eragon.
– Tu voulais me voir, Tueur d’Ombre ? demanda Nasuada.
– En effet. Je suis venu te proposer mon aide pour quelque travail à accomplir.
– Tu as toute mon autorisation, tu sais.
– Mais, je ne sais pas en quoi me rendre utile, ma Dame.
– Guérir les blessés les plus graves te conviendrait-il ?
– En effet, merci.
En sortant, il tomba nez-à-nez avec Arya :
– Bonjour, Arya ! Atra esternì ono thelduin !
– Mor’ranr lìfa unir hjanta onr.
– Un du evarinya ono varda, finit-il.
– Que vas-tu faire ? demanda l’elfe.
– Je…
Le Dragonnier était confus. Involontairement, des images de son rêve revenaient dans son esprit, floues et désordonnées.
– Eragon ? Qu’y-a-t-il ? s’inquiéta Arya.
– Rien. Je vais aider les membres du Du Vangr Gata à guérir les blessés.
– Je viens avec toi.
– Si tu veux.
Ils étaient à mi-chemin, quand Slytha les rejoignit :
– Où allez-vous ?
– Aider à guérir les blessés, lui apprit Arya.
– Je peux venir, Tueur d’Ombre ?
Il haussa les épaules en guise de réponse. La ressemblance de Slytha avec Arya devenait de plus en plus troublante. Le Dragonnier se demandait si elle avait été présente à l’Agaetì Sanghren.
« Je ne pense pas. » lui dit Saphira. « Sinon, tu l’aurais vue et elle aurait apporté quelque chose. Ce qui n’est pas le cas. »
« Tes conseils me sont d’un grand réconfort, ma belle. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. »
« Des bêtises. »
Ils arrivèrent et Trianna, qui était occupée à guérir un borgne afin de refermer sa plaie, vint vers lui :
– Tueur d’Ombre ! J’espérais ta venue !
– Tu pouvais envoyer quelqu’un me quérir, répondit le Dragonnier avec un sourire.
« Mais que fait-il ? Il est fou ! Arya va l’atomiser ! » songea Slytha.
Elle regarda Arya. Celle-ci semblait se contenir.
« C’est bien un garçon pour ne pas le remarquer ! Même moi qui n’ai pas vu Arya depuis une éternité, je sais qu’elle essaie de se contrôler. Elle a quand même un sang-froid impressionnant… reste à savoir s’il sait pourquoi. »
Eragon et Arya soignaient maintenant les estropiés et Slytha alla soutenir Arya.
– Tu devrais aider Eragon. Pas moi.
– Et pourquoi, Arya Svit-Kona ?
– Parce qu’il est Dragonnier.
– Justement, il a une dragonne pour l’aider, lui répondit-elle avec un sourire avant de poursuivre :
– Tu ne l’aimes pas, Trianna, hein ?
– Je n’ai jamais dit cela.
– En effet, mais tes yeux parlent pour toi. Je pense que tu peux t’estimer heureuse qu’Eragon ne sache pas décrypter tes humeurs comme F… pardonne-moi, je n’aurais pas dû en parler.
– Ce n’est rien.
– Si. Tu l’aimais, il est mort et je n’arrête pas de l’évoquer à toi. C’est impardonnable.
Ils continuèrent à guérir les blessés jusqu’au soir. Ceux pour qui la mort était inévitable durent être achevés, au plus grand dégoût d’Eragon. Éreinté, il alla se coucher après avoir souhaité une bonne nuit à Arya et Nasuada qui était venue se rendre compte de leur progression.
« Cette journée a été bien remplie. » bâilla Saphira.
« En effet, je ne tiens plus debout. »
« Bonne nuit, petit homme. »
« Bonne nuit ma belle. »







Il aligna difficilement ses pas les uns après les autres. Tournant la tête, il vit celle qu’il aimait avancer dignement.
Ils furent attachés pieds et poings liés, ceux-ci tendus en hauteur. Un des prêtres s’avança :
─ Que les armes brûlent !
On les délesta de leurs arcs, leurs carquois, leurs épées et le poignard de l’elfe pour les déposer religieusement dans l’Autel enflammé.
─ Que les habits brûlent !
On les dévêtit et on déposa leurs vêtements dans l’Autel enflammé.
Regardant l’elfe, il la vit assumer son sort.
─ Que la peau brûle !
Deux prêtres s’avancèrent, l’un en face de l’elfe, l’autre en face de lui. Ils sortirent un poignard et entreprirent de découper la chair des condamnés. Le premier découpa une marque en forme de trident à la place de son cœur. Le second, gêné par la poitrine de l’elfe, ne put faire de même. Il découpa les contours du Yawë sur son omoplate gauche.
Ils déposèrent les peaux dans l’Autel enflammé.
─ Que le sang brûle !
Soudain, l’un abattit son arme sur le visage de l’elfe, laissant une traînée de sang allant du bout du sourcil droit jusqu’en bas de la joue gauche.
L’autre fit de même en sens inverse sur son visage.
Ils récupérèrent le liquide rouge et le versèrent dans l’Autel enflammé.
Une clameur monta :
─ Les Bannis ! Les Bannis !
Au bout d’un instant, les deux prêtres revinrent, un bol dans les mains. Le récipient était remplit d’un liquide rouge rubis.
Qu’ils leurs firent boire.
Ils hurlèrent.
Soudain, une traînée noire s’étendit sur eux, les recouvrant, s’entourant en spirale sur une poitrine, se découpant sur une jambe.
Leurs liens tombèrent.
─ Les Bannis ! Les Bannis !
─ Peuple des elfes !
Le silence se fit.
─ Voici les deux bannis, pour s’opposer à la Loi !
Silence.
─ Celui ou celle qui en rencontre un aura l’obligation de le tuer.
Silence.
─ Ils ont défié la Loi, en faisant fi.
Silence.
─ Mais nul ne peut ignorer la Loi.
Silence.
─ Mon verdict est tombé ! Ils L’ont défié, ils en paient les conséquences ! Que cela serve de leçon !
Il se fit flou et les images se brouillèrent...







