L'attrait de la puissance.

Sujet: L'attrait de la puissance. 04.05.11 16:07

Perdue dans ses sombres pensées mais attentive à ne pas se faire remarquer, Gwen errait telle un serpent dans les longs couloirs du palais royal, éclairés régulièrement par des torches. La lumière vacillante des flamme éclairait partiellement le visage de l'elfe, dissimulé sous un lourd capuchon.
Elle n'avait aucun but précis, mais elle aimait cette atmosphère sombre, sinistre. Elle aimait se sentir proche de la puissance du Roi. C'est pourquoi elle passait la majorité de son temps à aller et venir dans le palais, jusqu'à ce que des gardes impèriaux la fichent dehors, mais cela ne l'empèchait pas de revenir le lendemain, par une autre porte. Elle avait exploré tous les endroits qui lui étaient accessibles, et une partie de ceux qui n'auraient pas du l'être. Elle savait que cela pouvait lui apporter des ennuis mais elle ne résistait pas à l'odeur de pouvoir qui émanait de ces lieux.
Ici, sa souffrance, cette vieille amie, se faisait moins forte. Ses souvenirs et ses remords qui la hantaient se faisaient plus flous. Elle se sentait appaisée.
Un mouvement brusque à l'orée de son champs de vision la sortit de sa réfléxion. Elle se retourna, la main sur ses dagues de dragonnière, seuls vestiges de sa vie passée. Mais rien ne bougea. Aucune ombre n'était visible. En haussant les épaules elle continua son cheminement aléatoire à travers le palais. Elle ouvrait ça et là des portes, souvent déçue par ce qu'elle trouvait derrière. Des bureaux vides, des cagibis, des remises désertes. Rien qu'elle ne connaissait déjà. Parfois elle poussait l'exploration et entrait, fouillant les tiroirs et placards. Lorsqu'elle trouvait des objets qui lui plaisaient, comme une pierre étrangement brillante, ou des parchemins à moitié brulés, elle les glissait doucement dans les nombreuses poches de son manteau. Ses reliques qui n'avaient en vérité que peu de valeur lui permettaient de se sentir encore plus proche des résidents du palais. Lorsqu'elle avait terminé, elle sortait et tirait doucement la porte derrière elle, vérifiant qu'elle ne laissait aucune trace dans la pièce. Avec un regard par dessus son épaule, elle continuait d'avancer, au grès de ses envies, courbée et le visage dissimulé sous son capuchon qu'elle maintenait d'une main devant son visage.
Deux gardes débouchèrent tout à coup au tournant d'un couloir. D'un geste leste et rapide, Gwen se recula dans l'ombre. Non pas qu'elle serait tuée ou fait prisonnière si elle se faisait prendre. Mais elle aimait l'exitation que lui procurait cette partie de cache-cache qu'elle jouait avec les gardes impèriaux à leur insue. Ces derniers passèrent devant elle sans la remarquer.
Elle put sortir de sa piètre cachette et prit la direction d'où venaient les deux gardes. Ce couloir menait à la salle du trône. Elle aimait rester dans ce couloir durant des heures, dans l'espoir de croiser le roi, qu'elle admirait. Ou plutot, dont elle admirait la puissance absolue. Elle s'accroupit donc près de la grande porte richement décorée derrière laquelle, elle le savait, se trouvaient probablement les têtes importantes du gouvernement de l'Empire. Des seigneurs parjures, des conseillers...qui débattaient des plans d'attaques, de la situation financière, et autre grands problèmes qui préoccupaient les plus grand.

Elle dressait l'oreille, tentant de saisir des brides de conversation en vain, lorsque des pas se firent entendre dans son dos. En se levant prestement, elle compris qu'elle ne pouvait se cacher. Elle se prépara donc à être de nouveau gentillement jetée dehors par des gardes amusés par cette femme un peu folle qu'elle était. Ils n'avaient bien sur aucune idée de ce qu'elle avait été par le passé, ni de l'utilité qu'elle pourrait avoir pour l'Empire.

Sujet: Re: L'attrait de la puissance. 21.05.11 17:38

La journée avait été… comment dire. Interminable. Les conseils, des réunions, des papiers a n’en plus finir ! Cela ne faisait que peu de temps que Samaël avait accédé au trône et ce train train quotidien commençait déjà à sérieusement le lasser. Il avait beau avoir promis du changement au peuple il avait dans un premier temps tenté de poursuivre l’œuvre de malthinae sans trop bouleverser l’ordre des choses. Mais quel ennui ! De vieux conseillers soporifiques, des réunions a n’en plus finir. Tout prenait tant de temps ! Samaël savait pertinemment qu’il était un temps pour planifier et un temps pour agir. C’est d’ailleurs ce qu’il avait toujours reproché à Elicia. Elle passait son temps à planifier mais n’avait aucune spontanéité dans ses actions et malthinae devait ressembler à sa sœur.

