Retrouvailles Bouleversantes [pv Miara]

C’était une belle journée, une de ces journées qu’on n’a pas envie de voir finir. Le soleil était haut dans le ciel, les nuages étaient existants, mais épars. Maela sentit un souffle d’espoir souffler sur son cœur, tandis qu’elle volait. Pourtant, ces derniers jours, le moral de Maela avait été au plus bas : elle avait rêvait de sa dragonnière jour et nuit, et même le jour, sa vie devenait plus noire encore que la plus noire des nuits.
Mais c’était sans espoir. Elle n’avait pas revue sa dragonnière depuis un an. Elle avait disparu, comme la lune disparait après avoir brillé toute la nuit. Pourtant, Maela l’avait cherché longtemps, partout. Tous ceux qui la connaissaient n’avaient pas eu de nouvelles d’elles après son départ. Maela en aurait hurlé d’indignation. Etait-elle morte ? Etait-elle devenue une ombre ? Maela ne voulait plus y penser. Son absence était comme un gouffre au fond de son âme, un gouffre qu’elle pensait reboucher facilement, mais plus le temps passait, et plus le gouffre était profond.

Maela ressentit cette aura de tristesse resserrer sa gorge et jouer avec ses sentiments. Elle essaya de lutter, puis abandonna. Cédant à un coup de folie, Maela monta le plus haut possible, en des coups saccadés d’ailes. Elle dépassa les arbres. Les montagnes. Les nuages. La folie. Mais la tristesse l’envahissait toujours. Le souffle court, Maela ne pouvait plus respirer. Tant pis. A quoi bon respirer, quand on a perdu sa raison ? Quand on a perdu sa vie ? Et quand on a perdu sa raison de vivre ? Des larmes coulaient le long de ses paupières. C’était finit. Finit. A présent, la dragonne pleurait. Elle avait l’impression de la perdre une deuxième fois. Mais cette fois, c’était bien pire. Elle allait mourir. C’était son destin.

Maela sentit une chaleur inhabituelle parcourir ses membres, et remonter le long de son cou. Le souffle coupé, elle tomba en piqué, redescendant. Elle tombait, mais la peur avait disparue. Elle vit arriver le sol à une vitesse foudroyante. Une joie indescriptible l’envahit. Elle ne savait même pas pourquoi. Ses larmes se tarirent, glissant, emportées par le vent. Elle fit un looping, rasant un lac sombre avec les pointes de ses longues ailes blanches. Elle rugit, cédant à l’émotion. Le gouffre avait disparut. A la place, elle sentait quelque chose qui la dépassait. Une présence, à côté, d’elle, dans son esprit. Sa dragonnière. Elle vit une forme, près du lac. C’était Elle. Maela se posa à côté de la silhouette. Elle avait des cheveux blancs, et pourtant, elle était jeune. Comme elle. Elle était curieuse, elle était heureuse. Comme elle. Non. Pas comme elle. Elles ne formaient qu’un être. Même si elles avaient été séparées. Même si elles ne se connaissaient pas. Maela le savait. Elle plongea ses yeux grands rouges dans ceux de la petite elfe. Elle n’avait rien à dire. L’elfe lisait dans son esprit tous ce qu’elle voulait dire. Elle voyait dans son esprit tout ce qu’elle voulait raconter. Elle sentait avec elle toutes ses joies et ses peines.

Maela s’assit. Tant de temps. Tant d’heures. Tant de secondes qu’elle avait attendues. Désespérément. Et dire que quelques minutes plus tard, elle voulait se suicider. A présent, au contraire ! Elle voulait vivre 10 vies, pour pouvoir savourer les saveurs et les plaisirs qu’elle avait toujours ignorés, qu’elle ne pouvait pas interpréter, et qu’elle vivait à présent.