– NON !
« Eragon ? Qu’y-a-t-il ? »
« C’est le deuxième, Saphira ! Je n’en peux plus ! »
Le jeune Dragonnier était en nage. Couvert de sueur, il n’arrêtait pas de trembler.
« Calme-toi et explique-moi, petit homme. »
Le Dragonnier inspira profondément et déclara :
« Je nous ai reconnus, elle et moi ! Nous étions bannis lors d’une cérémonie. »
« Bannis ? Pourquoi ?
« Je n’en sais rien. Je sors me rafraîchir. »
« Je t’accompagne. »
« Non, reste ici. Tu as besoin de sommeil. »
« Pas plus que moi. » rétorqua la dragonne.
« S’il te plaît, ma belle. »
« D’accord, petit homme. » accepta Saphira.
« Merci. Je t’aime. »
Un grognement lui tint lieu de réponse.

Il se promenait sans direction précise en tête. Ses rêves étaient de plus en plus étranges. Et le sujet était le même à chacune des deux fois : Arya et lui étaient ensemble.
« Ironie du sort : nous ne serons jamais ce que nous sommes dans… mes rêves. » se dit Eragon. « De plus, je la vois de moins en moins, elle est… plus distante que d’habitude. Pourtant, après ce qui s’est passé lorsque nous avons campé, j’aurai cru qu’elle se serait rapprochée. Je suis aveugle. Jamais je n’aurai dû y penser ! C’est peine perdue, de toute manière. »
Lorsqu’il arriva sur la colline, il distingua une silhouette :
– Trianna ?
Elle se retourna :
– Oui, Tueur d’Ombre ?
– Que fais-tu ici ?
– Rien de particulier. Et toi ?
– Je me promène.
La sorcière parut hésiter puis déclara :
– Pourrais-tu me raccompagner jusqu’à ma tente, Shur’tugal ?
La requête, autant que la façon spontanée dont elle avait été dite, surprirent le Dragonnier, qui, prit au dépourvu, parvint à articuler :
– Oui, si… tu veux.
Sur le chemin, elle se tourna vers lui :
– Je t’ai aperçu, hier soir. Dormirais-tu mal ? s’inquiéta-t-elle.
– Un peu, avoua Eragon.
Ils arrivèrent devant la tente :
– Nous y voilà. Entre, je t’en prie, l’invita la sorcière.
Le jeune Dragonnier la suivit à l’intérieur.
Brusquement, elle se retourna et la regarda fixement :
– Dis-moi, Tueur d’Ombre…
– Oui ?
– Pardonne-moi, mais… qu’y-a-t-il entre vous ?
– Qui ça ? s’étonna-t-il.
– L’elfe et toi.
– Quelle elfe ? Slytha ? Arya ? Ou une des magiciennes ?
– Ne fais pas l’idiot ! s’écria Trianna, excédée. Arya, bien sûr, de qui crois-tu que je parle ?!
– Mais rien ! se défendit Eragon, gêné. Pourquoi ?
– Tu es sûr ? continua-t-elle, ignorant sa seconde question.
– Vel eïnradhin iet ai Shur’tugal.
– Eh bien…
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MessageSujet: Re: Début de Tome 4 d'Eragon   Début de Tome 4 d'Eragon Empty03.10.09 18:48

Chapitre 2 :

