[Assit seule...]

[HrPg : Je peux ? Si c'est oui, je répond de suite, mais si vous ne voulez pas alors j'enlèverai mon poste.]

La jeune fille marchait dans cette forêt. Le soleil luisait et léchait sa peau par un léger hale de chaleur ; une chaleur tiède et réconfortante. Elle en avait besoin de cette présence, même invisible mais qui réchauffe le coeur. Mais pour combien de temps ? Déjà les nuages obstruèrent le soleil et innondèrent d'obscurité une parcelle de la forêt, cette parcelle. C'était ainsi, les meilleurs moments passent trop vite et les mauvais s'éternissent. Comme l'avait dit un grand sage : Le bonheur est un voile que la vérité a pour malheur. Un imperceptible rictus d'angoisse arqua ses lèvres, elle avait peur dans cette forêt. L'obscurité naissante faisait danser les ombres autour d'elle ; les arbres était tels les barreaux d'une prison, froids et hostères. La nature, monstre hurlant, semblait se jouait d'elle, provoquant son angoisse. Pourquoi était-elle revenue alors ? Cet horrible moment était toujours présent à son esprit. Cependant, elle continua de marcher, certes lentement, d'un pas nonchalent mais elle voulait y arriver.

Arrivant aux abords du Lac Ardwen, le soleil, puissance céleste, fendit les nuages et baigna de nouveau la forêt de sa lumière bienfaitrice. La jeune fille sourit enfin, son seul moment heureux. Elle détacha le ruban vert émeuraude des cheveux, les laissant pendre dans son dos. Ils étaient noirs, noir ébeine. Elle secoua la tête et marcha le long du Lac, les pieds dans l'eau. Les arbres, vus d'ici, sont moins effrayants, tels de grandes danseuses orientales. Ils n'étaient plus ses monuments sombres qui l'enfermaient ; un vent doux et tiède parcourut la longue plaine et la surface du Lac, chassant les derniers nuages et les idées noires. Elle commença à songer que la vie pouvait recommencer. S'arrêtant un instant, elle ferma les yeux et respira profondément. L'alizée lui ammenait les odeurs sucrées et fraîches des îles Beirland mais aussi le goût fade et puissant de ces terres de feu. Il y avait tant de choses à apprendre par la brise.

La jeune fille reprit sa marche, elle avait maintenant le coeur léger. Elle arriva finallement dans une clairère lumineuse, sans l'ombre des arbres. Elle s'arrêta à son abord et observa attentivement. Une veste sur le sol et un sac, il y avait quelqu'un ; un passant, un baigneur. Fixant le Lac, elle remarqua un homme, en train de nager ; il revenait vers la rive. Elle se cacha derrière un arbre, vert et à la haute cime. Se plaquant contre le tronc, elle fit traquer une racine. Se mordant profondément la lèvre, elle se savait repérer ; maintenant seul le temps dirait ce qui suivrait. Cette vive blessure fit revenir en elle des moments douloureux. Les massifs hêtres dansaient de nouveau, formant ne ronde compact et serrée ; une condamnée. Incappable de rester debout, ses jambes ployèrent sous son propre poids et elle tomba, provoquant un nouveau bruit plus fort. L'homme ne semblait pas s'être levé. La jeune fille secoua frénétiquement la tête et les hêtres s'immobilisèrent ; son esprit était tourmenté. Elle resta assise, attendant la suite des évènements et sentit une infiltration dans sa tête. Etant dragonnière, elle pouvait la bloquer, mais n'en avait pas le courage. Et puis un ennemi n'aurait pas pris la peine d'essayer de la contacter. Elle se laissa faire n'opposant pas de résistance, comme un enfant de 10 ans. Elle engagea simplement la discussion.

*Qui es-tu ?*

[^^Tu pouvais poster, T'inquiete!]