Sa dragonnière l’avait cherché, elle aussi. Cela se voyait. Elle aussi était soulagée. Le cerveau de la petite dragonne fonctionnait au ralenti, et pourtant, son cœur battait plus vite que le cœur d’une souris. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était là, à regarder sa dragonnière, en échangeant tout ce qu’elle savait, tout depuis qu’elles s’étaient quittées. Le soleil était bas à présent. Il affichait une belle lumière rougeoyante, qui allait se refléter sur le lac, pour venir mourir aux pieds de Miara et Maela.
La petite dragonne réussit enfin à dire :

*Ca fait du bien de te retrouver. J’ai vu ce qui s’est passé, avec Galbatorix. Je croyais que tu étais partie à cause de moi ! Je n’imaginais pas d’autres scénarios. Je le croyais tellement ! Je pensais même à te tuer, à l’époque. J’étais si bête. Je pensais que le monde tournait autour de moi. Mais je venais de naître. Non ; mon monde tourne autour de toi, et je viens de m’en rendre compte. Si je voulais te tuer j’en serais incapable. Mais loin de moi cette pensée. Je t’ai retrouvée, et c’est l’essentiel. *

La dragonne aux yeux rouges se rendit compte qu’elle était pleine de sueur. Elle avança vers le lac, et plongea, la tête la première. On ne voyait d’elle que des bulles. Elle fit dépasser sa tête blanche de l’eau presque rouge, et elle demanda :

*Tu viens piquer une tête ? *


[désolé si mon post' te bloque un peu. Je change des trucs si tu veux ! ]

Elle était arrivée au lac la veille au soir. En dormant, Miara s'était mis a pleurer. Elle avait disparue. Elle avait été partout dans l'Alagësia. Personne ne l'avait croisé, du moins, personne de vivant ne l'avait croisé. C'était la fin. C'était sa fin. Pourquoi vivre pour ce qu'on a perdue? Pourquoi vivre pour ce qu'on ne revérait jamais? Pour rien, sa servait a rien.

Elle soupira en remuant de sombres pensées. Puis ils furent chasser d'un coup. Elle sentit une présence. La présence qu'elle cherchait depuis tout ce temps. Maela. Sa dragonne. La raison de son silence. Enfin, a nouveau ensemble.Elle cria de joie en même temps quelle. Miara la vit, grasieuse dans le ciel. Elle sourit pour la première fois depuis longtemps. Elle est pour Miara le soleil d'été. Elle atterit a côté de Miara. On s'observaient mutuellement, partageant tout ce qu'on avait vue, entendue ou lue. C'était un parfait moment de bonheur. Puis, elle brisa le silence.

*Ca fait du bien de te retrouver. J’ai vu ce qui s’est passé, avec Galbatorix. Je croyais que tu étais partie à cause de moi ! Je n’imaginais pas d’autres scénarios. Je le croyais tellement ! Je pensais même à te tuer, à l’époque. J’étais si bête. Je pensais que le monde tournait autour de moi. Mais je venais de naître. Non ; mon monde tourne autour de toi, et je viens de m’en rendre compte. Si je voulais te tuer j’en serais incapable. Mais loin de moi cette pensée. Je t’ai retrouvée, et c’est l’essentiel. *

*Oui, l'essentiel pour moi c'est toi. Quand je me suis enfuis de chez Galbatorix, j'aurais tellement voulue t'emmener avec moi mais c'était impossible. Il avait bloquer tout les accès vers toi par la magie en m'empéchant d'entrer. J'étais impuissante. Mais oubliont cela, c'est trop douloureux pour être remémorer.*

Puis Maela alla plonger dans le lac, rouge par le soleil couchant. En entrant dans l'eau elle l'arrosa par accident. Sa fesait rien, elle était heureuse.

*Tu viens piquer une tête?*

*J'arrive!*

Elle plongea dans l'eau pour rejoindre Maela, la moitié d'elle même, avec tout les vêtements qu'elle avait sur le dos. Peu importe, elle pourra toujours les faire sécher. Maintemant, plus rien pourrait les séparer.

.

Maela leva sa gracieuse tête blanche hors de l’eau, pour attendre la réponse de sa dragonnière. En même temps, elle s’ébroua, ce qui envoya une fontaine d’eau sur l’elfe, qui parut surprise mais amusée.

« J’arrive ! » répondit celle-ci.
Maela sentit ses naseaux vibrer de bonheur, tandis qu’elle vit sa dragonnière se jeter à l’eau, en oubliant à moitié qu’elle était encore habillée.

* Tu veux venir sur mon dos ? * lui demanda Maela.

Elle sentit sa dragonnière s’accrocher à un de ses pics dorsaux, puis à essayer de s’installer le plus confortablement possible. La dragonne blanche, se ratatina sur elle-même, et se propulsa soudainement, volant sous les nuages. Elle se mit lentement à planer au dessus du lac, et, baissant la tête, elle aperçut son reflet dans l’eau rougeoyante, ainsi que le visage de Miara, lointain.