Le lendemain, Eragon se réveilla douloureusement en repensant à son rêve de la veille.
Saphira bâilla, puis s’étira, et le Dragonnier ne put réprimer un sourire.
« Qu’y-a-t-il de comique ? » fit mine de s’offusquer la dragonne.
« Oh, rien. Tu ressembles juste à un très gros chat couvert de magnifiques écailles bleues. » la taquina-t-il.
« Je suis bien plus grande qu’un chat. »
« Et bien plus magnifique, aussi, ma belle. » renchérit-il.
« Un petit compliment, ça fait toujours plaisir. Merci, petit homme. »
« De rien. Allons voir Nasuada, si elle a besoin de nous. »
Lorsqu’ils arrivèrent, la chef des Vardens était en grande discussion avec Angela :
– Donc, mis à part son comportement assez impulsif, tout se passe bien ?
– En effet. Je sens qu’elle est plus soulagée. Comme libérée, ce qui est le cas.
– Bien. Merci, Angela. Vous pouvez disposer.
Après l’avoir saluée, l’herboriste sortit, laissant la place à Eragon.
– Tu voulais me voir, Tueur d’Ombre ? demanda Nasuada.
– En effet. Je suis venu te proposer mon aide pour quelque travail à accomplir.
– Tu as toute mon autorisation, tu sais.
– Mais, je ne sais pas en quoi me rendre utile, ma Dame.
– Guérir les blessés les plus graves te conviendrait-il ?
– En effet, merci.
En sortant, il tomba nez-à-nez avec Arya :
– Bonjour, Arya ! Atra esternì ono thelduin !
– Mor’ranr lìfa unir hjanta onr.
– Un du evarinya ono varda, finit-il.
– Que vas-tu faire ? demanda l’elfe.
– Je…
Le Dragonnier était confus. Involontairement, des images de son rêve revenaient dans son esprit, floues et désordonnées.
– Eragon ? Qu’y-a-t-il ? s’inquiéta Arya.
– Rien. Je vais aider les membres du Du Vangr Gata à guérir les blessés.
– Je viens avec toi.
– Si tu veux.
Ils étaient à mi-chemin, quand Slytha les rejoignit :
– Où allez-vous ?
– Aider à guérir les blessés, lui apprit Arya.
– Je peux venir, Tueur d’Ombre ?
Il haussa les épaules en guise de réponse. La ressemblance de Slytha avec Arya devenait de plus en plus troublante. Le Dragonnier se demandait si elle avait été présente à l’Agaetì Sanghren.
« Je ne pense pas. » lui dit Saphira. « Sinon, tu l’aurais vue et elle aurait apporté quelque chose. Ce qui n’est pas le cas. »
« Tes conseils me sont d’un grand réconfort, ma belle. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. »
« Des bêtises. »
Ils arrivèrent et Trianna, qui était occupée à guérir un borgne afin de refermer sa plaie, vint vers lui :
– Tueur d’Ombre ! J’espérais ta venue !
– Tu pouvais envoyer quelqu’un me quérir, répondit le Dragonnier avec un sourire.
« Mais que fait-il ? Il est fou ! Arya va l’atomiser ! » songea Slytha.
Elle regarda Arya. Celle-ci semblait se contenir.
« C’est bien un garçon pour ne pas le remarquer ! Même moi qui n’ai pas vu Arya depuis une éternité, je sais qu’elle essaie de se contrôler. Elle a quand même un sang-froid impressionnant… reste à savoir s’il sait pourquoi. »
Eragon et Arya soignaient maintenant les estropiés et Slytha alla soutenir Arya.
– Tu devrais aider Eragon. Pas moi.
– Et pourquoi, Arya Svit-Kona ?
– Parce qu’il est Dragonnier.
– Justement, il a une dragonne pour l’aider, lui répondit-elle avec un sourire avant de poursuivre :
– Tu ne l’aimes pas, Trianna, hein ?
– Je n’ai jamais dit cela.
– En effet, mais tes yeux parlent pour toi. Je pense que tu peux t’estimer heureuse qu’Eragon ne sache pas décrypter tes humeurs comme F… pardonne-moi, je n’aurais pas dû en parler.
– Ce n’est rien.
– Si. Tu l’aimais, il est mort et je n’arrête pas de l’évoquer à toi. C’est impardonnable.
Ils continuèrent à guérir les blessés jusqu’au soir. Ceux pour qui la mort était inévitable durent être achevés, au plus grand dégoût d’Eragon. Éreinté, il alla se coucher après avoir souhaité une bonne nuit à Arya et Nasuada qui était venue se rendre compte de leur progression.
« Cette journée a été bien remplie. » bâilla Saphira.
« En effet, je ne tiens plus debout. »
« Bonne nuit, petit homme. »
« Bonne nuit ma belle. »







