Le mirage de l'oasis

Alharia était venue au désert du Hadarac, par simple curiosité ou stupidité. Elle était partie depuis hier et il ne lui restait plus que la moitié de ses réserves d'eau. Encore heureux, elle n'avait pas rencontré de scorpions ou d'animaux dangereux du désert. Faire un voyage pareil seul était de la folie, il fallait l'avouer. Néanmoins, elle s'en fichait.
Aujourd'hui, le soleil tapait fort et la chaleur était insupportable, presque suffocante. La jeune fille avait entendu parler des mirages dont étaient souvent victimes les personnes qui venaient en ces lieux. Pour le moment, elle gardait encore les idées claires, ce qui était un soulagement.

*- Combien de temps vais-je tenir ? Se demanda-t-elle soudainement. Il fait vraiment trop chaud. C'est normal c'est un désert.*

Voilà qu'elle se reprenait toute seule comme elle l'aurait fait avec d'autres gens. Pendant quelques minutes, elle se demanda si elle ne devait pas retourner de là où elle venait et abandonner cette traversée un peu trop risquée.
C'est alors que, comme par magie, des palmiers arrivèrent dan son champ de vision. Soulagée par cette vision, Alharia accéléra le pas et s’arrêta net. Peut-être qu’elle était entourée de sable qui lui rendrait dans les oreilles, mais elle était persuadée d’avoir perçut un bruit de pas étouffé. Méfiante, scruta les alentours. C’est alors qu’elle vit une silhouette près de l’oasis qu’elle avait vu. Eblouie pas le soleil, la jeune fille ne put distinguer avec exactitude la personne qui se trouvait non loin d’elle.

hj : Gannel tu gache un peu tout la... mdr sans vouloir te blesser

hj: J'ai modifier mon message...

Mettant sa main en visière pour ne plus être éblouie par le soleil, Alharia finit par voir à peu près qui elle avait devant elle. En effet, elle n'avait pas remarqué le dragon, ce qui prouvait qu'elle avait un problème visuel. Après tout, il était difficile de ne pas le voir. Mais... La jeune fille faisait partie de ce genre de personnes qui ne prennent garde que à ce qu'ils souhaitent voir. Remarquant que la femme qui lui faisait face s'avançait, elle fit de même, extrêmement méfiante.
Après tout, elle ne savait pas qui était cette personne et elle pourrait très bien lui vouloir du mal. Néanmoins, elle n'avait pas le choix. Ne pouvant plus l'éviter et mourant de soif, elle devait avancer vers l'oasis, rien de plus.

- Bonjour... Lâcha-t-elle lorsqu'elles arrivèrent à peu près au même endroit.

Il fallait dire qu'elle n'était pas non plus du genre bavarde. Puis, continuant son chemin comme si elle ne l'avait pas vu, la magicienne marcha jusqu'à l'eau claire. Elle se frotta brièvement les yeux, du sable s'étant logé à l'intérieur.

Alharia se retourna vers la jeune femme qui lui parlait et la dévisagea brièvement. Elle devait être plus âgée qu'elle. A croire que le monde était plus vieux que dix-sept ans de nos jours. Repportant son attention sur ce qu'elle faisait, elle remplit sa gourde, sentant la soif lui assécher la gorge.
Ne pouvant pas attendre plus longtemps, elle but une gorgée d'eau et s'essuya la bouche délicatement. Elle rangea ensuite l'objet dans son sac et se décida enfin à répondre à son interlocutrice.

- Je suis partie hier et je sais que je suis encore loin de l'ouest. Pour votre proposition c'est gentil...

Elle se redressa et enleva vite-fait le sable qui la gênait encore et encore. Bien sûr, cela ne servait à rien. Elle resta muette un instant avant de continuer sa phrase.

- Mais non merci. Je peux me débrouiller. Et vous, depuis combien de temps êtes-vous ici ?

Cela allait de soit après tout... Quand on lui posait une question, Alharia ne pouvait s'empêcher de la retourner.