Maela eut une idée folle. Elle monta presque en piqué, puis redescendit à la verticale, droit sur le lac.

Elle ferma les yeux, sentant Miara attraper une goulée d’air énergique. Le mur d’eau la percuta de plein fouet, mais elle ne s’arrêta pas. Elle vit des bulles d’air autour d’elle, et commença à décrire des tournants serrés, des virages, des pirouettes, et tout ça dans l’eau. Elle fendait les trombes d’eau comme si c’avait été de l’air. C’était presque aussi bien que voler ! Au bout d’un certain moment, elle sentit les poumons de sa dragonnière se vider d’air, et elle sortit sa tête avec regret de l’eau.

C’était sans doute la première fois que Maela et Miara volaient et nageaient en même temps.

Maela alla lentement sur le virage, sentit à peine Miara descendre de son dos, puis s’ébroua pour la deuxième fois, ce qui, encore une fois, fut inutile, car les gouttes d’eau coulaient le long de ses écailles naturellement. Elle attendit que sa dragonnière se sèche, puis Maela se coucha. Elle attendait que Miara commence la conversation.

Miara alla a côté de ses affaires avant de prendre le bas de sa robe et la tordre. Elle était trempée de la tête au pied et frissona sous le vent venant du nord. Elle regarda au loin le soleil disparaître derrière les sapins entourant le lac. Miara était perdue dans ses pensées, resentant la solitude. Parce que même si Maela avait bouché une partie du gouffre qui l'habitait, elle se sentait sans coeur. Comme s'il était mort pour ne jamais revenir. Miara savait que personne à part Maela l'aimait. Elle soupira doucement en frissonant a nouveau, mais par son coeur mort demandant de revenir en vie.

*Maela... sais-tu par hasard si mes parents sont encore vivant? Et s'ils vivent encore a Kirtan? Car se serait bien si je pouvait les voir. Ils doivent se faire un sang d'encre depuis le temps de ma disparition.*

En disant ses paroles, elle passa les doigts dans ses cheveux en soupirant. Puis Miara s'installa sur le flanc droit de Maela, pour attendre sa réponse et pour ensuite somnoler. Elle était épuiser physiquement et moralement, par tout ce qu'il lui arrivait en si peu de temps. Miara avait besoin de se remettre d'aplomb.

Maela regarda Miara qui s’était allongée contre son flanc. Celle-ci lui demanda :

*Maela... sais-tu par hasard si mes parents sont encore vivants ? Et s'ils vivent encore à Kirtan? Car ce serait bien si je pouvais les voir. Ils doivent se faire un sang d'encre depuis le temps de ma disparition.*

Maela, après un court instant de réflexion, répondit :

* Juste après m’être échappé, j’ai directement pensé à aller voir ta famille. Je suis allé à l’endroit où habitaient tes parents, à Kirtan. Mais… (Elle prit une inspiration), tes parents ont quittés Kirtan. Ils sont partis quelques temps après ta disparition. Je ne sais pas où ils sont allés, s’ils ont été enlevés, ou s’ils ont simplement migré vers d’autres villages. Mais, je suis sûre qu’ils ont eu peur quand tu es partie. *

Soudain, Maela s’interrompit.

Une idée horrible venait de traverser son esprit. Maela réfléchit un instant, puis hésita un instant avant de dire la vérité à Miara. Elle ne voulait pas tout gâcher. Mais elle le fit :

* Miara… je ne veux pas te faire de faux espoirs, mais pour avoir un nouveau dragonnier et son dragon, Galbatorix est prêt à tout, et à ne reculer devant aucune horreur. S’il a enlevé tes parents, il est possible qu’ils servent de monnaie d’échange.
Tu serais alors obligée de nous livrer à Galbatorix. »

Maela frissonna, et regretta aussitôt d’avoir dit ça.

Je ne peux pas m’empêcher de toujours penser le pire. En plus, mes craintes sont infondées.

Maela ajouta, pour faire bonne mesure :

« Mais si ça se trouve, tes parents ont simplement migré vers des terres plus sûres.
En fait… j’ai oublié de te demander : où va tu ?»

Après avoir entendu la réponde de Miara, Maela sentit la tête de Miara tomber contre les écailles de son flanc. Elle s’était endormie. Maela décida de rester éveillée. Ce n’est pas parce qu’elles étaient des filles que les bandits de grands chemins les épargneraient. Ce serait même plutôt le contraire.