Il aligna difficilement ses pas les uns après les autres. Tournant la tête, il vit celle qu’il aimait avancer dignement.
Ils furent attachés pieds et poings liés, ceux-ci tendus en hauteur. Un des prêtres s’avança :
─ Que les armes brûlent !
On les délesta de leurs arcs, leurs carquois, leurs épées et le poignard de l’elfe pour les déposer religieusement dans l’Autel enflammé.
─ Que les habits brûlent !
On les dévêtit et on déposa leurs vêtements dans l’Autel enflammé.
Regardant l’elfe, il la vit assumer son sort.
─ Que la peau brûle !
Deux prêtres s’avancèrent, l’un en face de l’elfe, l’autre en face de lui. Ils sortirent un poignard et entreprirent de découper la chair des condamnés. Le premier découpa une marque en forme de trident à la place de son cœur. Le second, gêné par la poitrine de l’elfe, ne put faire de même. Il découpa les contours du Yawë sur son omoplate gauche.
Ils déposèrent les peaux dans l’Autel enflammé.
─ Que le sang brûle !
Soudain, l’un abattit son arme sur le visage de l’elfe, laissant une traînée de sang allant du bout du sourcil droit jusqu’en bas de la joue gauche.
L’autre fit de même en sens inverse sur son visage.
Ils récupérèrent le liquide rouge et le versèrent dans l’Autel enflammé.
Une clameur monta :
─ Les Bannis ! Les Bannis !
Au bout d’un instant, les deux prêtres revinrent, un bol dans les mains. Le récipient était remplit d’un liquide rouge rubis.
Qu’ils leurs firent boire.
Ils hurlèrent.
Soudain, une traînée noire s’étendit sur eux, les recouvrant, s’entourant en spirale sur une poitrine, se découpant sur une jambe.
Leurs liens tombèrent.
─ Les Bannis ! Les Bannis !
─ Peuple des elfes !
Le silence se fit.
─ Voici les deux bannis, pour s’opposer à la Loi !
Silence.
─ Celui ou celle qui en rencontre un aura l’obligation de le tuer.
Silence.
─ Ils ont défié la Loi, en faisant fi.
Silence.
─ Mais nul ne peut ignorer la Loi.
Silence.
─ Mon verdict est tombé ! Ils L’ont défié, ils en paient les conséquences ! Que cela serve de leçon !
Il se fit flou et les images se brouillèrent...







– NON !
« Eragon ? Qu’y-a-t-il ? »
« C’est le deuxième, Saphira ! Je n’en peux plus ! »
Le jeune Dragonnier était en nage. Couvert de sueur, il n’arrêtait pas de trembler.
« Calme-toi et explique-moi, petit homme. »
Le Dragonnier inspira profondément et déclara :
« Je nous ai reconnus, elle et moi ! Nous étions bannis lors d’une cérémonie. »
« Bannis ? Pourquoi ?
« Je n’en sais rien. Je sors me rafraîchir. »
« Je t’accompagne. »
« Non, reste ici. Tu as besoin de sommeil. »
« Pas plus que moi. » rétorqua la dragonne.
« S’il te plaît, ma belle. »
« D’accord, petit homme. » accepta Saphira.
« Merci. Je t’aime. »
Un grognement lui tint lieu de réponse.

Il se promenait sans direction précise en tête. Ses rêves étaient de plus en plus étranges. Et le sujet était le même à chacune des deux fois : Arya et lui étaient ensemble.
« Ironie du sort : nous ne serons jamais ce que nous sommes dans… mes rêves. » se dit Eragon. « De plus, je la vois de moins en moins, elle est… plus distante que d’habitude. Pourtant, après ce qui s’est passé lorsque nous avons campé, j’aurai cru qu’elle se serait rapprochée. Je suis aveugle. Jamais je n’aurai dû y penser ! C’est peine perdue, de toute manière. »
Lorsqu’il arriva sur la colline, il distingua une silhouette :
– Trianna ?
Elle se retourna :
– Oui, Tueur d’Ombre ?
– Que fais-tu ici ?
– Rien de particulier. Et toi ?
– Je me promène.
La sorcière parut hésiter puis déclara :
– Pourrais-tu me raccompagner jusqu’à ma tente, Shur’tugal ?
La requête, autant que la façon spontanée dont elle avait été dite, surprirent le Dragonnier, qui, prit au dépourvu, parvint à articuler :
– Oui, si… tu veux.
Sur le chemin, elle se tourna vers lui :
– Je t’ai aperçu, hier soir. Dormirais-tu mal ? s’inquiéta-t-elle.
– Un peu, avoua Eragon.
Ils arrivèrent devant la tente :
– Nous y voilà. Entre, je t’en prie, l’invita la sorcière.
Le jeune Dragonnier la suivit à l’intérieur.
Brusquement, elle se retourna et la regarda fixement :
– Dis-moi, Tueur d’Ombre…
– Oui ?
– Pardonne-moi, mais… qu’y-a-t-il entre vous ?
– Qui ça ? s’étonna-t-il.
– L’elfe et toi.
– Quelle elfe ? Slytha ? Arya ? Ou une des magiciennes ?
– Ne fais pas l’idiot ! s’écria Trianna, excédée. Arya, bien sûr, de qui crois-tu que je parle ?!
– Mais rien ! se défendit Eragon, gêné. Pourquoi ?
– Tu es sûr ? continua-t-elle, ignorant sa seconde question.
– Vel eïnradhin iet ai Shur’tugal.
– Eh bien…