Samaël avait une approche radicalement différente de la situation. Samaël réfléchissait toujours avait d’agir et mesurait les conséquences de ses actes. Mais il se laissait également guider par son instinct de survie. Et il savait que si un plan ne fonctionnait pas, le meilleur plan pour le remplacer serait tout simplement celui qui lui viendrait en tête le moment, en situation de stress. Samaël n’avait encore jamais commis la moindre erreur et il s’en état toujours sorti. S’il voulait raser un village , il le faisait sans plus se poser de questions.

Tout planifier au millimètre près en veillant à ne négliger aucun des tailles et prévoir une daizaines de plans de secours était pour lui abhérent. Et pourtant, ses conseillers continuaient d’appliquer ce protocole interminable. Il soupçonnait d’ailleurs Elicia d’avoir laissé ça petite patte dans cette œuvre. Alors que faire ? Il aurait fallu tout réformer. Tout détruire, pour mieux reconstruire. Changer le conseil, les supérieurs, la manière d’agir. Choisir des gens non plus selon leurs capacités mais selon leur affinité avec le mode de pensée du roi. Mais procéder à un tel changement devait avant tout, pour le coup être planifié afin de ne laisser personne mécontent et de trouver à chacun une place qui lui corresponde. Le changement devait être de taille mais se faire dans la légèreté, comme enlever une nappe sur laquelle les couverts étaient dressés sans pour autant les faire bouger d’un millimètre. C’était tout un art et Samaël s’y était attelé depuis un petit moment. Une fois son projet de rénovation intérieure accomplit, il pourrait commencer à entrainer lui-même l’armée selon ses propres méthodes et enfin régler définitivement leur compte aux vardens. Hum joli programme qui s’annonçait.

Mais il était temps de changer un peu d’air… interrompant un de ses conseiller en plein milieu de son sempiternel discours , il se leva , mettant fin au conseil sans plus de cérémonie. Il ouvrit les grandes portes de la salle du trone et laissa la ses conseillers plantés la, heureusement que ces dernier commençaient à s’habituer à ce genre d’attitude désinvolte.

C’est en sortant qu’il tomba sur une fille. Normalement, il n’y aurait prêté aucun attention, puisque personne ne comptait plus à ses yeux que sa petite personne mais Samaël avait toujours été extrêmement observateur et quelque chose dans le regard de cette fille lui montra qu’elle avait été surprise et qu’elle n’avait rien à faire ici…. Hum.

Et puis… il avait découvert ce truc génial il y a quelques semaines. Décidément sa sœur était un pur génie. Il s’était rendu compte qu’elle avait apposé une marque magique très légère, insoupçonnable même pour les mages du château, sur chacun des employés, seigneurs parjures comme femmes de chambres. C’était tout bête mais d’une efficacité redoutable. Il ne l’avait pas du tout remarqué au début mais il connaissait sa sœur par cœur et son affinité magique était proche de celle de cette dernière. Il avait fini par remarquer, en ce concentrant un peu, ce très léger halo autour de chacun des employés. Et cette fille, je vous le donne dans le mille… ne portait pas la marque. Il ne lui restait plus que deux possibilités : soit il s’agissait d’une espionne, soit il s’agissait d’une curieuse et dans les deux cas, sa présence était hautement indisposante et sa vie n’avait aucune valeur.

D’un geste fluide et rapide, un geste que seul un être initié aurait pu remarquer, il tira une dague de sa poche intérieure et la lança droit sur la jeune fille. Une vie humaine n’avait aucune importance et la curiosité était un un vilain défaut comme on dit. Samaël n’avait pas le temps de faire dans la dentelle, il avait bien trop de choses à faire pour perdre son temps avec cette gamine. Si on lui demandait des explications, il répondrait qu’elle s’était trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment. Mais de toute manière, on ne lui posait jamais de questions. Il était le roi après tout. A surtout, il les terrorisait. Les humains étaient des êtres faibles ayant peur de la mort. Partant de la ils faisaient tout pur préserver leur mlisérable vie et aucun ne se risquait à contredire le roi.