Maela leva doucement son aile gauche, puis la reposa sur Miara, comme une couverture blanche et chaude. Les pics de ses ailes étant incurvées vers l’extérieur, Maela ne risquait pas de blesser sa dragonnière. Rassurée, la petite dragonne blanche bailla, puis, restant aux aguets, elle se contenta de replier sa queue.
La nuit tomba.

« Mais si ça se trouve, tes parents ont simplement migré vers des terres plus sûres.
En fait… j’ai oublié de te demander : où va tu ?»
*Je l'ignore, il faudra que je dévoile au Vardens que je suis ta dragonnière, alors sûrement au Tronjheim mais pas tout de suite. Et mes parents sont très forts, je suis sûre que rien de mal leurs soient arrivés. Et si ils ont été capturés par l'Empire, bien je sais qu'ils ne voudraient pas que je me rende sans avoir rien essayer. Bref, je m'informerais en temps et lieux...*

Miara venait de s'endormir, avec un léger sourire aux lèvres. Elle se lova contre Maela et dormit comme un bébé ^^'' Miara se savait en sécurité et était proche d'un être cher.

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* Je l'ignore, il faudra que je dévoile aux Vardens que je suis ta dragonnière, alors sûrement au Tronjheim mais pas tout de suite. Et mes parents sont très forts, je suis sûre que rien de mal leurs soient arrivés. Et s’ils ont été capturés par l'Empire, bien je sais qu'ils ne voudraient pas que je me rende sans avoir rien essayé. Bref, je m'informerais en temps et lieux... *

La jeune dragonne blanche acquiesça, songeuse. Miara s’endormie. Et la veille de Maela commença.

Sans pouvoir s’en empêcher, après 2 ou 3 heures de veille Maela sentit son esprit divaguer, et ses paupières blanches se fermer lentement mais sûrement. Tout était calme. Maela scruta les arbres, qui entouraient la clairière où était le lac Ardwen. Ils paraissaient bleus, sous les rayons fantomatiques de la lune. Le lac, tel un immense miroir pour les oiseaux, avait repris une teinte grisâtre, bien différente de la couleur qu’il avait le jour, ou il pouvait atteindre toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Il n’y avait pas une brise de vent, et Maela s’en étonna : pourquoi et comment, alors, percevait-elle un souffle tranquille derrière le lac ? Maela le devina toute seule.

Il y a quelqu’un… qui nous regarde.

Avec appréhension, Maela ouvrit en grand ses yeux rouges, puis scruta plus méthodiquement les fourrés derrière eux.

Des bruits de pas... le silence. Des chuchotements…. Puis plus rien.

Maela n’osa pas bouger. Soit elle réveillait sa dragonnière, qui paraissait endormie profondément, soit elle prenait le temps de voir la tête de leur assaillant. Mais ça pouvait être un temps perdu.

Et ça peut provoquer notre perte, ajouta funèbrement Maela.

Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas un animal.

Soudain, un bruit attisa la curiosité de Maela.
Un bruit de lame qu’on sort du fourreau… un rire étouffé et grave. Mais les bruits n’étaient pas derrière. Ils étaient devant eux.

Ils sont plusieurs.

Anxieuse, Maela envoya un long appel mental à sa dragonnière. Celle-ci était en train de rêver, et Maela en eu un court aperçu, avant de lui dire, une fois qu’elle sentit que Miara était apte à écouter.

* Miara !! Il y a des personnes qui nous encerclent. *

Voyant qu’elle ne réagissait pas, elle hurla mentalement :

* MIARA ! C’est un piège !! *




[ déso, je peux jamais m’empêcher de mettre un peu d’action, avec une bonne baston à la clé ! xD ]

* MIARA ! C’est un piège !! *

Miara se réveilla sur le coup et sus déjà a qui elles avaient affaire juste a l'odeur. Grrrrr... C'était Yurz le maudit, le Kull le plus mauvais que Miara connaissait. Celui qui l'avait vendu a Galbatorix.

-A non, pas encore un Kull!!
-Oui un Kull et pas n'importe qui.
-Ce n'esy pas suffisant de me capturer une fois, mais deux là, tu perds ton temps!!
-Déjà capturer? Toi?!? Que fais-tu ici petite gamine.
-Idiot, je suis plus la gamine dans le temps.
-Prouve le moi, mini oreilles pointues!!
-Avec plaisir, Yurz le faible!!