Ne sachant en aucun cas ce qui se déroulait entre Trianna et Eragon, Arya se promenait avec Slytha. Celle rompit le silence :
– Alors, que lui as-tu dit ?
– Tu es têtue, lui fit remarquer Arya.
– Toi aussi.
– Lors de l’Agaetì Sanghren, commença l’elfe, Eragon a reçu le Don des Dragons. Ainsi, il pu obtenir des capacités propres aux elfes. Pendant sa transformation, il s’est évanoui et a donc été reconduit dans son arbre.
« Il est redescendu un peu plus tard et m’a observée alors que je discutait avec Islanzadì. Lorsque je me suis éloignée, il m’a suivie et nous nous sommes promenés. Hélas, ses sentiments se sont révélés en plein jour. Je me doutais de ce qu’il éprouvait pour moi, quand il a fait un fairth de moi, mais… il m’a dit qu’il me suivrait jusqu’au bout du monde et qu’il me bâtirait un Palais sans autre outils que ses mains nues. Je l’ai coupé dans son élan, lui disant que lui et moi, c’était impossible et qu’il fallait qu’il trouve une fille de son âge avec qui il pourrait vivre de longues années… »
– Que t’a-t-il répondu ? lui demanda Slytha d’une voix douce.
– Que je pourrais lui donner ma mémoire, ainsi, il aurait autant d’expérience. Mais j’ai refusé, car ce serait chose abominable.
Slytha put presque la sentir frissonner à l’évocation de ce genre d’opération.
Si Arya était une puissante magicienne et très forte, elle n’en restait pas moins réticente à essayer de nouvelles formules ou à faire des expériences magiques.
– Mais, pourquoi as-tu refusé ?
– Parce qu’il est trop jeune ! s’emporta Arya. Qu’avez-vous tous à vouloir nous voir ensemble ?
– Pourquoi, tous ?
– Lorsque j’étais évanouie, des échos me sont parvenus, tels que « Il paraît qu’il tient beaucoup à cette elfe. » Ou encore : « Et s’ils seraient… amants ? »
– Je vois… Mais, Arya, si Eragon n’était pas trop jeune, ou toi trop vieille, comme tu dis ; serais-tu capable d’être avec lui ?
Elle n’obtint pas de réponse, ce qui exaspéra Slytha :
– Écoute, Arya ! Je viens de te retrouver et tu m’envoie presque balader ! Tu… tu m’as manqué, et tu me rejettes ! Aide-moi à comprendre, s’il te plaît !
– Je…
– Personnellement, si tu l’aimes – et je pense que c’est le cas, si tu veux mon avis – il vaut mieux lui donner un plaisir éphémère que de le maintenir à distance toute sa vie !
– Que veux-tu dire ?
– Tu as parfaitement compris, Arya. Si Eragon t’aime et que toi aussi, puisque pour toi, vous ne pouvez pas être ensemble à cause de ton âge, donc, que tu mourras avant lui, n’est-ce pas ?
Arya acquiesça :
– Oui, mais…
– Laisse-moi, continuer. Donc, tu pourrais lui donner ce dont il a besoin pour le reste de tes jours. Bon, je sais, comme ça, on dirait que je parle de la fin du Monde, mais, selon moi, il vaut mieux donner un plaisir éphémère que pas de plaisir du tout. Regarde, moi, avec Glenwing… un mois, et après, il est mort. Un mois de pur plaisir. C’est ça, l’amour, Arya.
– Mais je ne l’aime pas ! s’écria l’elfe.
– C’est ce que te dit ta tête et ta raison, ma vieille. Mais, as-tu déjà écouté ton cœur ?
– Je…
– Je n’attends pas de réponse immédiate. Je veux que celle-ci vienne de ton cœur et seulement ton cœur. Tu m’en parleras quand le moment sera venu. Bonne nuit. Atra esternì ono thelduin.
– Mor’ranr lìfa unir hjanta onr.
– Un du evarinya ono varda, finit-elle avant de laisser Arya seule.

Chapitre 3 :

Dans la nuit fraîche, Slytha déambulait parmi les tentes, comme à la recherche de quelqu’un. Qu’elle eut l’air de trouver :
– Es-tu là ? murmura-t-elle.
Pour toute réponse, un inconnu se dressa devant elle :
– Pourquoi me cherches-tu ? demanda-t-il d’une grave et puissante.
– Tu pourrais t’arranger pour qu’ils se rapprochent ? continua Slytha, ignorant superbement sa question.
– Tu n’as pas répondu.
– J’avais oublié que tu avais plus de répartie que la plupart des gens, soupira l’elfe.
– Donc ?
– J’ai cru reconnaître ta présence.
– Que voulais-tu me dire ?
– De… rapprocher Eragon et Arya.
– Non.
– Non ?
– Non.
– S’il te plaît ?
Slytha grommela. Si elle le trouvait gentil, beau et tout, il était chiant ! C’était sûrement cela qui la charmait : sa caractéristique de faire ce qu’il voulait quand bon lui semblait.
– Pourquoi refuses-tu ?
– Ce n’est pas à moi de faire en sorte qu’ils soient plus qu’amis. Je n’interviendrai pas là-dessus.
– Que vas-tu faire, alors ?
– Me faire oublier.
Et il disparu aussi soudainement qu’il était apparut.
Sans plus d’explications.
Slytha pencha la tête, pensive.
Soudain, une douleur fulgurante lui traversa la tête et elle ferma les yeux. Petit à petit, des images défilaient dans son esprit.
Elle voyait le jeune elfe qui n’en était pas un. Aux prises avec un elfe aux cheveux blancs, était impuissant. Une dragonne saphir était immobilisée par sa congénère pourpre. Le semi-elfe était sur le point de se faire embrocher ; L’elfe aux cheveux blancs leva son épée…
Une elfe aux yeux verts et aux cheveux noirs s’interposa, et la lame s’enfonça dans sa chair en remontant jusqu’à l’épaule. Elle hoqueta et du sang coula de son nez… Elle tomba au sol, évanoui.