Bref, il s’était attendu à entendre ce doux bruit familier d’un corps retombant à terre mais il fut extrement surpris d’entendre un tout autre bruit, celui d’un tissu se déchirant. Et en effet la fille se tenait encore bel et bien devant lui. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, cette gamine était parvenue à éviter sa lame. Pourtant il était certain qu’il aurait du la toucher. Mais qui était –elle bon sang pour parvenir à réaliser un tel prodige ? Etais-ce une espionne ? Si c’était le cas, alors elle était extrêmement bien entrainé. Il s’arrêta et fit face à la fille, encore sous le choc de cette lame qui avait bien faillit lui transpercer le cœur.
Il posa ses yeux rouges sur elle, pris un air faussement contrarié et posa négligemment sa main sur sa hanche l’autre lui frottant le menton.

_J’ignore qui vous êtes mais vous me poser un sérieux problème… j’espère que vous n’êtes pas ici dans le but de m’espionner, ce serait vraiment très dommage car je me verrais en mesure ce devoir vous tuer. Et cela me dérangerait terriblement, ce serait vraiment un gâchis d’exterminer un potentiel tel que le votre… Oh mais quel imbécile je ne me suis pas encore présenté. Je me nomme Samaël. Enfin bon vous devez surement le savoir ? A qui ai-je l’honneur ? Oh et inutile de me mentir je le verrais immédiatement ! ce serait tout de même terrible d’abimer un si joli minois non ?

Vous avez dit terrifiant ? C’était tout à fait le mot. Samaël était capable de vous planter un poignard dans le cœur sans le moindre état d’âme en vous serrant dans ses bras, le sourire aux lèvres, en vous disant à quel point il est fier d’être votre ami. Dans son ton, aucune menace ne planait. Il était fort aimable et paraissait d’excellente humeur et il aurait tout aussi bien pu proposer à cette charmante jeune e fille de prendre une tasse de thé…

Sujet: Re: L'attrait de la puissance. 26.05.11 19:58

-J’ignore qui vous êtes mais vous me posez un sérieux problème… j’espère que vous n’êtes pas ici dans le but de m’espionner, ce serait vraiment très dommage car je me verrais en mesure de devoir vous tuer. Et cela me dérangerait terriblement, ce serait vraiment un gâchis d’exterminer un potentiel tel que le votre… Oh mais quel imbécile je ne me suis pas encore présenté. Je me nomme Samaël. Enfin bon vous devez surement le savoir ? A qui ai-je l’honneur ? Oh et inutile de me mentir je le verrais immédiatement ! Ce serait tout de même terrible d’abimer un si joli minois non ?

Gwen ne s'attendait pas à ce que le roi en personne tente de la tuer, mais elle avait conservé ses réflexes de dragonnière malgrès la mort de sa dragonne, aussi elle évita assez souplement la lame meutrière qu'il avait projeté en sa direction. Seuls ses vêtements avaient souffert du trait mortel, mais elle se sentait blessée dans son honneur. Ce roi qu'elle cherchait à rencontrer depuis des semaines n'avait pas daigné lui adresser la parole avant d'essayer de l'éliminer. Fort heureusement pour elle, il n'avait pas imaginé qu'elle puisse être aussi rapide. Il n'imaginait pas la perte pour l'Empire que cela aurait été s'il y était parvenu. Rien ne pourrait être plus utile actuellement pour eux qu'une ancienne dragonnière ayant oeuvré durant de longues années pour les Vardens, n'est-ce pas ? Sa mémoire comportait quelques blancs, mais les magiciens impèriaux sauraient la faire parler.
Son admiration pour le souverain avait quelque peu pati de cette attaque et c'est avec méfiance qu'elle répondit d'une voix sourde:

- Je sais qui vous êtes...Seigneur. Je ne venais point vous espionner. Il se trouve que j'étais ici dans le but de vous faire profiter de ce potentiel, comme vous dites. Cependant je ne m'attendais pas à un tel accueil, même de la part du cruel Roi de l'Empire. Je sais que je peux vous être très utile...mais il ne tient qu'à vous d'en profiter.

Elle se tut, restant volontairement mystèrieuse. Si le Roi était interessé, par son aptitude à éviter ses lames et par ce qu'elle laissait entendre, il en demanderait davantage. Si, au contraire, il souhaitait se débarasser d'elle, mieux valait qu'elle ne lui donne pas trop d'indication sur elle et son passé. De plus, elle espèrait tirer quelques avantages de ses révélations et de son aide. Ce n'est pas en dévoilant tout immédiatement, qu'elle pourrait passer un marché convenable.
Prudente, elle restait sur ses gardes, prète à sauter sur le côté ou à se jeter au sol si le Roi esquissait un nouveau geste dangereux, ce qui était fort probable. On disait beaucoup de choses à son sujet, et les histoires qu'on racontait portaient surtout sur son imprévisibilité et son indifference à l'égard la vie de ceux qui l'entouraient.