D'un simple mouvement, Miara sortie de sa botte sa dague et le lanca. Il atteind directement le Kull au coeur. Il ne lui restait plus beaucoup de temps. L'elfe s'approcha en marchant proche du futur cadavre.

-Tu disais Yurz?
-Sois maudit.... Elfe de pacotile.... Galbato...rix te veux... vivante mais mes.... compagnons ne lui... feront surement... pas... plaisir...

Mais non, Yurz avait tord. Les urgals avaient visiblement eu peur et c'était enfui. Yurz parti de ce monde sans honneur. Mais Miara s'en foutait apparament. Elle sortie la dague du corps du Kull, enleva le sang dessus avant de le ranger a nouveau dans sa botte. Puis alors elle retourna se coucher contre le flan de Maela sans pour autant ce ré-endormir.

*On risque rien, la preuve. Maintenant, tu peux te reposer, je veille. Les urgals risqueront pas de se ré-attaquer a nous de sitôt ^^*

. [ désolé, c'est un peu long... que du texte pour ne rien dire --'']

Trois Kulls sortirent des bois, puis se rapprochèrent de plus en plus des fugitives. Maela vit Miara se réveiller en sursaut, et, aussitôt, sortit une dague de sa botte. Maela se leva, et s’appuya sur ses pattes avant, prête à bondir sur les intrus qui se risqueraient à attaquer sa dragonnière. Miara s’approcha du Kull qui paraissait être le chef : celui-ci était très grand, et très gros. Un rictus déplaisant lui barrait le visage. Un instant, Maela crut le reconnaître. Mais oui… Maela se souvenait de lui… Quelle pourriture !

C’est un des Kulls qui se chargent de capturer les ennemis de l’Empire pour les livrer à Galbatorix. Mais il ne se contente pas de les capturer. Il les tue un peu en passant, et les rend à l’Empire plus morts que vifs.

-A non, pas encore un Kull!!

Mmmh… apparemment, Miara le connaissait déjà.

Super ! Comme ça, je n’aurais pas à faire les présentations » ironisa Maela.

-Oui un Kull et pas n'importe qui.
-Ce n'est pas suffisant de me capturer une fois, mais deux là, tu perds ton temps!!
-Déjà capturer? Toi?!? Que fais-tu ici petite gamine.
-Idiot, je suis plus la gamine dans le temps.
-Prouve le moi, mini oreilles pointues!!
-Avec plaisir, Yurz le faible!!

«Oulaah… elle doit vraiment avoir ses raisons pour insulter un kull… Yurz le faible… Un kull peut torturer et arracher les organes internes pour moins que ça ! »

Miara ne vit pas distinctement ce qu’il se passa, mais elle aperçut après un bruit funeste de lame le grand Kull qui gisait dans la boue, un poignard en pleine poitrine.

-Tu disais Yurz?
-Sois maudite.... Elfe de pacotille.... Galbato...rix te veux... vivante mais mes.... compagnons ne lui... feront sûrement... pas... plaisir...

"Charmant." se dit Maela.

Son monologue ne fit ni chaud ni froid à Miara, qui reprit comme si de rien n’était sa lame enfoncée dans le corps du Kull, l’essuya du sang qui la maculait, avant de la ranger. Maela, éberluée, n’avait pas bougé de sa position de défense. Miara retourna se coucher près d’elle. Maela vit les 2 Kulls restants, décontenancés, partir en courant.

Elle savait qui ils étaient. C’était des Kulls qui gardaient la prison où elle était prisonnière quand elle était petite.

Miara dit, coupant court les idées de Maela :

*On risque rien, la preuve.*

*Ah oui ? Ce n’était rien, juste une demi-douzaine de Kull qui voulaient nous assassiner pour nous livrer à notre pire ennemi. Sinon, quoi de neuf de ton côté ?*

*Maintenant, tu peux te reposer, je veille. Les urgals risqueront pas de se ré-attaquer a nous de sitôt *

Un peu sur les nerfs, Maela dit :

* Je pense, qu’au contraire, ils vont vite revenir avec du renfort. Car, à présent, ils savent que j’ai retrouvée ma dragonnière. Dès qu’il saura ça, Galbatorix nous enverra beaucoup plus de Kulls. Ceux là nous ont retrouvés probablement par hasard, car ils n’avaient pas eu d’ordres : la preuve, ils sont partis dès que tu as tué leur chef. Mais maintenant… rien ne les retient d’aller dire à leur supérieur ce qu’ils ont vus et entendus. *

Maela sentit un sentiment poindre dans sa poitrine, un sentiment qu’elle ne connaissait que de nom, un de ces sentiments qui ne vous fait penser qu’à une chose.