Revenue à la réalité, Slytha s’écroula sur les genoux :
– Non ! Pas ça !
« Je ferais mieux d’aller voir Eragon. Arya est sûrement en train de dormir et la réveiller en pleine nuit est presque impossible. »
Sans plus attendre, elle se dirigea vers la tente d’Eragon où elle trouva Saphira seule.
Sans son Dragonnier.
« Étrange. » songea Slytha. « Un Dragonnier et sa dragonne sont censés être inséparables. Pourquoi Saphira est-elle seule ? »
– Saphira, Où est Eragon ?
« Parti. »
La dragonne leva la tête :
« Pourquoi ? »
– Je… j’ai eu une sorte de vision et je voulais voir Eragon pour lui en parler. Visiblement, il ne semble pas être ici.
Saphira parut hésiter avant de déclarer :
« Il a lui aussi des visions mais cette nuit, il a décidé de se changer les idées seul. »
– Pourquoi seul ?
« Je ne sais pas. » renifla la dragonne.
– Ne t’en fais pas, Skulblaka. » la rassura Slytha. « Je vais aller le chercher. Qu’y-a-t-il ? »
Saphira détourna la tête :
« Je ne sais pas où il est. »
– Comment ça, Par le biais de votre lien mental, tu devrais être capable de le localiser, non ?
« Je n’ai pas accès à son esprit. C’est comme si son esprit et sa personne étaient protégés, encerclés par un bouclier aux senteurs de… serpent. » avoua la dragonne.
– Je vois…Je vais quand même le chercher.
« Bonne nuit. »
– Merci. À toi aussi, Saphira. »
Slytha sortit et mit ses mains sur ses hanches tout en inspirant profondément.
« Bon. Un parfum de serpent, ça ne court pas les rues. » réfléchit-elle. « Mais j’ai ma petite idée là-dessus. »
Tout en marchant, l’elfe se parlait intérieurement.
« Arya était sacrément obstinée, quand je lui ai dit qu’elle pourrait accorder à Eragon ce qu’il lui voue ! Mais, à mon avis, ce n’est qu’une question de temps. Concernant ce genre de choses, Arya a toujours eut besoin de temps. »
Soudain, sans qu’elle en ait senti la présence, une ombre surgit devant elle :
– Atra esternì ono thelduin, Slytha Svit-Kona. Où allez-vous comme ça? Si je puis me permettre, bien sûr.
– Mor’ranr lìfa unir hjanta onr, Lupusänghren-elda. Vous m’avez surprise. Je me promène et ne vois pas en quoi il y a besoin de me suivre, dit-elle sèchement.
– Un du evarinya ono varda.
Lupusänghren baissa la tête :
– Pardonnez-moi. Je m’inquiétais juste pour vous. Même si les magiciens – ainsi que moi-même – qui assistent le Tueur d’Ombre doivent se concentrer sur cette tâche, sachez que vous aurez toute notre aide en cas de besoin, ainsi qu’Arya Dröttningu.
– Merci. Maintenant…
– Je vais vous laisser poursuivre votre chemin et je ne vous ai pas vue, termina l’elfe.
– Exactement.
– Que les étoiles veillent sur vous, Slytha Svit-Kona, murmura Lupusänghren en s’éloignant silencieusement.
Dès qu’elle fut certaine qu’il soit parti, elle reprit on chemin.
Personne ne l’avait entendue. Le camp Varden était désert.
« Ils doivent dormir. »
Elle arrivait là où les tentes des membres du Du Vangr Gata avaient été installées lorsqu’elle entendit du bruit dans l’une d’elles.
Étonnée, elle s’avança et en eut le souffle coupé :
« Quoi ?! Trianna et Eragon ?! C’est une blague ? Soit elle en fait exprès, soit c’est lui qui veut rendre Arya jalouse. Sauf que ça n’est pas près de marcher. »
Inconsciemment, elle s’était rapprochée de la tente et les observait s’embrasser, en sentant son ventre se nouer.
« Trianna… j’en était sûre ! Elle en fait exprès ! À cause d’elle, Arya va s’éloigner encore plus d’Eragon ! Eh… Je n’ai qu’à faire en sorte qu’elle soit au courant, et petit à petit, il va savoir qu’elle sait. Et là… »
Soudain, Trianna leva la main et commença à déboutonner la chemise d’Eragon. Celui-ci lui prit la main pour l’arrêter. Se méprenant sur ses intentions, elle l’appliqua là où se situait son sein gauche.
Slytha ne put réprimer un cri de surprise.
Les deux amants s’interrompirent et observèrent l’endroit où s’était tenue Slytha quelques instants plus tôt :
– Qu’est-ce que c’était ? demanda Trianna.
– Je l’ignore. Il se fait tard, je… je vais y aller, Trianna.
– Mais bien sûr. Comme tu voudras.
La sorcière l’embrassa et il s’en alla.
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MessageSujet: Re: Début de Tome 4 d'Eragon   Début de Tome 4 d'Eragon Empty13.10.09 13:21