Sujet: Re: L'attrait de la puissance. 28.05.11 13:49

Les traits de Samaël se détendirent du tout au tout et un large sourire, sincère cette fois apparut sur son visage. Il semblait brusquement rayonnant. Il avait peut être surpris et apeuré la jeune fille par son attaque impromptue, mais elle aurait tôt fait de s’habituer à ses frasques et ses sautes d’humeurs. Cependant, malgré son apparence détendue, il restait sur ses gardes. Il était peut être cinglé mais il n’en restait pas moins vigilant et clairvoyant. Il savait que malgré ses dires cette gamine pouvait très bien être une espionne. Il vérifierait cela par lui-même mais un peu plus tard. Il était inutile et fort impoli de brusquer la jeune fille de nouveau. Si elle tenait vraiment à se rallier à lui, ce devait une excellente guerrière et comme tous ceux qui excellaient dans leurs propre domaine, elle risquait d’être un tantinet susceptible. Samaël avait pour but de renouveler se constituer un petite équipe de parjures et magiciens en qui il pourrait avoir une réelle confiance et pour cela, il avait besoin de sang neuf. Cette fille avait le profil adéquat… pour le moment tout du moins.

Bref, il était inutile de l’énerver d’avantage avec une petite incursion dans son esprit, aussi petite et discrète soit elle. Il lui demanderait en personne, et un peu plus tard, après avoir fait plus ample connaissance. Et puis… s’il s’agissait finalement d’une espionne, l’éliminer ne devrait pas lui poser trop de problème. Elle était seule et aussi puissante soit –elle , elle n’était pas en mesure de rivaliser avec sa puissance. Il était le roi après tout…

_ Veuillez m’excuser, mon comportement était tout bonnement trivial. Mais bon avec ces foutus vardens, on est jamais sur de rien. Mais venez avec moi, je connais un endroit bien plus confortable pour discuter que ce couloir glacial avec ces quatre benêts derrière mon dos…

Il adressa un bref signe de tête a ses gardes (dont il n’avait nul besoin) afin qu’ils les laissent seuls. Samaël passa son bras autour de l’épaule de la jeune femme sans savoir si cela posait un problème ou non à cette dernière et l’entraina dans une pièce voisine.

La pièce n’était pas très grande mais confortable, entièrement recouvertes de tapisseries et de tentures. Plusieurs fauteuils plus moelleux les uns que les autres étaient mis à dispositions et attendaient patiemment qu’on les occupe. Deux grandes fenêtres permettaient d’éclairer la pièce avec une lumière chaleureuse et donnaient une vue imparable sur la cité. L’autre mur était littéralement recouvert de livres anciens retraçant l’histoire de l’Algaesia.

Samaël s’inclina poliment et fit signe à son invitée de s’installée ou elle le désirait. Il se tourna ensuite vers un buffet où il sorti deux verres ainsi qu’une bouteille d’excellent vin. Il saisit au passage une corbeille remplie de fruits sucrés et colorés qu’il déposa face à la jeune femme. Prenant son temps, il remplit les deux verres, en proposa un à la jeune femme, et sans même attendre sa réponse , il le déposa sur la table basse face à elle, à coté de la corbeille de fruit. Lui s’allongea nonchalamment dans le sofa en face de la jeune fille( enfin disons qu’il avait plutôt sauté dessus à l’image d’une gamin de 4 ans… on ne se refait pas).

Il ferma les yeux un instant, porta son verre de vins a ses lèvre et le dégusta avec délice . Lorsqu’il rouvrit les yeux, il posa son regard rougeoyant vers la jeune femme et resta un moment silencieux à l’observer. Il ignorait tout d’elle mais il avait réellement envie de la connaitre. Et en plus de ça elle était rudement jolie.