Poursuivre. Et tuer. Tuer lentement.

Ce sentiment avait un nom.

La Vengeance.

Maela racla le sol avec ses griffes qu’elle avait sorties. Grogna. Miara ne comprit qu’après un instant que sa dragonne blanche riait. Ce qui, pour une fois, n’était pas de très bon augure.

*Marre de me planquer comme un rat dans son trou. Marre de souffrir loin des gens que j’aime. Marre de passer ma vie à fuir.*

Un éclat diabolique passa dans les yeux rouges flammes de Maela. Elle dit à Miara :

*Ecoute : je reviens. J’ai une petite course à faire. Je vais juste faire la peau aux Kulls. C’est une chose que j’aurais dû faire depuis longtemps.*

Devant le regard interrogatif de Miara, elle précisa :

*C’est une histoire d’honneur… et de survie.*

Sur ces mots, Maela s’envola, survolant la forêt dans la direction où elle avait vu les kulls pour la dernière fois. Les retrouver se révéla être un tâche beaucoup plus ardue que prévue. En effet, comme il faisait nuit, Maela ne les voyait pas, et les arbres lui cachait le sol. Elle déploya donc sa force mentale, pour traquer les Kulls rescapés.


Après quelques minutes, Maela envoya à Miara :

* C’est bon. J’ai fait ce que j’avais à faire. J’arrive tout de suite.*

Dans sa voix, on pouvait sentir un brin de tristesse.
Elle envoya par la même occasion une image de sa mémoire : un Kull avec la tête tranchée et l’autre avec le ventre labouré par des serres d’une taille démesurée. Maela revint voir Miara, et lui dit :

« Maintenant, je vais me reposer. Désolé d’avoir trop tardé. »

Elle s’affala sur le sol. Ses yeux rouges, impassibles, se fermèrent, et elle s'endormit pendant que Miara entamait sa veille

*Dors Maela, tu le mérites bien.*

Elle s'installa sur son dos et la massa de ses mains, pour qu'elle s'endorme plus vite, veillant au grain. Pour veiller, elle se permit de chanter. Dans sa tête évidemment mais quand ce serait a haute voix, la personne qui l'entenderait serait très chanceuse.

*Nuit étoilé,
Depuis l'éternité,
Je t'ai aimée,
Et adorée.

Toi qui est si beau,
Comme un oiseaux,
Tu survole les eaux,
Qui sont pour les tourtereaux.

Nuit étoilé,
Depuis l'éternité,
Je t'aimée,
Et adoréeeeee...*

Elle chantait cette chanson que sa mère avait fait pour son père, quand ils s'étaient avouées leurs amours. Son coeur se serra. Connaîtrait-elle un jour ce sentiment? Quand? Et ses parents... Vivaient-ils toujours?

*Nuit étoilé,
Depuis l'éternité,
Je t'ai aimée,
Et adorée.

Toi qui est si beau,
Comme un oiseaux,
Tu survole les eaux,
Qui sont pour les tourtereaux.

Nuit étoilé,
Depuis l'éternité,
Je t'aimée,
Et adoréeeeee...*

Dans son sommeil sans rêve, Maela sentit qu’on la massait.

Miara.

Sa voix chantait doucement, d’une magnifique voix. Maela n’avait jamais entendu rien de pareil. Alors, dans un élan de bonheur, elle murmura au fond de l’esprit de sa dragonnière aux cheveux couleurs de l’ivoire :

*Vole ma dragonnière,
Jusqu’aux étoiles d’ors,
Sur mes ailes de pierre,
Jusqu’au jour de ta mort.

Vole ma dragonnière,
Jusqu’à la lune dorée,
C’est nuit c’est ta dernière
Nuit pour l’éternité.

Et si une nuit pâle,
Tu fermais tes paupières,
J’étendrai mes deux ailes,
Sur ton corps de cristal,
Comme pour former un voile,
Un bateau de lumière,
Et sans un regard en arrière,
Nous voguerons jusqu’aux étoiles. *

Elle entrouvrit les paupières, apercevant un fin visage encadré de longs cheveux blancs.

Ses yeux se refermèrent, et elle sourit, repartant dans le sommeil le plus profond qu’elle ait jamais eu depuis longtemps.

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