Chapitre Suivant:
Slytha se rendit en courant dans la tente d’Arya.
Il fallait qu’elle sache. Depuis quelques temps, elle s’était mise à rêver d’Eragon et Arya.
« Mais, si leur destin est d’être…amants, il ne fallait pas que Trianna s’interpose. Bon, elle m’exaspère, mais de là à entraîner Eragon… remarque, c’est sûrement lui qui a voulu cela. »
Enfin, elle arriva dans la tente d’Arya et trouva celle-ci en train de dormir
– Arya !
– Mhm…
– Réveille-toi, s’il te plaît.
– Nan.
– C’est urgent.
– Je dors.
– Tu me parles, ce qui est différent.
Arya se redressa, et la couverture glissa, dévoilant son buste en sous-vêtement.
Slytha déglutit :
« Même si elle a cent ans, son corps est magnifique. » songea Slytha. « Je ne pense pas qu’elle se soit entraînée au dernier niveau de la Danse du Serpent et de la Grue afin de se muscler, mais les batailles s’en sont chargé. »
Se rendant compte qu’Arya n’était pas encore totalement réveillée, Slytha lui dit :
– Pourrais-je te parler ?
– Attends un instant.
Arya écarquilla les yeux et passa sa main dans ses cheveux de jais pour les remettre en ordre.
– Oui ?
Enfin, Slytha put débiter tout ce qu’elle avait vu et son angoisse en le découvrant :
– EragonetTriannasontensemblejelesaivus’embrasser !
– Quoi ? Moins vite s’il te plaît.
Slytha inspira et déclara :
– J’ai vu Eragon et Trianna s’embrasser.
– Quand ? fit Arya, étonnée.
Slytha sourit intérieurement :
« Arya a une drôle de façon de ne pas s’intéresser à Eragon ! »
– À l’instant. Je… je me suis dit que nous pourrions faire connaissance, mais lorsque je suis allée le voir, Saphira était seule. Je suis donc partie à sa recherche.
Arya ne la coupa pas.
Elle savait qu’il fallait la laisser tout raconter du début à la fin.
Et elle était curieuse de savoir comment Trianna avait réussi cet exploit.
L’elfe savait que la sorcière tournait autour d’Eragon depuis un certain temps. Il lui était arrivé d’entendre ses pensées, lorsqu’il était à côté d’elle.
Ce qu’il l’avait souvent embarrassée, et Arya avait été gênée dans bien des cas.
« J’ai dû m’y réhabituer. » songea Arya. « Lorsque Slytha était encore avec moi à Ellesméra, je lui ai souvent dit en plaisantant, qu’elle pensait trop fort. C’est exactement la même chose pour Eragon. Le fait qu’il soit jeune le rend plus réceptif à des rêves prémonitoires ou autres, mais peut le rendre vulnérable face à quelqu’un qui voudrait lui nuire, comme Jack. Il rend lui-même les elfes qui l’entourent plus réceptifs envers ses pensées, qui sont alors entendue par ceux qui l’entourent. Ce n’est heureusement valable que pour les elfes. »
Slytha poursuivit :
– Lorsque je suis arrivée là où les membres du Du Vangr Gata avaient installé leurs tentes, j’ai entendu du bruit dans l’une d’elles. Je me suis donc avancée et je les ai vus : Eragon et Trianna s’embrassaient. Mais, en y repensant, à mon avis, lui n’était pas aussi partant qu’elle…
– Continue, la pria Arya.
– Quand Trianna a commencé à déboutonner son vêtement, il a prit sa main pour l’arrêter. Sauf qu’elle s’est méprise sur son intention : elle a appliqué sa main à lui sur son sein gauche. Ils se sont interrompus quand ils m’ont entendue et il est parti. Voilà.
– Mais pourquoi es-tu venue me le dire ?
– Me crois-tu stupide, Arya ? Pardonne-moi de ramener le sujet encore une fois, mais je t’ai vue avec Fäolìn, ton attitude avec lui. Il te plaisait. La preuve, vous étiez amants.
– Et ? fit Arya, quelque peu exaspérée.
– Eragon aussi. Il te plaît.







Eragon rentra assez excédé rejoindre Saphira.
Le voyant tourmenté, elle leva la tête :
« Que s’est-il passé ? »
« Rien. »
« Je ne te crois pas. Slytha devait être partie à ta recherche, mais elle n’est apparemment pas avec toi. »
« Eh bien, ne me crois pas si tu veux ! » s’emporta Eragon. « Ce qui s’est passé me regarde et je t’en ferais part sil je le souhaite ! »
Le Dragonnier se coucha, ignorant la dragonne, surprise et triste.
Brusquement, il se retourna :
« Attends… tu as dit que Slytha était venue ? Quand ? »
Mais vexée, Saphira ne lui répondit point.
« Saphira ! S’il ta plaît ! »
Pas de réponse.
« Très bien ! Puisque tu ne veux rien me dire, j’irais moi-même à la recherche de Slytha ! »
Et il partit, laissant la dragonne seule.