_ Bien dit-il en rompant le silence. Je vous avoue que votre présence m’intrigue. Si vous souhaitiez réellement me rencontrer , pourquoi ne l’avez-vous jamais fait ? Il suffisait de demander une audience… Ou bien même de venir me voir en personne si vous en aviez le cran , bien que je vous avoue que cela était plus risqué… enfin bon peu importe, vous êtes la désormais. J’aimerais bien que vous me parliez un peu de vous pour l’instant. Je ne vous cache pas que vous m’intéressez et je suis curieux de connaitre votre histoire…

Sujet: Re: L'attrait de la puissance. 03.06.11 19:01

-Bien dit-il en rompant le silence. Je vous avoue que votre présence m’intrigue. Si vous souhaitiez réellement me rencontrer , pourquoi ne l’avez-vous jamais fait ? Il suffisait de demander une audience… Ou bien même de venir me voir en personne si vous en aviez le cran , bien que je vous avoue que cela était plus risqué… enfin bon peu importe, vous êtes la désormais. J’aimerais bien que vous me parliez un peu de vous pour l’instant. Je ne vous cache pas que vous m’intéressez et je suis curieux de connaitre votre histoire...

Gwen ne parvenait pas à cerner son hôte. Il semblait parfois être aussi insouciant qu'un enfant de 8 ans, mais son physique attestait d'une profonde connaisance magique qui n'avait pu s'obtenir qu'après de très longues années d'études. Qui était-il ? Etait-il sain d'esprit ? Quelle que soit la réponse à cette question, le Roi était dangereux. Ses manières enfantines et son ton avenant ne trompaient personne. C'est pourquoi Gwen opta pour la prudence et ne toucha ni au vin ni aux fruits.
Elle prit le temps de réfléchir avant de répondre, laissant le silence s'éterniser. Elle même ne savait trop pourquoi elle était là. Ces dernières années, elle avait vécu sans rélféchir, tel un animal. Elle aimait errer dans le palais impèrial et quelque chose la poussait à y revenir chaque fois qu'elle se faisait jeter dehors. Etait-ce le destin ? L'elfe n'y croyait guère. Une force supèrieure, c'était possible, mais peu probable. Peut-être était-ce son instinct, ou ce qui lui restait de magie qui lui soufflait qu'elle avait quelque chose à accomplir ici.
En rejetant ses cheveux vers l'arrière, elle répondit lentement:

-Personne ne m'aurait accordé d'audience. Ici, ils sont tous effrayés et aucun de vos....serviteurs n'auraient prit le risque de vous approcher pour le plaisir d'une inconnue. Et je les comprends, à present que vous avez tenté de me tuer. Quant à venir vous voir en personne...Aujourd'hui, je vous ai vu pour la première fois. Et me voici dans ce fauteuil, face à vous et vivante. Ma patience a porté ses fruits.

Volontairement, Gwen insistait sur le fait qu'elle avait survécu à l'attaque du Roi. Elle souhaitait lui rappeler qu'elle n'était pas un vulgaire serviteur qu'il pouvait écraser tel un insecte sous sa botte. Cela risquait de lui déplaire, après tout elle avait en quelque sorte résister à son caprice. Mais il lui semblait important d'obtenir le respect de cet homme.
Elle croisa les jambes et poursuivi:

- Appelez moi Gwen. Ma vie a été longue, si longue que beaucoup de passages se perdent dans ma mémoire. Mais je pense que certains de ses passages peuvent vous être très utiles...Elle se tut afin de donner de l'importance à la prochaine révélation. J'ai été dragonnière et j'ai servi activement les Vardens.

Consciente que cette information pouvait pousser le Roi à renouveler sa tentative de la tuer, elle se tenait sur ses gardes, prète à se jeter sur lui afin de défendre chèrement sa vie. Etonnée, elle remarqua que depuis ces dernières heures, l'engourdissement qui voilait ses pensées depuis des années s'effaçait petit à petit. Il y a encore quelques jours, elle serait demeurée affalée sur le sofa, à attendre la mort sans se défendre, avec un désintérêt profond. Elle profita des quelques centièmes de seconde que mettrait le Roi à enregistrer l'information pour analyser la disposition de la pièce afin de s'échapper rapidement si besoin était.

(hors-rp: Je suis vraiment désolée pour le temps de réponse, mais le bac approche dangereusement et j'ai eu beaucoup de travail. =/ )

Sujet: Re: L'attrait de la puissance. 30.07.11 18:37

Samael ne prêtait qu’une oreille distraite aux dires de la jeune fille. Ses serviteurs ? Trop effrayés ? N’importe quoi ! Il s’agissait tout simplement de respect ! Ces misérables vermisseaux savaient que leur vie ne tenait qu’ a un fil lorsqu’ ils se trouvaient face a leur roi vénéré. Non, décidément, avoir con science de la puissance de son monarque, c’était tout bonnement du respect et rien de plus. L’empire était latent et il était temps de reprendre les choses en main . Et pour que les gens vous respectent ils devaient avant tout vous craindre. C’était visiblement chose faite.