Jamais elle n’avait vu le compagnon-de-son-âme dans cet état. Elle sentait en lui de la colère, de la peine et de la culpabilité.
De la culpabilité car elle se doutait que l’odeur-de-serpent n’était autre que l’humaine-qui-était-fourbe, de même qu’elle essayait depuis qu’elle connaissait son petit homme, de le séduire.
Sauf que la dragonne savait pertinemment qu’elle avait une idée derrière la tête : tout mettre en œuvre pour éloigner Eragon d’Arya.

Chapitre 5 :

Eragon avait une tête épouvantable.
En plus d’avoir de grosses cernes violettes sous les yeux, il était d’une humeur exécrable.
Il avait parcouru tout le camp Varden et n’avait pas trouvé trace de Slytha. Pendant qu’il marchait, il avait essayé de mettre ses pensées en ordre ; en vain : des images d’Arya, nettes et précises, revenaient sans cesse le tourmenter.
Comme pour soutenir ces maux de tête, il s’était retrouvé devant la tente de l’elfe. La lumière de la pleine lune l’avait aidé à distinguer différents objets à l’intérieur, mais il avait été surpris de ne pas y voir Arya.
Il avait donc passé la nuit à réfléchir.
Il avait marché pendant toute celle-ci, déambulant sans but. Au petit matin, les Vardens s’étaient uns à uns réveillés et l’avaient salué jovialement.
Dans les rares moments qui n’avaient pas été interrompus d’images d’Arya, il avait repensé aux paroles de Solembum :
« Quand le temps sera venu où tu auras besoin d’une arme, cherche entre les racines de l’Arbre dit Menoa. Et quand tout te semblera perdu, quand ton pouvoir te semblera inefficace, rends-toi au rocher de Kuthian et prononce ton nom : il t’ouvrira la Crypte des Âmes. »
« J’ai déjà une arme, et j’ai effectivement cherché entre les racines de l’arbre Menoa où j’y ai trouvé du vif-acier. Pour ce qui est du rocher de Kuthian… Arya a dit que ce nom lui était familier, mais qu’elle ne s’en rappelait plus. Quand à la Crypte des Âmes… je ne connais même pas mon vrai nom. » songea le Dragonnier. « J’irais voir à Feinster ou Belatona s’ils ont des informations dessus. »
C’est d’un pas plus décidé qu’il se dirigea vers le pavillon pourpre de Nasuada. Il trouva celle-ci en conversation avec Slytha :
– Tu dis donc qu’il serait possible qu’il y ait d’autres races que les humains, les nains et les elfes, susceptibles de nous aider ?
– Effectivement, Dame. J’ai entendu dire qu’il existait des créatures… dérivées de la race elfique.
– Mais où seraient-elles ? demanda Nasuada.
– Dans les montagnes, là où la neige ne fond jamais, probablement. Ainsi que sur des terres extérieures à l’Alagaësia. Je ne sais pas, ce ne sont que des hypothèses.
– Très bien, merci. Tu peux disposer.
– De rien. Que la paix règne dans ton cœur, Nasuada-elda.
Une fois que l’elfe fut sortie, la chef des Vardens se tourna vers Eragon :
– Tu souhaites me parler ?
– Oui, Dame. J’aimerais avoir ton autorisation pour me rendre en ville, à Feinster ou Belatona, quelconque ville possédant un commerçant de livres ; afin d’y faire des recherches.
– Des recherches ? Sur quoi ?
– Sur le rocher de Kuthian.
Nasuada tressaillit.
– Qu’y-a-il ? s’inquiéta Eragon.
– C’est que… selon les croyance du… peuple dont je suis issue, ce rocher renfermerait une grotte où toutes les âmes des morts seraient présentes.
– C’est sur cela que je voudrais faire des recherches, Dame.
– Bien. Si tu n’y vois pas d’inconvénient, Arya et… Slytha t’accompagneront.
– Deux elfes ? Pourquoi ? Je serais accompagné de Saphira.
– Mais, puisque vous irez en ville, Saphira devra rester en dehors de celle-ci. De plus, Slytha en profitera pour prendre des informations sur les races ou peuples dont elle a parlé.
– Comme tu voudras.
– Quand comptes-tu partir ?
– Je serai prêt dans une heure.
– À tout à l’heure, Tueur d’Ombre. Au fait !
– Oui ?
– Peux-tu prévenir Arya et Slytha en passant, s’il te plaît ?
– Ce sera fait, lui assura le Dragonnier.
– Merci.
Sur ce, il s’en alla se préparer.
La jeune femme à peau d’ébène s’affaissa sur une chaise. Ses plaies commençaient à cicatriser, mais elles se rouvraient régulièrement, et elle dormait peu et d’un sommeil agité.
« J’espère qu’Eragon fera vite. Le but est de ne pas inquiéter les Vardens par son absence, celle de sa dragonne et de l’ambassadrice des elfes. Comme il va de soi que Saphira accompagnera Eragon, nos deux principales figures d’espoir seront absentes, de même que la fille de la reine des elfes, même s’il reste les onze magiciens. »
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