« Aujourd'hui, je vous ai vu pour la première fois. Et me voici dans ce fauteuil, face à vous et vivante. Ma patience a porté ses fruits. »

_Au péril de ta petite vie marmonna –t-il pour lui même.
IL paraissait tout de même parfaitement normal qu’il se soit défendu contre un inconnu trainant dans le château ! C’était hum…. Un reflexe de survie ! De la légitime défense ,rien de plus. Non Samaël n’aillait absolument pas se remettre en question sur cette affaire, il s’agissait de légitime défense et cette fille inconnu n’était pas la bienvenue ici. Samaël se demandait un bref instant ce qu’elle pouvait bien faire dans ce fauteuil au lieu de croupir dans un cachot avant de se rappeler que c’était lui-même qui l’avait faite conduire ici. Ainsi soit-il, l’affaire était close de toute façon puisque la fille n’était pas blessée et qu’elle avait eut ce qu’elle désirait !

Samaël lui lança une moue dédaigneuse voyant qu’elle ,n’avait pas touché à la nourriture. Mais c’est qu’elle état malpolie avec ça ! S’il avait voulu la tuer, il n’aurait pas perdu son temps à essayer de l’empoisonner . Cette fille avait beau être puissante Samaël aurait pu se débarrasser d’elle en un rien de temps. Non vraiment, les gens ne savaient décidément plus comment se comporter dans les temps qui courent ! Vous leur offrez de l’or et ils vous crachent dans la main ! Si c’était pas malheureux tout de même !
C’était sur ces pensées que son esprit fut rapidement ramené à la réalité, attiré par ces quelques mots…

"J'ai été dragonnière et j'ai servi activement les Vardens. "

Samaël releva vivement la tête. Ah ! Ca devenait enfin intéressant ! Il se redressa et fit le tour de la pièce, tournant comme un lion en cage. Ces quelques mots retentissaient dans sa tête et dégea son esprit tordu se mettait en marche.

*… dragonnnière… ancienne dit-elle… oui mais alors que fait-elle la ? si c’était une espionne… non elle ne se serait pas permise de me révéler tout ça… et si c’était un piège ?... Elle sait que je peux la tuer… peut être cherche –t-elle a gagner du temps…*

Doute, paranoïa, craintes, suspicions, tous ces sentiments se mêlaient dans son esprit tortueux et dérangé. Il pesait le pour, le contre, revoyait la scène de leur rencontre, l’analysait comme une séquence vidéo , tentant de se rappeler du moindre détail qui aurait pu la trahir.

*Il se souvenait de sa stupeur, de sa colère d’être traité ainsi… Cela pouvait-il être un signe ? Essayait –elle de pactiser avec l’ennemi pour mieux le poignarder ensuite ? Pourtant elle avait l’ait sincère… Oui mais avec les espions on ne sait jamais ! C’est leur boulot après tout ! …. Et si jamais… Si jamais elle disait vrai ? Il était évident que les vardens étaient des incapables. Se ranger du coté de l’empire était une sage décision… Auquel cas elle pouvait lui être d’une efficacité redoutable…Oui… Il n’aurait qu’à garder un œil sur elle, se méfier de ses agissements et ne pas lui donner l’information trop compromettantes moyennant quoi elle pourrait travailler pour lui et infiltrer les vardens sans difficulté*

Après ces délibérations intérieures Samaël se retourna finalement vers son invité, un sourire radieux sur les lèvres …

_Hé bien Gwen, je ne te cache pas que ton profil est pour le moins… on ne peut plus intéressant. J’aurais bien envie de t’accueillir à bras ouvert mais voila… Il persiste un léger détail que je souhaiterais tirer au clair avant toute chose… je suppose que tu peux aisément comprendre mes doutes face à tes dires. Qu’est-ce qui me prouve que j’aurais raison de te faire confiance… tu pourrais tout aussi bien être un espion des vardens auquel cas de faire entrer dans nos rangs serait quelque peu … gênant pour mes affaires.

Il s’assit auprès d’elle et passa un bras autour de son épaule, n’ayant que faire de cette proximité imposée. Il approcha ses lèvres rosées près de l’oreille de la jeune fille.

_Alors Gwen… Etonne moi, montre moi de quoi tu es capable… gagne ma confiance et…. Tu es la bienvenue…